03 novembre, 2013
Un fournisseur d’avortements
britannique, le British Pregnancy
Advisory Service (bpas) a lancé
samedi une campagne publicitaire en Irlande en vue d’obtenir du gouvernement
l’organisation d’un référendum pour légaliser l’avortement dans ce pays. Comme
il fallait s’y attendre, l’organisme n’est pas satisfait de la récente loi, Protection of Life Act, qui a fait
sauter le verrou de l’interdiction générale de l’avortement en Irlande sans
toutefois en faire un droit pour les femmes irlandaises.
Il faut bien comprendre que le
pas franchi par la dépénalisation de l’avortement en cas de danger pour la vie
de la mère – y compris par la menace de suicide – est ce qui permet ces
nouvelles revendications du lobby de la mort.
Anne Furedi est la dirigeante du
bpas qui souhaite importer des cliniques d’avortement en Irlande depuis le
Royaume-Uni où elles sont monnaie courante. Elle s’explique :
« L’avortement est autant
une réalité dans la vie des femmes de Cork que dans celles de Coventry ou de
Carlisle. Les femmes qui nous arrivent d’Irlande sont tout à fait semblables à
celles d’Angleterre – elles sont seulement plus désespérées du fait du coût
supplémentaire, à la fois économique et émotionnel, qui vient de l’obligation
qui leur est faite de voyager.
« Aucun homme politique, dans un
pays civilisé, ne devrait forcer les femmes à se rendre à l’étranger pour des
soins d’avortement. La décision est en elle-même un voyage bien assez
difficile. »
Tout cela relève bien évidemment
d’un esprit altruiste que nul ne saurait mettre en doute : bpas est une
association sans but lucratif qui investit « tous ses revenus » dans
« les services offerts au Royaume-Uni et dans le travail de
promotion » – qui vise à rendre l’avortement de plus en plus facile d’accès
sur tous les plans.
La publicité placée samedi par
bpas dans The Irish Times
assure : « Comme si le fait de décider de recourir à l’avortement
n’était pas un assez grand voyage, près de 4 000 Irlandaises sont obligés de se
rendre en Grande-Bretagne chaque année pour se faire aider. Nous prendrons soin
de vos femmes jusqu’à ce que votre gouvernement le fasse enfin.
En Irlande du Nord, qui fait
partie du Royaume-Uni mais où le régime pénal de l’avortement demeure plus
sévère qu’en Grande-Bretagne, deux femmes qui ont choisi récemment de se rendre
en Angleterre pour y avorter ont donné une large publicité à leur démarche pour
se plaindre d’avoir dû se déplacer loin de chez elles pour l’opération, et une « réflexion »
gouvernementale y est désormais en cours.
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