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Des « milliers » ? J'en doute… |
C’est
reparti. L’affaire de la jeune immigrée clandestine qui s’est vu refuser
un avortement en Irlande alors qu’elle menaçait de se suicider se déroule comme
celle de Savita Halappanavar, avec les mêmes protagonistes, les mêmes
journalistes engagés. Dès mercredi, plusieurs milliers de manifestants (selon
la presse pro-avortement) ont convergé vers une place de Dublin, accusant la
loi de considérer les femmes comme de simples « contenants » pour les
enfants à naître.
La même
journaliste de l’Irish Times qui
avait lancé l’agitation autour de la mort de la jeune femme indienne d’une
septicémie à l’occasion d’une fausse couche a repris le combat, publiant dès
mardi les propos que lui avait tenus la protagoniste de l’affaire en cours peu
après sa sortie d’hôpital, tandis que son enfant né très prématuré par
césarienne est toujours en réanimation et à la charge de l’Etat irlandais.
Kitty Holland parle des « souffrances » de la jeune femme qui fait
« quatre ans de moins que son âge » et raconte son désespoir, sa
volonté de mourir.
En
effet, elle a eu de multiples contacts avec l’Association irlandaise du
planning familial (IFPA) qui était prête à l’aider à obtenir un avortement en
Angleterre mais qui lui a expliqué que son problème était l’argent. Un tel
voyage coûtait trop chère pour la jeune immigrée qui assure : « Dans
ma culture c’est une grande honte que d’être enceinte sans être mariée. »
On n’en
sait pas davantage sur son identité mais pour ce qui est de l’exploitation de
son récit, depuis le viol qu’elle affirme avoir subi avant d’arriver en Irlande
jusqu’à ses entretiens avec des psychiatres et médecins qui n’ont pas voulu la
laisser avorter, il n’y a pas une once de discrétion.
Son cas
est utilisé d’une manière très contrôlée : il s’agit – en vue d’un nouveau
passage devant la Cour européenne des droits de l’homme sans doute – de montrer
qu’il y a une inégalité devant la loi vu le coût de l’avortement à l’étranger,
une insuffisance de la loi du fait que des médecins peuvent s’opposer à
l’avortement sur une femme qui se dit suicidaire, et une nécessité de modifier
la Constitution irlandaise aux termes de laquelle la vie doit être protégée dès
la conception au même titre que celle de la mère.
Les
autorités sanitaires irlandaises (Health Service Executive, HSE) ont déjà fait
savoir qu’elles discutent de tous les aspects de cette affaire, et notamment
des décisions qui ont été opposées à la jeune femme, avec ses
« représentants » – on devine derrière ce mot des groupes militant
pour l’avortement légal –, en attendant de savoir si elles seront publiées.
L’enquête conduira la HSE à s’entretenir aussi bien avec les personnels
médicaux qui se sont occupées de la jeune femme, avec le ministère de la
Justice et le Planning irlandais.
Cela
laisse amplement le temps aux médias du monde de dénoncer la
« barbarie » irlandaise : ils ne se sont pas fait prier.
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1 commentaire:
Encore merci pour tous vos articles, et votre aide dans cette lutte difficile, chère Jeanne Smits.
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