04 août, 2015
L’information a été diffusée
par le site de la conférence des évêques d’Allemagne : une lesbienne
« pacsée » avec sa partenaire selon la forme allemande du
« partenariat de vie », pourra réintégrer son poste à la tête d’une
« Maison relais » gérée par l’institution catholique Caritas. La
Maison relais, ou Schülerhort, est un lieu d’accueil où les enfants peuvent
faire leurs devoirs après l’école et s’inscrit à ce titre dans le cadre des
maisons d’éducation catholique. Et l’affaire se passe en Haute-Bavière, sous
l’autorité du cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et membre du
« G9 » du pape.
Dans un premier temps, cette
homosexuelle active revendiquée avait été invitée à s’expliquer lorsqu’elle
avait fait part de son intention de s’engager dans un « partenariat de
vie » avec son amie – l’équivalent allemand du pacs. Aux termes de la
loi du travail particulière à l’Eglise il était possible de la licencier. En
définitive, en avril, le contrat de travail avait été rompu d’un commun accord.
Mais depuis le 1er août, l’Eglise
catholique s’est soumise, en général, à la loi commune et les lois de non
discrimination s’imposent dès lors dans tous les diocèses qui s’y sont soumis.
« En général » parce qu’il était possible aux diocèses de se désolidariser
de l’opération afin de sauvegarder leur droit de faire respecter certaines
exigences morales dans le cadre de ses établissements d’éducation ou de soins,
au demeurant fort nombreux en Allemagne.
Le cardinal Marx fait partie de
ceux, majoritaires en Allemagne, qui ont accepté la loi commune, quitte à se
trouver dans une situation comme celle qui s’est présentée à Holzkirchen.
Dès l’instant où la modification
est entrée en vigueur, le cas de cette directrice lesbienne a été réexaminé. Et
son bon droit a été aussitôt reconnu : au terme d’un congé planifié de
longue date – bien avant le différend actuel – elle pourra réintégrer son
poste au 1er décembre prochain.
Trois évêques allemands seulement
ont décidé de récuser le nouveau droit accepté par la plupart des diocèses
allemands : Mgr Stefan Oster, Mgr Rudolf Vorderholzer et Mgr Gregor Hanke. Ils ont pris la mesure des incohérences
où risquait de les conduire la nouvelle législation et ont profité de leur
liberté. Mgr Oster a expliqué son refus en soulignant que l’Eglise
risquerait d’y laisser sa catholicité au nom de la « sécularisation »
volontaire d’institutions qui ne fonctionneraient plus que selon des critères
de viabilité économique et professionnelle. Vingt prêtres
« libéraux » de son diocèse lui ont publiquement demandé de changer
sa position.
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