18 février, 2013

Grosse promotion de l'euthanasie des déments à la télévision néerlandaise



La chaîne de télévision néerlandaise VARA, « social-démocrate » et « progressive », vient de diffuser un documentaire sur l'euthanasie des déments, véritable outil de propagande pour la reconnaissance des testaments de vie et pour le droit de chacun de choisir la sortie si certaines conditions sont réunies : ne pas reconnaître ses enfants, par exemple, ou encore devoir être placé dans une maison de soins en raison de l'avancement d'une maladie dégénérative…

L'émission « Zembla », intitulée « Docteur, j'ai le droit de mourir ? » s'appuie notamment sur un sondage auprès de 10.000 membres d'une des plus importantes organisations de « séniors » aux Pays-Bas, ANBO : 76 % d'entre eux, assure-t-on au cours de l'émission (mais je n'ai pas trouvé ce résultat de l'enquête) désirent être euthanasiés s'ils deviennent déments.

Si c'est exact, s'agit-il du résultat d'une longue campagne sur le terrain de la NVVE (association néerlandaise pour une fin de vie volontaire) ? Quoi qu'il en soit, l'émission Zembla cherche à mettre en évidence ce que la vie dans un état de démence a d'insupportable, en montrant qu'aux Pays-Bas, les médecins refusent dans leur immense majorité d'euthanasier une personne qui n'est pas en mesure d'exprimer librement et consciemment sa propre volonté. Et ce même si elle a pris la précaution de l'exprimer dans le cadre d'un testament de vie détaillant les conditions nécessaires pour qu'on puisse procéder à sa mise à mort alors qu'elle ne pourrait plus la demander librement et personnellement.

Incroyable réquisitoire contre ces médecins qui n'en font qu'à leur tête, le programme, diffusé mercredi dernier, donne la parole aux proches de personnes démentes qui ne savent pas comment vivre avec les souffrances de ceux qu'ils aiment et qui s'indignent : les malades sont incontinents, n'ont aucune qualité de vie, ne voient pas leur désir pourtant clairement exprimé honoré au moment où ils sont enfermés dans des institutions. C'est au fond la souffrance des proches qui est exploitée pour justifier la pression. Vers la 35e minute de l'émission on voit ainsi l'épouse d'un malade qui se porte bien, mais qui se perd lorsqu'il sort, essayer de le convaincre qu'il est malade alors qu'il affirme qu'il va très bien. L'épouse brandit ses testaments de vie réclamant l'euthanasie ; lui explique qu'il ne veut en aucun cas mourir. Elle raconte comment elle appelle le médecin dès qu'il exprime de nouveau un désir de mourir… Pour le voir répondre, dès que le médecin accourt et lui demande comment il va : « Formidablement bien ! »

Il ne semble pas qu'en fait cette épouse désire faire éliminer un mari devenu encombrant : elle n'a aucune envie d'aller contre sa volonté. Mais on sent le désarroi d'une personne organisée face à une situation qui était pourtant bien ficelée par le testament de vie…

Ce que cherche à prouver l'émission, c'est qu'il est important soit de se laisser éliminer avant d'être tellement à l'ouest que toute décision lucide devient impossible, soit de faire pression pour la reconnaissance du testament de vie pour le moment où aucune décision lucide n'est plus possible. En l'état actuel de la pratique néerlandaise, l'euthanasie pour les personnes en voie de devenir démentes est acceptée par les commissions de surveillance et de contrôle qui donnent leur avis a posteriori. D'où les déclarations répétées d'un médecin de maison de soins, Bert Keijzer, qui recommande aux gens de se dépêcher de se faire euthanasier pendant qu'elles ne sont pas encore trop démentes, de manière à ce que le médecin puisse en toute conscience s'assurer de bien faire ce qu'elles veulent à ce moment-là : « Si vous ne voulez pas devenir dément, il faut, préventivement, alors que vous êtes encore en assez bon état, mettre fin à votre vie », explique-t-il. Après ? Trop tard : il ne se sent pas d'euthanasier une personne démente dont la personnalité a changé et dont l'avis ne correspond peut-être plus à ce désir exprimé par ce testament de vie rédigé naguère.

