13 septembre, 2015

Le “Daily Mail” donne un nom à un ovule fécondé au stade de deux cellules : c’est Jaycie, conçue in vitro

Le journal populaire anglais Daily Mail publiait le 27 août les photos de l’itinéraire d’une jolie petite fille conçue in vitro depuis sa fécondation jusqu’à ses 15 mois. Ce sont les parents de la petite Jaycie qui ont décidé de publier son album de naissance : pour la plupart des enfants, hormis une éventuelle échographie, tout commence avec un petit être fripé doté d’orteils format petits pois, et dans le meilleur des cas, de cheveux.
Pour Jaycie, la fécondation in vitro a permis de prendre des clichés dès les tout premiers moments de sa vie, avant même son implantation. La clinique de fertilité qui a réalisé l’intervention a envoyé le « film » des premiers jours de la fillette à ses parents qui l’ont regardée avec émotion grandir : deux cellules, puis quatre, puis huit et ainsi de suite.
Il n’est venu à personne l’idée de leur dire qu’il ne s'agissait que d’un amas de cellules. Ils savent qu’ils l’ont vu dès le début de sa vie sur leur écran de télévision. Le médecin, Simon Fishel, a commenté les images en exprimant « l’émerveillement » qu’elles font naître « devant le mystère magique de la conception et du développement humains ».
Le Daily Mail publie une série de photos : « Jaycie moment de la fécondation », « Jaycie à 2 cellules » ; « Jaycie à 8 cellules »… Et puis après la naissance : « Jaycie à deux jours. »
Jaycie, tout juste. Ces deux cellules de départ, c’est elle et personne d’autre. Toute l’information est là. Comment ne pas faire le lien avec l’avortement et son langage pipé de ses partisans qui refusent de parler d’enfant à naître, de bébé, d’être humain ?
Hélas, l’histoire est moins belle qu’elle n’y paraît. Si l’on ne peut que se réjouir et s’attendrir devant la petite fille qui a vu le jour, cela ne dispense pas de s’interroger devant la technicité de sa conception in vitro.
Même le film de ses tout premiers jours a son côté amer : les clichés ont été pris toutes les vingt minutes non seulement d’elle, mais de tous les embryons fécondés au moment de la procédure : c’est sous le microscope que les médecins ont décidé lequel d’entre eux leur semblait avoir la meilleure chance de s’implanter. Le choix est tombé sur Jaycie. Et les autres ? L’histoire ne le dit pas. Peut-être existe-t-il aussi des films de ses frères et sœurs… Détruits, congelés, ou utilisés pour la recherche, qui sait.
Quant aux heureux parents, Paula Chapman, 37 ans, et Paul Jones, 34 ans, ils vont s’attaquer désormais à leur deuxième projet, ayant réussi à réaliser le premier, la naissance d’un enfant. Ils vont se marier.

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