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Al Zeid Ra'ad Al-Hussein, prince jordanien et partisan de la “santé reproductive” pour tous |
Le lien (non définitivement
établi) entre le virus Zika et la prévalence actuelle de la microcéphalie en
Amérique latine devrait conduire à des changements dans les lois sur la
« santé reproductive » en Amérique latine, vient de déclarer le haut commissaire
de l’ONU au droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein. Ce sera le seul moyen
pour que « la réponse à cette urgence de santé soit efficace », selon
ses propos rapportés dans
un communiqué du Haut commissariat, alors que se répand depuis quelques
semaines dans les médias le discours sur la nécessité d’autoriser l’avortement
là où il est encore interdit, en raison de l’épidémie du virus Zika.
C’est au nom des « droits
humains » de la femme que le prince jordanien réclame l’abrogation des
lois et des politiques qui restreignent l’accès aux « services de santé
sexuelle et reproductive, en contradiction avec les normes
internationales ». Il veut aussi voir les Etats « prendre des mesures
concrètes afin que les femmes puissent accéder aux informations, au soutien et
aux services dont elles ont besoin pour exercer leurs droits en vue de
déterminer si elles veulent devenir enceintes, et à quel moment ».
Le virus Zika et la microcéphalie, un prétexte pour légaliser
l’avortement ?
« Les conseils de certains
gouvernements disant aux femmes qu’elles doivent remettre une grossesse à plus
tard, ne tiennent pas compte de la réalité : de nombreuses femmes et
jeunes filles ne peuvent tout simplement pas exercer de contrôle sur le fait de
devenir enceintes ou non, ni à quel moment, ni en quelles circonstances,
spécialement dans un environnement où la violence sexuelle est si
répandue », a déclaré Zeid Ra’ad Al Hussein.
Dressant un tableau très noir des
lieux où la violence sexuelle est répandue et ou les services de santé
reproductives sont « soit interdits par la loi pénale ou tout simplement
inaccessibles », le prince a demandé que les hommes prennent fait et cause
pour les droits des femmes et que l’on prenne « des mesures fortes pour
venir à bout de ces problèmes ».
Le communiqué du Haut commissariat
rappelle que le lien entre la microcéphalie est « possible » et reste
en cours d’évaluation. Cela n’empêche pas l’ONU de réclamer pour les hommes et
pour les femmes des « services intégraux de santé sexuelle et reproductive »,
« y compris la contraception d’urgence, les soins de maternité et des
services d’avortement sûrs autant que la loi le permette ».
Le commissaire de l’ONU aux droits de l’homme
veut faire respecter les droits reproductifs en Amérique latine
Al Hussein n’a pas osé ou voulu
réclamer ouvertement le « droit » à l’avortement mais le cœur y est.
En demandent que toute loi restreignant l’accès à la santé reproductive,
conformément à la « dignité » de la femme et dans le respect de sa
« vie privée », mais on sait que les évaluations des agences de
droits de l’homme de l’ONU dénonce régulièrement les pays qui continuent de
pénaliser l’avortement dans tous les cas.
Silvia Camurça, directrice du
groupe féministe SOS Corpo au Brésil, a reconnu que les
peurs suscitées par le virus Zika ont été une aubaine pour les partisans de
l’avortement légalisé : « Elles nous ont fourni une ouverture rare
pour contrer les fondamentalistes religieux qui, chaque année, mettent en
danger la vie de milliers de femmes au Brésil chaque année, afin de conserver
des lois qui appartiennent à l’âge des ténèbres. »
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