Il dit ainsi à sa manière – choquante, même aux Pays-Bas – le point de vue exprimé par l'équivalent de l'Ordre des médecins, le KNMG, dont les directives par rapport à l'euthanasie sont claires : on ne l'administre pas si la personne n'est pas consciente de ce qui se passe, et on la met assez à l'aise pour qu'elle puisse refuser le cocktail ou la piqûre lytique jusqu'au dernier instant.

Voilà déjà plusieurs années que la NVVE milite pour une autre interprétation de la loi, forte d'un cas d'euthanasie déjà ouvertement pratiquée sur une personne carrément démente et qui a été approuvée par la commission d'évaluation.

Le documentaire donne la parole à Els Borst, ancien ministre de la Santé qui avait porté victorieusement le projet de légalisation de l'euthanasie et qui explique aujourd'hui que l'intention du législateur était bel et bien d'autoriser la mise à mort des personnes démentes, l'exigence d'accord de la personne tombant dès lors que celle-ci aurait clairement exprimé sa volonté dans un testament de vie demandant une euthanasie future, dès lors que certaines conditions seraient remplies.

La lettre de la loi lui donne raison ; la pratique médicale est autre et l'on comprend, à travers l'articulation de l'émission et l'indignation qu'elle fait naître devant l'idée d'éliminer les personnes en voie de devenir démentes « avant qu'il ne soit trop tard », que l'effort néerlandais porte désormais sur la prise en compte des testaments de vie.

Le KNMG a réagi à l'émission en déclarant que l'euthanasie est selon lui impossible dès lors que le patient est incapable de « communiquer », même en présence d'un testament de vie. Le communiqué de l'organisation professionnelle précise qu'en cas de démence avérée, le médecin n'a pas la capacité de déterminer si le malade souffre réellement de manière « insupportable » et qu'il ne peut donc que s'abstenir et faire son travail, qui est toujours d'« alléger la souffrance ». Mais son président, Lode Wigersma, reconnaît dans le même mouvement que la communication d'un patient dément peut être non-verbale, qu'on peut tenir compte des geste ou du « langage du corps ».

Des deux côtés, on met l'accent sur une nécessité : le devoir du médecin et du patient de parler, et de parler souvent, des désirs de celui-ci quant à l'euthanasie, afin que la demande soit claire, réitérée, et confirme l'éventuel testament de vie qui dans un tel processus prend une valeur accrue. Il faut aussi que la personne en parle souvent avec son entourage…

Dans ces conditions, les visites chez le médecin et les discussions familiales risquent de devenir de plus en plus macabres…


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6 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère jeanne : en complement à votre article je vous adresse cet article traduit d'un blog polonais qui nous donne ce qu'est l'euthanasie en Hollande :
"EUTHANASIE, LA CONCLUSION ORDURIERE DE L'ORCHESTRATION DE LA VIE"

. : Traduction du polonais par Domremy de (Eutanazja, śmieciowy Finał Orkiestry Życia!)

http://marucha.wordpress.com/2013/01/13/eutanazja-smieciowy-final-orkiestry-zycia/

Source : http://legionista.nowyekran.pl/post/85203,eutanazja-smieciowy-final-orkiestry-zycia

(Note du traducteur : L’euthanasie légalisée : voilà comment cela fonctionne en Hollande, pays pionnier en la matière. Vous ne verrez pas ça dans les guides touristiques de ce pays. )

INTRO DE L'AUTEUR DE L'ARTICLE : J’ai un jour pris la parole pour évoquer l’assassinat d’un homme au son de la fanfare jouant la mélodie « Ode à la liberté et à la démocratie ». Nous voyons que l’on se doit de parler de cela sans cesse parce que l’envie de nos dirigeants de tuer les corps ne les lache pas.

