12 octobre, 2013
Enfin une étude de grande envergure sur les enfants élevés par des paires homosexuelles : elle a porté sur une enquête ayant comme base 20 % des Canadiens recensés en 2006, et sa conclusion est pour le moins significative. Les enfants ayant grandi au sein de foyers gays ou lesbiens ont 65 % de chances d'obtenir leur diplôme équivalent au baccalauréat par rapport à ceux élevés dans une famille avec un père et une mère mariés. Et parmi les enfants de foyers homosexuels, les filles s'en sortent encore nettement moins bien que les garçons.
L'étude a été menée par Douglas W. Allen et publiée le 10 octobre par la Review of Economics of the Household. Elle a identifié les personnes qui se déclarent elles-mêmes comme élevées dans un foyer homosexuel au sein de cet échantillon de 20 % de la population recensée en 2006, suffisamment grand pour distinguer le statut matrimonial, les différences selon le sexe des parents et celui des enfants qu'ils élèvent.
Pour l'heure le lobby gay et les gros médias n'ont pas réagi ; on ne trouve sur l'internet anglophone, hormis des recensions par des sites pro-vie ou pro-famille, qu'un article sur un site homosexuel titrant sur le fait que Douglas W. Allen est un « chercheur de droite » et rejetant sa « pseudo-science », l'article lui-même semblant avoir été retiré puisqu'on n'y accède que par le cache, ici.
Les résultats de son enquête sont pourtant spectaculairement opposés à ce qu'on nous a répété pendant des mois sur le fait que les enfants sont aussi bien élevés par des couples de même sexe que par les autres, au point qu'on est qualifié d'« homophobe » si l'on ose affirmer le contraire.
Le chercheur, professeur d'économie à la Simon Fraser University, a répondu aux questions de MercatorNet pour rendre compte de sa méthode et de ses résultats : une passionnante interview dont je vous propose la traduction complète ci-dessous, tant le sujet est fondamental dans les batailles qui nous mobilisent. – J.S.
—
MercartorNet : Qu’a permis de découvrir votre étude sur l’issue du
parcours scolaire des enfants de couples de même sexe par rapport aux enfants
de couples de sexe opposé ?
—
Doug Allen : On compte sur les quinze dernières années quelque 60
études posant la question de savoir si « l’évolution des enfants est
différente pour ceux élevés dans des foyers de même sexe ». La quasi
totalité de ces publications est marquée par les caractéristiques
suivantes : les échantillons sont minuscules et penchent dans une
direction, les mesures des résultats sont subjectives et difficiles à
reproduire, et le résultat est toujours qu’il n’y a « pas de différence ».
Malgré la
validité scientifique limitée de ces études, elles aboutissent toutes à des
recommandations
politiques de grande échelle. Il ne s’agit pas véritablement de
littérature scientifique, mais d’une littérature politique qui a pour cible les
juges, les juristes et les hommes politiques.
Puis il y a eu
un papier de Michael Rosenfeld, publié par Demography
en 2010. Cet article s’appuie sur un grand échantillon aléatoire et étudie
le parcours scolaire normal aux Etats-Unis. Il s’agit, à mon avis, du premier
travail statistique solide sur la question ; l’auteur confirme le résultat
« pas de différence ». Par la suite, Joe Price, Catherine Pakaluk et
moi-même avons répliqué
son étude – et découvert deux problèmes.
Premièrement,
il n’a pas trouvé « aucune différence ». Ce qu’il a trouvé, c’est beaucoup
de bruit, il a donc été incapable de faire une distinction statistique entre
les enfants de foyers homosexuels et ceux issus de n’importe quel autre type de foyer – y compris ceux dont nous
savons qu’ils ne sont pas bons pour les enfants.
Deuxièmement,
le manque de précision de ses estimations vient du fait qu’il a décidé de ne
retenir aucun enfant n’ayant pas habité au même endroit pendant cinq ans. Un
facteur qui s’est révélé très fortement corrélé avec la vie au sein d’un foyer
homosexuel. Il a ainsi sans y faire attention écarté la plupart des foyers
homosexuels de son échantillon. Sans cette information, il n’avait pas le
pouvoir statistique de distinguer parmi les différents types de familles.
Ainsi donc, mes
deux collègues et moi avons restauré l’échantillon et utilisé la technique
statistique du contrôle de la stabilité du foyer. Nous avons découvert que les
enfants de foyers homosexuels avaient 35 % de risques supplémentaires de
ne pas réussir une année.
