Cette dénonciation de la culture de mort dans son ensemble, et de ceux qui la fomentent et la servent, a paru sur Infocatolica. Mgr Reig Pla est coutumier de la parole claire et de la dénonciation sans compromissions. Il explique pourquoi Rajoy et l'Espagne ont renoncé à revenir même timidement sur le « droit à l'avortement », et pourquoi ils iront toujours plus loin pour promouvoir l'homosexualité et la « culture » LGBT. Je vous propose ici ma traduction de ce texte revigorant.
Il y a quelques jours l'Eglise
célébrait la solennité de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge
Marie, patronne de l'Espagne. Dimanche prochain, en pleine Nativité, nous
célébrerons la fête de la Sainte Famille et nous nous souviendrons également de
la fête des Saints Innocents. A cette occasion me sont revenus en mémoire les
belles paroles du saint pape Jean XXIII à notre patrie en 1960, que je
transcrirai par la suite. Ce message du bon pape m'a fait penser à l'énorme
multitude d'Espagnols, et des autres fils de nos nations soeurs, qui le 22
novembre dernier élevaient la voix pour demander la fin du grand massacre des
enfants innocents à naître qui se produit depuis deux décennies en Espagne et
dans le monde. Dans le respect de tous et par amour pour chacun, je crois qu’il
est nécessaire, non seulement de décrire la réalité, mais aussi d'analyser les
causes de ce qui se produit. Ce sera la seule façon possible de proposer des
solutions vraies, et non seulement de poser des pansements pour maîtriser les symptômes
d'une pensée débile, qui est comme une maladie et qui rabaisse le niveau
éthique général de telle sorte qu’au nom d’un faux concept de tolérance on finisse
par persécuter tout ceux qui défendent la vérité sur l'homme et ses
conséquences éthiques (cf pape François, 20-6-2014).
L’histoire que raconte la Bible
Le livre de la Genèse (25, 19-34) raconte
comment Esaü a vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentilles, à son frère
jumeau Jacob. L’aînesse entraînait certains droits, et surtout, de la part du
père, la transmission d’une bénédiction spéciale et de promesses (GN 28, 13 et ss.).
Analogiquement, cette histoire s’est répétée une infinité de fois au long de
siècles, tant pour ce qui concerne les personnes que pour les institutions et
les nations.
Un fait récent
Récemment le président du
gouvernement espagnol et du Partido Popular a retiré la réforme de la loi de
l’avortement qui prétendait « limiter » quantitativement l’horrifique
saignée des « enfants assassinés
avant de naître » (pape François, 25-11-2014), certainement un crime abominable (Concile
Vatican II, Gaudium et Spes, 51), un holocauste
continu de vies humaines innocentes (saint Jean-Paul II, 29-12-1997).
Sur tout cela je me suis déjà exprimé dans un message du 24 septembre dernier :
« Appeler les choses par leur nom. Une véritable tâche pour les
catholiques. » Mais quels sont les véritables motifs de ce retrait ?
Le plat de lentilles : aujourd’hui un poste au Conseil de Sécurité
des Nations unies, mais également l’accès à d’autres sphères de pouvoir et au
financement
Pour bien comprendre cette
décision du président du gouvernement il ne suffit pas de recourir à des
analyses électoralistes. Avec tout le respect dû à sa personne, il faut dire
qu’une décision aussi grave répond à d’autres exigences comme nous le montre le
document : « Priorités de l’Espagne aux Nations unies. 69e période de
sessions de l’Assemblée plénière », un document que l’on peut trouver sur
le site web du ministère des Affaires étrangères. Ces « priorités »
font partie de ce que le gouvernement de l’Espagne était disposé à faire (il le
faisait déjà en parfaite continuité avec les législatures qui l’ont précédé)
pour obtenir un place au Conseil de sécurité des Nations unies. La place a été
obtenue, aujourd’hui nous savons pourquoi : ils ont fait ce qu’ils
viennent de faire et ce qu’ils vont continuer de faire avec entière diligence,
tant au niveau national qu’à celui des gouvernements autonomes. Parmi d’autres
priorités qui méritent d’être notées, je veux mettre en exergue deux de celles
mentionnées dans ce document :
a) « Nous continuerons de
promouvoir la pleine jouissance et l'exercice des droits de la part des filles
et des femmes dans des conditions d'égalité et de non discrimination à raison
du genre, y compris les droits de santé sexuelle et reproductive… »
b) « Nous continuerons de
promouvoir la pleine jouissance et l'exercice des droits de la part des
personnes gays, lesbiennes, bisexuelles, transexuelles et intersexuelles (LGBTI)
et l'élimination de toutes les formes de discrimination… »
En mettant toujours l’amour à la
première place, ainsi que le respect et l'appréciation de toutes les personnes,
quelle que soit leur condition, il est nécessaire de démasquer les idéologies
qui trompent en manipulant le langage.