Si j’étais un porc comme EUX je validerais un décret : après leur assiette au beurre – l’euthanasie!pour eux )

Savez–vous chers concitoyens que plus de 30% des Hollandais se sont affiliés à des Caisses Maladies Allemandes pour éviter l’EUTHANASIE ?J’invite en Hollande tous les incrédules un peu curieux et vous vérifierez comment fonctionne la petite machine euthanasiste. Regardez comment fonctionne les « SERVICES-MÈRE DE L’AIDE A L’EUTHANASIE ».

Tout ceci sous la noble bannière d’ « abréger les souffrances des pauvres petits vieux ». Qui sont donc ces petits vieux, et combien intenses sont leurs souffrances ? Seuls le savent ceux qui « proposent-éclairent-aident »
– en un mot LES TUEURS.

Il est de plus en plus fréquent de voir ce thème timidement abordé dans « nos » medias sous l’angle suivant : droit de décider de sa propre vie, malade incurable, abréger les souffrances et autres fariboles. Reste que la conclusion s’impose-unique : après le cycle de la productivité - et après accord commun ordurier - LA FOSSE A ORDURES !!!

C'est par là que j'ai commencé il y a un an : on n'en parle relativement peu


ARTICLE : ARTICLE BASE SUR L’ENQUETE D’UNE JOURNALISTE POLONAISE , YAGA, ET SUR L’INTERVIEW DE SANNE , FEMME AGEE HOLLANDAISE

*Il y a quelques jours la fille d’une amie (dont le mari est Hollandais) se rendait en Hollande pour la cérémonie d’euthanasie de sa belle-mère.

-Cher Docteur, veuillez avancer de deux jours « l’intervention ». Nous devons prendre la route vendredi après–midi et nous arreter chez Samantha qui fêtait hier son anniversaire. Nous avons réservé une place dans l’avion pour Nice samedi matin. De plus maman a déjà pris sa décision. Nous vous le demandons ardemment. - Adrian a déposé sur le bureau du docteur Markus ses billets d’avion comme preuve que son avion partait bien le samedi à 9H30 pour l’emmener vers ses vacances attendues depuis un an.

Il y a deux mois, sur les recommandations d’Adrian et d’Emmy, le médecin de quartier, docteur Markus, est venu diagnostiquer la maman d’Adrian, Herta 72 ans, qui souffrait depuis de nombreuses années d’une entérite et d’une insuffisance rénale . Cependant l’argument le plus convaincant pour l’euthanasie restait son age - 72 ans cela suffit , elle avait assez vécu.
Herta durant la visite du DR . Markus , sans aucune contrainte a demandé l'aide de son docteur .

"Aidez–moi docteur "–a-t-elle dit devant tous ceux qui étaient présents lors de la visite. Autrement dit c’était sans équivoque qu’elle avait exprimé sa volonté.

Nous vous en prions, Docteur !

Anonyme a dit…

suite II°)
*A 30 km. au sud d’Amsterdam, dans le bourg résidentiel de Wielingencomportant 3000 habitants , la journaliste d’un journal de la capitale a découvert que dans cette paisible bourgade ne vivaient que des gens jeunes. Il n' y avait personne vivant de sa pension de retraite ! Bambins marchant à quatre pattes, petits écoliers, rats professionnels agressifs, jeunes grands parents… Mais où donc étaient passés les petits vieux ? Il n’y en avait pas – pas un seul, ni dans les troquets, ni dans la petite église, ni dans la rue. Questionné sur le fait de savoir "où étaient passés les habitants les plus vieux de cette bourgade?", aucun interlocuteur - que ce soit sur le marché de la ville, ou dans les bureaux de la mairie comme dans les pubs - ne répondait à cette question. Intuitivement cette journaliste inspirée a arrêté sa voiture sur le parking d’un magasin alimentaire discount et au bout d’une heure a remarqué la silhouette furtive d’une femme qui - à première vue – pouvait avoir plus que 65 ans.