Pendant que
nous travaillions là-dessus, j’étais aussi en train d’utiliser le recensement
canadien pour regarder d’autres questions. J’ai remarqué plusieurs choses qui
le distinguent du recensement des Etats-Unis. Premièrement, et contrairement à
ce qui se passe aux Etats-Unis, le recensement canadien identifie lui-même les
couples de même sexe. Cela permet de résoudre un gros problème par rapport au
recensement américain, qui peut inclure des colocataires, les membres d’une
même famille, les couples de sexe opposé comme les couples de même sexe.
Deuxièmement,
le recensement canadien fait un lien bien pratique entre les enfants et les
parents, ce qui permet de contrôler le niveau d’éducation des parents et leur
statut matrimonial. De mauvais résultats à l’école sont corrélés avec les
ruptures maritales des parents, il s’agit dont d’un contrôle important. De bien
des manières, donc, le recensement du Canada offre un bien meilleur ensemble de
données pour évaluer cette question, et j’ai donc décidé de tout simplement
refaire l’étude Rosenfeld en les utilisant. (Le recensement ne rend pas compte
de l’évolution au long du parcours scolaire, au lieu de celle-ci j’ai donc
examiné les taux de réussite à l’examen final d’études secondaires.)
Qu’ai-je
trouvé ? D’abord, j’ai tout simplement regardé comment n’importe quel
enfant dans un foyer gay ou lesbien réussissait par rapport aux enfants vivant
auprès de parents mariés ou concubins ou d’un seul parent. La partie la plus
longue du papier compare les enfants de foyers de même sexe à des enfants
vivant auprès de parents mariés, mais le lecteur peut faire toutes les
comparaisons en regardant les tableaux.
J’ai constaté
qu’en moyenne, les enfants de foyers de même sexe ont à peu près 65 % de
chances d’obtenir leur diplôme de fin d’études secondaires par rapport à des
enfants similaires vivant dans un foyer de parents mariés. C’est un résultat
qui semble très voisin de celui que nous avons trouvé aux Etats-Unis pour le
progrès normal.
Ensuite, je me
suis demandé si la composition par sexe avait une incidence, alors j’ai
distingué garçons et filles. J’ai été très surpris par les résultats.
Côté garçons,
j’ai surtout trouvé du bruit. Certains garçons ont de bons résultats, d’autres
ont de très mauvais résultats. Je ne peux pas déterminer l’effet
statistiquement.
Si on ne
regarde que les estimations ponctuelles, les garçons dans des foyers lesbiens
ont 76 % de chances d’obtenir leur diplôme, et dans les foyers gays ils
ont 60 % de chances en plus d’obtenir
leur diplôme. Mais aucun de ces chiffres n’est statistiquement significatif, ce
qui veut dire qu’on ne peut pas les distinguer de zéro.
Pour les
filles, c’est une autre histoire. D’abord, les estimations sont très précises.
Et deuxièmement, elles sont très basses. Une fille au sein d’un foyer gay a une
probabilité de 15 % d’obtenir son diplôme ; dans un foyer lesbien le
pourcentage atteint 45. Le résultat que l’on obtient en prenant la masse de
tous les enfants est alimenté par l’effet fille. Et pour elles le résultat est
très solide, j’ai essayé de nombreuses spécifications, des restrictions
d’échantillon, et des techniques d’estimations, mais il demeurait toujours.
Ainsi mon étude
ne rejette pas seulement le consensus autour du « pas de
différence », elle renvoie par un résultat qui – si d’autres études le
confirment – semble incroyablement important.
—
C’est particulièrement dur pour les filles, donc. Pourquoi ?
— Il est
important de souligner que je ne fais aucune affirmation théorique dans ce
papier. Je ne fais que pointer une découverte empirique basée sur un grand
échantillon de très bonne qualité, et qui ne confirme presque rien de ce qui a
été affirmé auparavant.
Cela dit, en
tant qu’économiste, j’envisagerais la supposition suivante : la
spécialisation. Cela me paraît tenir la route que pères et mères ne sont pas
parfaitement interchangeables. En fait, il se peut que les mères apportent des
services parentaux qu’un père ne peut apporter, et que les pères apportent des
services parentaux dont les mères ne peuvent apporter. Ces services pourraient
bien être nécessaires aux filles mais pas aux garçons.
Par exemple,
des gens médicaux m’ont dit que lorsqu’un père biologique est présent au foyer,
les filles ont leurs premières règles plus tard. Et ce fait est corrélé avec
une activité sexuelle plus tardive, etc., et cela peut impliquer une meilleure
probabilité d’achever le cursus secondaire.