a) Naturellement nous condamnons
avec une entière fermeté, n'importe quel type de violence contre des filles et
des femmes ainsi que toute discrimination injuste, mais que signifie en réalité
« la pleine jouissance et l'exercice des droits de la part des filles et
des femmes, et en particulier les droits de la santé sexuelle et reproductive »
? La réponse est celle-ci : promotion de la contraception chez les filles,
stérilisation, avortement libre, chimique et chirurgical (en Espagne on compte
déjà des millions d'enfants avortés) ; la manipulation des embryons et la
reproduction assistée, véritable péché contre le Créateur '(pape Francois
15-11-2014) ; promotion de la masturbation, avec des programmes qui visent
même les enfants de 0 à 4 ans ; la stérilisation par autorisation
judiciaire des personnes déficientes mentale ; enlever aux parents de
mineurs l'autorité parentale pour tout ce qui concerne la sexualité de leurs
filles ; éducation sexuelle obligatoire (théorie et pratique), des
mineurs, de la part de l'Etat et selon la perspective de l'idéologie de genre,
y compris contre la volonté expresse des parents ; diminuer l'âge légal du
consentement aux relations sexuelles (en Espagne l'âge légal du consentement
est déjà aller de 13 ans), ouverture à la sexualité inter-générationnelle, et
cetera. On peut trouver une bonne part de tout cela dans les Standards de l'éducation sexuelle pour
l'Europe préparés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avec
l'assistance de la Fédération Internationale du planning familial et de
l'Association mondiale pour la santé sexuelle (World Association for Sexual
Health, WAS), tout comme dans des publications liée à tous les lobbies impliqués.
A tout cela qui est imposé par
l'impérialisme transnational de l'argent, sous l'apparence d'organismes
internationaux publics et privés, il faut désormais ajouter deux choses
supplémentaires. 1. Le gouvernement de l'Espagne a annoncé qu'il va reconnaître
un droit d'inscription au registre civil des enfants d'Espagnols né moyennant
une gestation pour autrui (mère porteuse) à l'étranger. Il ne s'agit ni plus ni
moins que de donner un cadre légal à la « traite » de femmes étrangères,
avec lesquelles on fait du commerce comme si c'était du cheptel, y compris en pratiquant
la stabulation, pendant la grossesse, dans des « granges » à cet
effet. Soyons clairs : cette pratique abominable n'est rien d'autre qu'une
nouvelle forme d'esclavage. 2 Il semble que le gouvernement espagnol veuille changer
la loi pour exiger le consentement paternel pour les mineurs qui veulent avorter.
Que l'Etat respecte l'autorité parentale des parents par rapport à leur enfant
est toujours un bien. Cela dit, avec le consentement paternel ou sans lui,
l'avortement est toujours un crime abominable, qui en outre détruit la mère et
tout ceux qui y participent. Notez bien cependant : l’imperium ne cède jamais : en suivant les critères des Standards de l'éducation sexuelle pour
l'Europe, des expertes des Nations unies contre la discrimination de la
femme se sont déplacées en Espagne pendant 10 jours pour recommander
expressément au gouvernement espagnol que les mineurs de 16 et 17 ans puissent
continuer d'avorter sans le consentement de leurs parents. Encore des
pressions : on ne va pas permettre ne serait-ce qu'un minuscule pas en
arrière. L'Espagne, comme une
bonne partie du monde, n’est plus qu'une colonie au service du Nouvel Ordre mondial, où l’on réduit en
esclavage les jeunes et des femmes, tandis que nous sommes toujours ballottés
et drogués par beaucoup de cirque, et chaque fois moins de pain.