"Je vais attendre qu’elle sorte-pensa-t-elle. Et me tenir auprès des portes coulissantes. Il faudra bien qu’elle sorte après ses achats. Je pourrais alors engager une conversation. Il faut qu’avec mes premiers mots j’obtienne sa confiance, mais voudra-t-elle me parler ?"

Au bout d’environ 20 minutes la vieille dame, petit chapeau profondément enfoncé sur le front, sortait d’un pas rapide du magasin. Yaga accourut vers elle.

-Bonjour , je ne suis pas d’ici je suis d’Amsterdam, journaliste. Je veux vous aider . Je suis une femme de confiance . Je souhaiterai vous parler Je pourrais etre votre fille…

-Ma fille ? – a presque crié la dame au petit chapeau - Ma fille ! Vous ne comprenez rien, ici les fils et les filles tuent. Assassinent les pères et les mères. Vous voulez savoir quelque chose mais peut-être ignorez vous que vous etes ici dans la ville du crime ?

Médusée, Yaga regardait la vieille dame sentant bien que celle-ci se demandait si elle pouvait avoir confiance.

-Chercheriez-vous à me tromper ?

-Je vous jure ! Je vous aiderais de toutes mes forces. Je ne suis pas hollandaise. Je viens de la Saxe. Mon père est un immigrant venu de Pologne. Je suis une personne honnête. Mon grand père fut un combattant de l’Insurrection de Varsovie … si cela vous dit quelque chose.

-Jeune fille ! Oui cela me dit quelque chose. J’ai accompli mes études d’histoire et de droit à l’Université van Amsterdam. Puis-je vous prier de venir dans mon petit appartement. Je vous invite à prendre un thé. Si vous disposez d’assez de temps vous recevrez assez de matériau pour un bon bout de temps de ta vie.

Après la deuxième tasse de thé, Sanne a sorti de son petit bureau ses diplômes universitaires, attendant que Yaga remarque les évaluations qui y figuraient. Sur les deux se trouvaient la mention "très bien". Yaga n’osa pas l’en féliciter. Peu à peu Sanne entra dans le sujet qui manifestement lui importait.

Durant 37 ans , Sanne avait été juge référendaire du petit tribunal de cette ville. Traitant des problèmes typiques d’un paisible bourg hollandais. Plus de la moitié des habitants étaient des personnes âgées. Par la suite les jeunes, sortis des écoles, ont migré vers la capitale et vers les villes environnantes plus industrialisées. La municipalité consacrait une grande part de son budget à l’aide aux personnes d’âge avancé. Temps scandé par les bouchons de champagne du Nouvel An. Quand fut élu comme maire un bonhomme charmant, prometteur nul ne se doutait que cette élection serait pour beaucoup la dernière élection de leur vie.

Anonyme a dit…

SuiteIII

Evidemment , moi aussi j’ai soutenu ceci de toute la force de mes diplômes universitaires. Oui ! sans avoir l’air d’y toucher la question est venue au conseil municipal - l’euthanasie. Eh bien oui ! si tu souffres d’une maladie incurable sans chance d’en sortir et que toi-même tu la demandes et supplies, pourquoi pas ? Mon supérieur m’a confié la rédaction du formulaire à adresser par l’interessé au médecin – non pas d’une clinique privée mais de la mairie ! – pour qu’il réalise l’opération euthanasique. Evidemment ! seulement dans des cas exceptionnels ! Je voulais bien faire. Seulement dans les cas sans espoir, seulement quand il souffrait, et que le pronostic était mauvais, en un mot dans les cas extrêmes.
Evidemment il y avait dans ces formulaires la requête « je vous prie de m’aider » , « je vous prie d’abréger mes souffrances » « je vous prie de m’accorder une intervention urgente vu mon manque de moyens financiers propre à couvrir un traitement long et couteux » « je demande une euthanasie au cas où mes analyses révèleraient un état grave » … Je croyais qu’au-delà de ces mentions légales judiciaires, l’éthique et la science médicales placeraient, ajouteraient leurs propres références scientifiques et morales. Je ne pouvais pas supposer que le nouveau maire, après obtention de ces documents du tribunal, s’en servirait comme instrument d’anéantissement de tant d’existences humaines. Peu après son élection, le maire a renouvelé toute l’équipe médicale employée par la ville. Il a réduit de 80% les salaires des médecins en place et attribué des augmentations de salaires de 300% aux nouveaux engagés.