Il me semble
que cela peut fonctionner pour des dizaines de facteurs. En tant que père de
deux filles et d’un garçon, j’ai souvent discuté avec d’autres parents en
notant qu’il suffit de nourrir les garçons et de les éloigner des explosifs,
alors qu’élever une fille est un peu plus compliqué. C’est de l’humour un peu
facile, mais tous comptes faits on a affaire à une question intéressante qui
mérite d’être étudiée.
L’une des
explications de la moins bonne réussite scolaire en général est que les enfants
de couples de même sexe pourraient subir des discriminations à l’école. Cela paraît
moins probable vu les différences de résultats entre garçons et filles. Ou
alors il faudrait trouver une histoire de discrimination différente et plus
compliquée.
—
Voilà qui met la sagesse conventionnelle sens dessus dessous, n’est-ce
pas ? La plupart des gens pensent qu’il n’y a pas de différence. Les
études précédentes avaient-elle des défauts ?
— Je crois que
j’ai répondu à cela plus haut. Mais je voudrais quand même signaler autre
chose. J’ai lu chaque papier ou presque sur le sujet publié depuis 1995. Et
bien que bon nombre d’entre eux assurent ne trouver « aucune
différence », ils trouvent pourtant bien quelque chose. Une fois de plus,
leurs résultats viennent d’un petit échantillon qui penche dans une direction,
mais on trouve bien des différences. Par exemple, les enfants qui grandissent
dans des foyers de même sexe ont plus de probabilités d’essayer des styles de
vie alternatifs, etc.
Je dois aussi
souligner que toutes les études ne sont pas créées égaux. Ainsi, un sociologue
australien nommé Sotirios Sarantakos a fait au cours des années 1990 un travail
considérable qui, sans être aléatoire, utilise d’importantes études
longitudinales de mesures de réussite objectives, vérifiables et certaines. Il
aboutit à de nombreuses différences pour les enfants de foyers de même sexe en
ce qui concerne les mathématiques, la langue et d’autres mesures de performance
scolaire. Il est intéressant de noter que son travail n’est pas référencé dans
la plupart des recensements d’études. Cela met aussi en évidence la nature
politique de cette littérature.
— Vos
conclusions se fondent sur les données du recensement canadien. Pourquoi
sont-elles meilleures que celle des Etats-Unis.
— J’ai
mentionné cela plus haut, mais je vais donner un peu plus de détails. Le recensement
américain n’identifie pas les couples de même sexe selon qu’ils sont mariés ou
concubins. Qu’est-ce qui a permis à Rosenfeld et les autres de les identifier.
Ils ont regardé une série de questions : par exemple, quel est votre sexe,
êtes-vous marié, quel est le sexe de votre conjoint. Toute réponse homme/oui/homme a été considéré comme
indiquant un couple gay.
Le problème est
que cela peut causer des erreurs de mesure. Supposez que je sois un homme
marié, logeant un avec un autre homme dans un camp de travail (l’exemple peut
paraître tiré par les cheveux, mais il est réel). Quand je réponds à l’enquête
je dis que je suis un homme, marié, vivant actuellement avec un homme. Et on
peut me compter parmi les couples de même sexe alors que je n’en suis pas. La
même erreur peut se faire à propos des membres de même sexe d’une famille
vivant ensemble, à propos de camarades de chambre et d’autres.
Il y a aussi la
question des erreurs aléatoires. Personne ne remplit parfaitement les
formulaires, parfois on coche la mauvaise case. Parce qu’il y a un si grand
nombre d’hétérosexuels par rapport aux gays et lesbiennes, il suffit d’une
petite fraction de personnes âgées qui cochent la mauvaise case pour leur sexe
pour envahir l’échantillon de couples de même sexe. Le recensement canadien
évite ces problèmes. Il ne se contente pas d’identifier les couples de même
sexe, il doivent être dans une relation de cohabitation ou de mariage.
Le Canada avait
par ailleurs légalisé le mariage de couples de même sexe avant le recensement.
Beaucoup sont d’accord pour dire que le Canada est plus ouvert et accepte mieux
le mariage de même sexe. Résultat, la tendance à l’erreur dans la déclaration
de données est probablement plus basse qu’aux Etats-Unis.
Pour finir,
comme je l’ai dit plus haut, j’ai été en mesure de contrôler l’histoire
maritale des parents. Cela se révèle également important sur le plan
statistique, et dans mon papier je montre ce qui arrive lorsque ce point n’est
pas contrôlé. Les enfants vivant dans des foyers de même sexe ont de bien plus
grandes chances de provenir d’un mariage hétérosexuel antérieur que de
l’adoption ou d’autres moyens. Cependant, le divorce réduit la probabilité de
réussir son cursus scolaire. Si vous ne contrôlez pas cet effet, les enfants de
foyers de même sexe réussissent encore moins bien au moment de l’examen final.