b). Là encore nous condamnons avec
beaucoup de force tous les types de violence envers les personnes et toute
discrimination injuste ; avec l'Eglise entière nous voulons continuer
d'apporter une aide à tous, avec de véritables entrailles de miséricorde, sans
juger les personnes (cf. pape Francois 28-7-2013). Mais que signifie en réalité
« la pleine jouissance et l'exercice des droits de la part des personnes
gays, lesbiennes, bisexuelles, transexuelles et intersexuelles (LGBTI) et
l'élimination de toute forme de discrimination » ? La réponse est celle-ci :
promotion universelle de ce qu'on appelle l'idéologie du genre et des théorie
queer, tout comme une interprétation particulière du concept d'autonomie LGBTIQ,
des droits sexuels des mineurs qu’on appelle LGBTIQ, tels que les définissent
le Planning familial et la WAS ; le droit dès 0 ans d'« explorer »
l'identité sexuelle, droit des 4 ans de recevoir une information sur les « relations
de même sexe » ; droit des mineurs à leur propre orientation de genre
LGBTIQ ; dans le cas des mineurs qui désirent changer de sexe (DCS), droit d’obtenir le plus tôt possible
des hormones du sexe opposé, et dans ce cas le droit compris pour les mineurs à
la chirurgie de réassignation sexuelle ; le mariage entre personnes du
même sexe, le droit des couples de même sexe d'adopter des enfants, là dépathologisation
par la loi de ce qu'on appelle la transsexualité, avec la promotion de
nouvelles lois de non discrimination et de reconnaissance de droit aux
personnes qui ont le désir de changer de sexe ; droit à la non
discrimination et à l'égalité de traitement qui implique de mettre hors-la-loi
tous ceux qui comme l'Eglise affirment que l'inclinaison particulière d'une
personne qui éprouve une attraction sexuelle à l’égard du même sexe doive être
considérés comme objectivement désordonnée (Congrégation pour la Doctrine de la
Foi, Lettre sur le soin pastoral à apporter aux personnes homosexuelles) ou que
les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés (Catéchisme de l'Église
catholique numéro 2.357) ; empêcher, voir pénaliser par la loi que les
professionnels de la psychiatrie ou de la psychologie puissent aider des
personnes qui ont une attraction sexuelle à l'égard du même sexe ou un désir de
changement de sexe, et qui demandent cette aide librement ; enlever aux
parents l'autorité parentale sur les mineurs pour tout ce qui concerne la
sexualité de leurs enfants ayant une attraction homosexuelle ou un désir de
changement de sexe ; l'éducation sexuelle obligatoire (théorie et pratique)
pour les mineurs, selon les critères LGBTIQ, y compris contre la volonté
expresse de parents ; réduire l'âge légal du consentement pour avoir des
relations sexuelles entre personnes du même sexe (en Espagne là aussi l'âge
légal du consentement est déjà fixé à 13 ans) ; imposer par la loi, aux
entreprises et aux institutions, l'embauche d'un pourcentage de travailleurs
LGBTIQ ; inversion de la charge de la preuve lorsque ces personnes dénoncent
de présumées discriminations, promotion de la sexualité intergénérationnelle
LGBTIQ, et cetera. Une bonne part de tout cela peut se trouver dans les Standards d'éducation sexuelle pour l'Europe
déjà cité, et dans des publications liées au lobby impliqué. En tout cas il faut
avertir qu'une fois gagnée la bataille du mal nommé mariage civil entre les
personnes de même sexe et la possibilité d'adoption, la grande offensive en ce
moment comment on peut le voir dans médias tourne autour du désir de changer de
sexe : la mal nommée dysphorie de genre, la transsexualité,
particulièrement de l'enfance. Ce qui viendra ensuite, c'est la pénalisation
des parents, des confessions religieuses et de tout ce qui s'oppose au
programme prévu pour promouvoir ces soi-disant droits sexuels LGBTIQ.
Découvrir ce que cachent les
paroles à travers, comme nous l'avons dit, la manipulation du language n’est en
rien une condamnation des personnes, il s'agit au contraire d'exposer avec
clarté ce qui porte atteinte à l'anthropologie chrétienne que le pape saint
Jean-Paul II appelait l'anthropologie adéquate. En définitive ce que l'on
prétend faire avec ces dispositions, est une mutation anthropologique, ou –
c'est la même chose – la construction, dont les racines plongent dans
l'idéologie du genre et ses dérivés
Le droit d’aînesse vendu
Avec le document Priorités de
l'Espagne aux Nations Unies, 69ème période de session de l'Assemblée plénière
que nous sommes en train de commenter, se confirmer une fois de plus ce que
nous savions tous : nous nous sommes convertis en serviteurs des
institutions internationales pour la promotion de ce qu'on appelle la gouvernance globale ou Nouvel Ordre
mondial au service de l'impérialisme transnational de l'argent, qui a forcément
fait pression pour que l'Espagne ne soit jamais un exemple pour l'Amérique
latine et pour l'Europe pour ce qu'il considère comme une « régression »
inadmissible en matière d'avortement est pour ce qu'on appelle les droits LGBTIQ.