C’est presque sous nos yeux que nous avons vu le nombre d’enterrements s’accroitre de plusieurs dizaine par jour. Le maire de la ville a modifié la formule des aides à l’enterrement. Si le défunt avait demandé « volontairement » de l’aide, l’enterrement était totalement pris en charge par la mairie et toutes les indemnités étaient remises en mains propres à la famille. Les indemnités pour les funérailles représentent 12 mois d’un salaire moyen, somme suffisante pour se payer une bonne voiture ou une demi-maison propre à sécher ses larmes. Yaga! et cela a commencé ! C’est massivement que les fils ou filles rendaient visite au médecin de la mairie accompagnés de leurs pères ou mères –pour ne pas parler des grands parents- afin que « l’interessé » demande LUI-MEME « l’aide » et signe le formulaire proposé par le tribunal, c’est à dire par moi.

JE DEMANDE DE L’AIDE CAR JE ME SENS MAL

Le médecin examinai –et comment !- faisait les examens de laboratoire et prenait la décision – piqure. Piqure de mort ! Pratiquement sous les yeux des enfants qui n’attendaient qu’une chose : l’attestation opportune que la grand-mère, le père, la mère ont volontairement demandé l’aide.

Tu sais ! cet été j’ai séjourné dans notre clinique. Des jeunes parents ont amené leur petite fille de 8 ans qui souffrait d’une insuffisance rénale. L’honorable docteur leur a rappelé que leur police d’assurance ne couvrait pas les dialyses et qu’ils devraient la payer de leur poche et donc que ce serait pas mal qu’ils demandent « l’aide » ! Ils ont signé. Le médecin a prescrit le transport de la fillette dans la pièce voisine où il a procédé à la piqure léthale. L’enterrement s’est fait aux frais de la ville, les indemnités ont été versées aux parents, Yaga! C’était LEUR enfant. .

J’étais moi-meme à l’hopital quand, suite à un accident de la route, on y a ramené le chauffeur d’un poids lourd présentant une fracture des deux jambes. Dans la salle d’examen le médecin a informé le jeune patient qu’il risquait l’amputation des membres. « Je vous en prie, aidez –moi » criait le chauffeur. On l’a aidé … d’une piqure … Il n’a plus souffert .

Anonyme a dit…

IV:
Evidemment , moi aussi j’ai soutenu ceci de toute la force de mes diplômes universitaires. Oui ! sans avoir l’air d’y toucher la question est venue au conseil municipal - l’euthanasie. Eh bien oui ! si tu souffres d’une maladie incurable sans chance d’en sortir et que toi-même tu la demandes et supplies, pourquoi pas ? Mon supérieur m’a confié la rédaction du formulaire à adresser par l’interessé au médecin – non pas d’une clinique privée mais de la mairie ! – pour qu’il réalise l’opération euthanasique. Evidemment ! seulement dans des cas exceptionnels ! Je voulais bien faire. Seulement dans les cas sans espoir, seulement quand il souffrait, et que le pronostic était mauvais, en un mot dans les cas extrêmes.
Evidemment il y avait dans ces formulaires la requête « je vous prie de m’aider » , « je vous prie d’abréger mes souffrances » « je vous prie de m’accorder une intervention urgente vu mon manque de moyens financiers propre à couvrir un traitement long et couteux » « je demande une euthanasie au cas où mes analyses révèleraient un état grave » … Je croyais qu’au-delà de ces mentions légales judiciaires, l’éthique et la science médicales placeraient, ajouteraient leurs propres références scientifiques et morales. Je ne pouvais pas supposer que le nouveau maire, après obtention de ces documents du tribunal, s’en servirait comme instrument d’anéantissement de tant d’existences humaines. Peu après son élection, le maire a renouvelé toute l’équipe médicale employée par la ville. Il a réduit de 80% les salaires des médecins en place et attribué des augmentations de salaires de 300% aux nouveaux engagés.