C’est donc une variable importante à prendre en compte.
—Votre
étude prouve-t-elle de manière définitive qu’il n’y a pas de différence ?
Quelles questions soulève-t-elle ?
— En admettant
qu’elle ne comporte pas d’erreurs, elle invalide l’affirmation selon laquelle
il n’y a « pas de différence ». Je pense à titre personnel qu’en
sciences sociales nous de devons jamais donner trop de poids à une étude
donnée. Il est important que nous regardions les faits en provenance de
différents pays, etc. Je dirais que cette étude se superpose à quelques autres
qui remettent en cause un consensus longtemps partagé. L’examen des études
publiées montre que ce consensus ne s’est construit que sur une série de
travaux préliminaires. Depuis que des chercheurs ont commencé à étudier la
question de manière plus sérieuse, nous ne trouvons pas de faits à l’appui de
cette conclusion-là.
— Dans
un champ aussi conflictuel, pensez-vous que votre étude aura un impact sur le
débat public ?
— Je n’en sais
rien, mais j’ai l’intuition qu’elle aura peu d’impact. Le débat semble s’être
déplacé depuis le laboratoire de statistiques vers le niveau du slogan
placardé. Le concept d’« égalité du mariage » et l’alignement des droits
au mariage de même sexe sur le mouvement pour les droits civils semble
tellement puissant que je pense qu’une petite étude va beaucoup peser.
Si cette étude
a un mérite, et si vraiment il y a une différence qui a de l’importance, il me
semble bien plus probable que d’ici à 20 ans nous nous demanderons : «
Comment en sommes-nous arrivés là et comment nettoyer les dégâts » – un peu de la même façon
qu’aujourd’hui nous nous demandons comment nous avons abouti à un monde où tant
d’enfants sont élevés par un seul parent.
— Le
sociologue Mark Regnerus a publié un papier qui a abouti à la même conclusion l’an
dernier et aussi bien ses collègues et les activistes lui ont à peu près tout
fait, si ce n’est le crucifier. Vous attendez-vous à une réaction semblable ?
— Avant la
publication de son article je ne connaissais pas l’existence du Pr Regnerus.
Parce que je travaillais dans le même domaine que lui j’ai immédiatement vu ce
qui se passait. J’ai été frappé par l’hypocrisie de ceux qui l’attaquaient.
Voilà quelqu’un
qui avait regardé les publications scientifiques et qui avait décidé de faire
quelque chose de mieux. Il n’y avait que des échantillons minuscules, il s’est
mis à la recherche d’un grand échantillon et l’a trouvé. Il n’a trouvé que des
tendances à pencher d’un côté et de l’effet boule de neige (le processus par
lequel on demande à des amis de participer à une étude), alors il a adopté une
procédure aléatoire. Il y avait beaucoup trop de questions complaisantes, alors
il a posé des questions quantifiables. Il essayait d’améliorer le travail, et
cela mérite d’être salué.
Son étude
était-elle parfaite ? Non – mais aucune ne l’est. Sa grande erreur,
évidemment, fut de trouver la mauvaise réponse. Ceux qui sont venus après et
qui se sont plaints en parlant de ce qu’il aurait dû faire aurait dû être tout
aussi en colère contre ce qui avait été fait auparavant. Si Regnerus avait
conclu différemment, ils auraient applaudi sa recherche en la qualifiant de pionnière.
J’ai tendance à
croire que cela ne m’arrivera pas pour nombre de raisons. Premièrement, après
le commentaire sur Demography publié
l’an dernier, mon université a reçu diverses lettres – envoyées au président, à
plusieurs autres administrateurs, et à de nombreux collègues – demandant que je
sois mis à la porte. C’étaient la même tactique qui avait été employée contre
le Pr Regnerus.
Heureusement
pour moi, je suis bien connu et respecté au sein de mon institution et nous
avons une haute idée de la liberté académique. J’ajouterai que la Simon Fraser
University a récemment été classée parmi les premières universités où l’on peut
exprimer des idées qui peuvent être politiquement incorrectes.
Deuxièmement,
mon étude ne considère qu’un aspect marginal des performances des
enfants : le diplôme de fin d’études secondaires. Le Pr Regnerus en a
évalué beaucoup, et de beaucoup de points de vue il a trouvé davantage de
problèmes que moi.
Troisièment,
mon échantillon est un échantillon de 20 % du recensement du Canada. Personne
ne peut m’accuser d’avoir un petit échantillon partisan ni prétendre que
l’agence chargée de le collecter n’est pas digne de foi.