Nous sommes en train de vendre
pour un « plat de lentilles », le projet de Dieu pour ses enfants. a)
L'amour et le respect de toute vie
humaine ; b) la beauté de l’égale dignité mais aussi de la différence
entre l'homme et la femme ; c) la beauté de la famille fondée sur le
mariage d’un seul homme et une seule femme. Cela ne se produit pas seulement en
Espagne, il s'agit d'un humiliante vassalisation globale devant le pouvoir de
l'argent. Et c'est pour cela que récemment, le 25-11-2014, le pape François
avertissait : « Maintenir vive la réalité des démocraties est une
tâche en ce moment historique pour éviter que la force réelle – la force
politique qui est l'expression des peuples – soit déplacée sous l'effet des pressions
d'intérêts multinationaux mais non universels, qu'il est rendent plus faibles
et les transforme en système uniformisé du pouvoir financier au service de
puissances inconnues. C’est une tâche qu'aujourd'hui l'histoire nous offre. »
« La mort de Dieu dans le cœur et dans la vie des hommes est la
mort de l'homme », Saint Jean-Paul II, 11-5-1980) : la pire des corruptions
Si tuer un enfant innocent devient
par le jeu de la « loi » un droit, toute corruption ou iniquité
devient possible aussi bien dans la sphère publique que dans la sphère privée.
Mais attention ! Pour pouvoir tuer un frère il faut auparavant tuer Dieu le
Père, ou le vendre. Nous avons fait les deux. Nous pourrions dire tellement de
choses là-dessus ! Que personne ne s’étonne donc de la situation où se
trouve prostrée l'Espagne et une bonne partie du monde. Ni les actuels partis
majoritaires, ni les nouveaux de tendance marxiste qui semblent émerger avec
beaucoup de force, ne respectent intégralement la dignité de la vie humaine du
mariage et de la famille. La véritable réponse à cette situation passe par la
régénération morale de notre part, qui sera le fruit d'une nouvelle
évangélisation : proposer le Christ avec amour et vérité, puisque le
mystère de l'homme ne s'éclaircit que dans le mystère du Verbe Incarné (Concile
Vatican 2, Gaudium et Spes 22). Il
est urgent de promouvoir la croissance de chrétiens authentiques et de familles
catholiques (l'Initiation chrétienne d'adultes selon le modèle du catéchuménat
baptismal) capables d'impulser une culture qui soit respectueuse de la vie, du
mariage et de la famille. Il est nécessaire aussi de promouvoir une authentique
éducation affective et sexuelle des enfants, des adolescents et des jeunes,
comme vocation à l'amour et au don de soi. Dans la Théologie du corps du pape saint Jean-Paul II nous trouvons
les clefs pour apprendre à aimer et développer une authentique écologie
humaine. Comme le répétait le pape Benoît XVI, la permanence de la
civilisation chrétienne passe par la promotion de minorité créative capable de
régénérer la société. L'instrument est la Doctrinse sociale de l'Église qui
doit inspirer la présence de catholique dans les différentes institutions
sociales et dans le domaine de la politique. Comme le disait le bienheureux
Paul VI, la politique est une haute forme de charité, d’où l’importance de se
souvenir de l’antique adage : Corruptio
optimi, pessima (la corruption des meilleurs est la pire) : c'est que
« la misère la plus dangereuse, cause de toutes les autres, est
l'éloignement de Dieu, la présomption de pouvoir se passer de lui » (pape
Francois 20-12-2014).
Personne nedoit douter que nous
sommes dans une situation d'urgence
politique. Cette situation réclame aux laïcs catholiques qu'ils sachent
s'organiser pour offrir une réponse lucide dans le domaine culturel, dans les
moyens de communication, et dans la politique. Ne pas le faire en ce moment
équivaut à un véritable péché par omission.