C’est presque sous nos yeux que nous avons vu le nombre d’enterrements s’accroitre de plusieurs dizaine par jour. Le maire de la ville a modifié la formule des aides à l’enterrement. Si le défunt avait demandé « volontairement » de l’aide, l’enterrement était totalement pris en charge par la mairie et toutes les indemnités étaient remises en mains propres à la famille. Les indemnités pour les funérailles représentent 12 mois d’un salaire moyen, somme suffisante pour se payer une bonne voiture ou une demi-maison propre à sécher ses larmes. Yaga! et cela a commencé ! C’est massivement que les fils ou filles rendaient visite au médecin de la mairie accompagnés de leurs pères ou mères –pour ne pas parler des grands parents- afin que « l’interessé » demande LUI-MEME « l’aide » et signe le formulaire proposé par le tribunal, c’est à dire par moi.

JE DEMANDE DE L’AIDE CAR JE ME SENS MAL

Le médecin examinai –et comment !- faisait les examens de laboratoire et prenait la décision – piqure. Piqure de mort ! Pratiquement sous les yeux des enfants qui n’attendaient qu’une chose : l’attestation opportune que la grand-mère, le père, la mère ont volontairement demandé l’aide.

Tu sais ! cet été j’ai séjourné dans notre clinique. Des jeunes parents ont amené leur petite fille de 8 ans qui souffrait d’une insuffisance rénale. L’honorable docteur leur a rappelé que leur police d’assurance ne couvrait pas les dialyses et qu’ils devraient la payer de leur poche et donc que ce serait pas mal qu’ils demandent « l’aide » ! Ils ont signé. Le médecin a prescrit le transport de la fillette dans la pièce voisine où il a procédé à la piqure léthale. L’enterrement s’est fait aux frais de la ville, les indemnités ont été versées aux parents, Yaga! C’était LEUR enfant. .

J’étais moi-meme à l’hopital quand, suite à un accident de la route, on y a ramené le chauffeur d’un poids lourd présentant une fracture des deux jambes. Dans la salle d’examen le médecin a informé le jeune patient qu’il risquait l’amputation des membres. « Je vous en prie, aidez –moi » criait le chauffeur. On l’a aidé … d’une piqure … Il n’a plus souffert .

Anonyme a dit…

V:
Tu sais, mon voisin habitait tout près de chez moi et présentait un rhumatisme articulaire et il avait du mal à se mouvoir dès le matin. Je me rendais chez lui après le petit déjeuner, il m’offrait un café et me demandait parfois de faire pour lui quelques menues courses. Dès que je les lui ramenais il se sentait mieux. Je plaisantais « tu t’es désengourdis !» Eh Oui ! il avait besoin de quelques heures pour entrer dans le rythme de la vie quotidienne, le temps que ses articulations travaillent. Il lui arrivait le soir de m’inviter à prendre un café dans un bar près de chez nous. Un beau matin je suis arrivé chez lui, sa belle-fille était là avec le médecin municipal. Elle hurlait et criait voulant savoir pourquoi il ne permettait pas qu’on l’aide ! Elle lui ramenait le médecin et il n’appréciait pas sa chance. Dis lui Sanne – s’adressant à moi - que le médecin est là pour l’aider. J’ai confirmé « laisse toi examiner, ce n’est pas douloureux ». Selon le souhait du médecin et de la belle-fille j’ai quitté la maison. Peu de temps après j’ai vu par la fenêtre que stationnait un bus funéraire dans lequel on introduisait une civière avec le corps du mort enveloppé d’un drap. Et derrière, la belle fille du voisin et le médecin. J’en ai eu le souffle et les jambes coupées. Examen médical et mort.