Quatrièmement,
le Pr Regnerus était le premier, et je pense qu’être le premier expose bien
plus à essuyer le feu.
Cinquièmement,
la Cour suprême des Etats-Unis a déjà pris une décision sur la proposition 8 et
sur DOMA (Defense of Marriage Act),
et ainsi les plus fortes incitations aux attaques ne sont plus d’actualité.
Cela dit, j’ai
effectivement été attaqué, et j’aimerais relayer un incident qui s’est produit.
La semaine
dernière j’ai reçu un courriel de David Badash, rédacteur en chef de The New
Civil Rights Movement, un site de premier plan pour les droits gays. Il
m’écrivait qu’il avait entendu parler de l’étude, et n’en était pas heureux,
mais qu’il voulait m’en parler avant d’écrire à son sujet. Je répondis par
retour, lui envoyai une copie et l’invitai à me poser toutes les questions
qu’il voudrait sur ce travail.
Le lundi en
arrivant à mon travail j’ai trouvé nombre de courriels haut en couleurs, me
donnant toutes sortes de noms d’oiseaux. J’ait vite compris qu’ils venaient de
personnes qui avaient lu un message sur le blog
de M. Badash.
Alors je suis
allé voir. J’y ai trouvé un mélange d’attaques ad hominem, des contresens et des représentations erronées de mon
travail, et un esprit de méchanceté généralisé. A l’exact opposé de ce que j’ai
toujours cru devoir être un vrai débat public.
Alors, je suis
peut-être naïf ; peut-être les attaques viendront-elles. Quiconque veut
lire mon travail y est cordialement invité, et je suis prêt à en discuter de
manière raisonnable avec quiconque.
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5 commentaires:
Les garçons réussissent mieux avec 2 pères et les filles réussissent mieux avec 2 mères...
Le fait que les enfants aient des parents du même sexe qu'eux limite les difficultés puisqu'ils ont quelqu'un auprès de qui s'identifier même si ca reste catastrophique pour les filles (plus sensibles ?)
Quand je pense que des psychiatres/psychanalystes ont soutenu cette loi c'est risible alors qu'ils auraient du être les premiers à la dénoncer tellement c'était évident au niveau psychologique (complexe d'oedipe...)
il faut s'attendre, si de tels résultats persistent à sortir, à ce que le gouvernement français prenne des mesures fortes comme l'interdiction de faire des statistiques selon le sexe...
@maverick
ceux des psychiatres qui ont soutenu cette loi ont bien vu leur intéret financier derrière.... lol
je suis en train de traduire cette étude et d'en faire une lecture critique; je mettrais le résultat sur mon blog, mais je n'ai pas le droit de la publier pour des questions de propriété intellectuelle.
Je vous la signalerait.
Selon ce que j'ai traduit, cette étude est solide du fait de l'importance de la population évaluée, mais a tout de même quelques failles: par exemple, il est dit que les couples homosexuels ou lesbiens ont plus d'enfants handicapés, mais il n'a pas été vérifié (du moins dans ce que j'ai lu) que cet effet du handicap des enfants sur la réussite ait été pris en compte ou non.
Je suis en train de le vérifier.
En tout cas, une chose est sure: je suis tout à fait d'accord avec l'auteur quand il critique les études précédentes, c'est un vrai travail de cochon: la base de la base de ce type d'étude est de constituer des échantillons AU HASARD et cela n'a été fait que pour je crois 8 études seulement, qui comparent par exemple 18 couples lesbiens à 18 couples hétérosexuels pour conclure qu'il n'y a pas de différences.
Il y a une ou deux études dont a cherché à les faire correctement, mais elles souffrent de gros biais, comme cette étude récente qui a enlevé les personnes ayant déménagé depuis 5 ans, alors que d'après l'étude dont on parle dans l'article, 60% des couples gays ou lesbiens ont déménagé au cours des 5 dernières années. (cet effet a été vérifié et ne change pas les résultats)
Enfin, il faut souligner que cette étude permet de dire que les filles de parents gays ou lesbiens ont des résultats effondrés, mais rien dans ce format d'étude ne permet de dire que c'est PARCE QU'elles ont été élevés dans ce type de foyer qu'elles ont de moins bon résultats.
bonjour, je viens de finir l'analyse de cet article, vous pouvez en lire le résultat ici:
http://panouf0304.wordpress.com/2013/10/17/critique-de-larticle-estimant-que-les-filles-issues-de-foyer-de-personnes-de-meme-sexe-reussissent-moins-bien-a-leurs-examens/
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