Il y a une espérance
Ce ne sont pas seulement des
personnes mais aussi les nations qui sont appelées par Dieu à l'accomplissement
d'une mission, une mission à laquelle on peut répondre ou non. L'Espagne aussi
a eu, et elle a encore sa mission. N’y renonçons pas, ni à la bénédiction de
Dieu notre Père, pour un plat de lentilles. Écoutons les belles paroles par
lesquelles nous exhortait le cher pape saint Jean XXIII, et avec la grâce
de Dieu rendons-les effectives :
« Nous sommes heureux que
l’Espagne qui a porté la foi à tant de nations veuille aujourd’hui continuer le
travail pour que l’Évangile éclaire les chemins qui marquent la route actuelle
de la vie, et pour que la lignée hispanique, qui s’enorgueillit à juste titre
d’être un berceau de la civilisation chrétienne et un phare de l’expansion
missionnaire, continue et dépasse même de telles gloires, en étant fidèle aux
exigences de l’heure présente dans la diffusion et la réalisation d’un message
social du christianisme sans les principes et la doctrine duquel se fissure
facilement l’édifice de la coexistence entre les hommes.
« Que Nos fils très aimés d’Espagne aient toujours levée leur regard vers
les objectifs élevés, avec le grand esprit qui les caractérise, sûrs de ce que
l’obéissance à la Loi de Dieu attirera la protection de la Providence, qui dans
le tissu de tout labeur historique guide les individus et les peuples, dociles
à la voix du Roi des cieux et de la terre, in
viam prosperitatis et pacis (sur le chemin de la prospérité et de la paix). »
(Saint Jean XXIII, Message au
cardinal Gaetano Cicognani, 5-6-1960). [NDLR Merci au site benoit-et-moi
pour la traduction.]
Seule la naissance de Jésus que nous
célébrons donne à chaque personne sa dignité inaliénable et la renforce par son
alliance d’amour pour qu’aucun ne soit perdu, spécialement parmi les plus petits,
les pauvres et ceux qui souffrent. À l'inverse, toutes les idéologies mettent
les personnes au service de l'homme de ses ambitions, toujours liées au pouvoir
et à l'argent, elles le font selon les cas, au nom du peuple, du prolétariat,
de la soi-disant société du bien-être, ou de ce qu'on appelle l'intérêt
général. Elles ont oublié misérablement que la fin de la société est le bien
commun, qui passe nécessairement par l’attention et le soin à l'égard de chaque
personne, et pour le développement et l'éducation de chaque personne pour la rendre
capables de son véritable destin, de
notre véritable destin : Dieu révélé comme Amour.
Un grand combat
En tout cas il faut insister sur
le fait que ceux qui rendent un culte à Moloch et à Mammon – la culture de la
mort et l’idolâtrie de l'argent – vont toujours main dans la main avec le Maître de ce monde et le servent.
C'est pour cela que notre combat,
comme nous le rappelle l'apôtre Paul, « n’est pas contre la chair et le
sang, mais contre les principautés et les puissances, contre les dominateurs de
ce monde de ténèbres » (Eph. 6, 12). C'est pour cela qu'il est nécessaire,
comme nous y exhortait le même apôtre, de nous revêtir des armes de Dieu :
« Tenez donc ferme, ayant vos reins ceints de la vérité, revêtus de la
cuirasse de la justice, les pieds chaussés de zèle pour l’Evangile de la
paix, prenant par-dessus tout le bouclier de la foi, au moyen duquel vous
pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin » (Eph, 6, 14-16).
Nous catholiques, en ce moment nous sommes devant une véritable croisée des
chemins, et il est nécessaire de nous demander qui nous sommes disposés à
servir : ou bien les dieux et leur messagers de cette nouvelle religion
laïque, ou le Dieu véritable. Comme aux temps de Josué notre réponse ne
peut-être autre que celle-ci : « Moi-même et ma maison, nous
servirons le Seigneur » (Jos. 24,15).
+ Juan Antonio Reig Pla
Evêque d'Alcala de Henares
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leblogdejeannesmits
2 commentaires:
Limpide !
http://surleroc.org/blog/a-vomir-une-decision-de-la-cours-europeenne-de-justice-bruno-patrick-de-vergeron/
un article qui n'explique pasle silence qui est fait en France sur le clonage humain ( legalisé en France en m^me temps que la loi mariage en 2013 donc la GPA , la PMA , le gender et tout ce qui s'y rattache )
Ce lien donne l'actualité aussi sur la decision de breveter des vivants autorisé par l'Europe ( CEDJ ) Ne fallait il pas en parler aussi ?
je poste en "anonyme n'ayant semble t il pas d'autre moyen : mon mail est vergeronbruno@netcourrier.com
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