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Armando Guebuza avait d'abord opposé son veto à la loi. |
Le Mozambique est devenu jeudi
l’un des seuls pays Africains à autoriser largement l’avortement, un coin
enfoncé dans la culture largement
pro-vie du continent noir. C’est en toute discrétion que le président Armando
Guebuza a signé la loi révisant le code pénal qui dépénalise les avortements
pratiqués au cours des 12 premières semaines de grossesse, pourvu qu’ils soient
pratiqués dans des centres de santé reconnus et désignés par les pouvoirs
publics, par des praticiens qualifiés.
La femme doit soumettre une
demande écrite et l’avortement sera possible dans la mesure où la grossesse
représenterait un risque pour sa vie ou sa santé physique, psychologique ou
mentale. La raison officielle de cette légalisation est la lutte contre la
mortalité liée aux avortements clandestins.
Le délai de l’avortement légal est
étendu à 16 semaines en cas de viol ; à 24 semaines pour les cas de
malformation fœtale sévère.
Le président Guebuza avait opposé
son veto dans un premier temps, obligeant le Parlement à se prononcer de nouveau
sur le texte : il fut adopté
à l’unanimité le 28 novembre dernier.
L’Eglise catholique dans ce pays
qui compte 28 % de catholiques n’a pas pu empêcher l’adoption de la loi
par le Parlement en juillet. Des partisans de l’avortement légal expliquaient
en octobre que la surprenante facilité avec laquelle la nouvelle loi a été
votée a été « aidée » par le fait qu’« après l’indépendance en
1975, le régime laïque marxiste de Frelimo a raboté l’influence et le pouvoir
de l’Eglise ».
Le même article
explique qu’en l’absence de loi, une directive ministérielle de 1987 avait
facilité l’avortement procuré dans certains grands hôpitaux. « Dans la
province de Gaza, un projet avait permis de former les infirmières à la
pratique des avortements (…). Lorsqu’un directeur catholique a repris la main,
il a mis fin à ces services. » De là date le militantisme féministe
accéléré en faveur d’une loi.
Les seuls autres pays africains
autorisant l’avortement sont le Cap Vert, l’Afrique du Sud et la Tunisie.
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1 commentaire:
Il est notoire que les pays africains dont la législation résiste à la culture de mort féministo-satanique (avortement, théorie du genre, mariage gay) se voient couper les aides financières des démocraties occidentales. Ce véritable "chantage à la mort" est une abomination mais qui hélas porte ses fruits funestes.
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