Yaga ! Voilà comment notre ville s’est vidée de ses vieux et de ses malades. C’est une pratique d’élimination des inutiles et même des marmots souffrants. C’est la conséquence de la ruse des gestionnaires des communes et des villes. Tout pour sauver le budget. Les victimes ne comptent pas. L’état n’accepte pas les vieux et les handicapés. L’orchestre ne joue que pour les biens portants ayant la force de s’amuser et de baiser. Yaga ! note ça…

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Nous nous sommes revus avec Yaga pour un café dans une brasserie à Poznan. Je n’avais pas d’idée pour enquêter encore sur le sort des habitants de la bourgade de Sanne Je me demandais si, comme pour le SIDA, l’histoire qu’elle me racontait pouvait nous contaminer.

Je demandais aussi ce que Sanne faisait aujourd’hui. ? Et si c’est toujours furtivement qu’elle se glissait dans les magasins ?

Non ! non ! Je suis à Poznan car Sanne vient de se marier avec un veuf de ta ville . Hier avait lieu son mariage à la mairie . C’est un professeur de lycée à la retraite – du Lycée Jedynka Marcinka , là pres de la rue Grunwald . Elle l’a connu a partir d’une agence internet . Elle est maintenant la personne la plus heureuse du monde. Coupe de champagne à la main elle s’est penchée vers moi et m’a dit à l’oreille qu’en Pologne, à Poznan les médecins « n’endorment « pas et aident vraiement !!!De leur deux retraite conjointe ils auront 4000 Euros et ils seront les personnes les plus heureuses du monde.

J’en suis convaincue Jaga ! J’en suis convaincu lui ai-je dit mais en mon ame j’ai commencé à nourrir quelques doutes quant à cette affirmation .

Anonyme a dit…

VI
……POUR CONCLURE : A des questions posées par des commentateurs de cet article , voici les réponses de

QUESTIONS A L’AUTEUR DE L’ARTICLE :

-Q: -Est-ce un document ou un récit de science –fiction ? (de Jerkey)
-Je m’associe à la question : car ce texte a une tonalité infernale. Les données de la journaliste ont été publiées où ? Prière de nous donner des confirmations crédibles . (Miroslaw Dakowski)
REP : -Non ! Mille fois non ! Ce n'est pas une fiction . Au début Avril 2011 dans mon troquet, c’est par trois fois que j’ai pris le café avec Yaga et notre témoin Sanne. J’entretiens jusqu’à maintenant des relations chaleureuses et continues. Quant à Sanne et son mari il y a trois semaines nous avons dégusté ensemble la Carpe de Noel .

-Q: Est-ce que j'ai diffusé les informations de ces enquêtes ?

REP. :OUI ! Quelques sites et rédactions m’ont refusé la publication de ce materiau . Le site Nowy Ekran ne l’a pas refusé : j’ai commencé à collaborer avec ce site à partir de la publication de l’un de mes article d’Avrils -2011 : http://legionista.nowyekran.pl/post/12645,eutanazja-ludzie-ludziom

-Q : Sur ce thème que l’un des commentateurs a nommé « Science Fiction » etes vous le seul qui réagisse ?
REP : Non ! Nous sommes au moins 2, Pour mémoire : art.sigma : "En Europe , la mèche pour l’abattage des vieux est allumée" . (le 06 03 2011)

-Q :Vais–je compléter mais deux précédents articles en y ajoutant encore quelque chose ?
-REP : Oui ! J’y reviendrais cycliquement et j’ajouterais tout ce que l’on découvrira sur ce sujet car il s’avère que si, à l’étape actuelle de la « discussion », nous laissons se faire « l’euthanasie molle » sur la base de l’on ne sait quel testament », et bien! dans quelques années nous nous réveillerons avec la tuerie cauchemardesque des Polonais –des malades, vieux, INUTILES !!!!

 
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