22 octobre, 2012
3.600 £ de dommages et intérêts – soit 4.413 euros – c'est la somme qu'une propriétaire de “Bed & Breakfast” à Cookham, Berkshire, devra payer à un couple d'homosexuels pour leur avoir refusé une chambre et surtout un lit. Suzanne Wilkinson est condamnée au titre de la loi sur l'Egalité pour avoir « causé un dommage à la sensibilité » de deux hommes à qui elle a demandé de passer leur chemin parce qu'elle ne reçoit que des couples mariés.
C'est très poliment que cette femme chrétienne a annoncé à Michael Black, 63 ans, et John Morgan, 58 ans, qu'il était contraire à ses convictions que deux hommes partagent le même lit, précisant que ses chambres d'hôtes se trouvent dans sa maison familiale et en prenant soin de leur rendre immédiatement les arrhes qu'ils avaient versées. Aussitôt le couple, sachant que des faits similaires avaient abouti à une condamnation à des dommages et intérêts, avait porté plainte pour « discrimination ».
Dans la parfaite logique des lois anti-homophobes, la condamnation est donc tombée dans cette affaire aussi alors même que Mme Wilkinson a avancé un argument supplémentaire : elle loue des chambres dans le cadre d'une entreprise familiale et sa maison n'est en aucun cas un hôtel ouvert au public.
Avec son mari, elle envisage de faire appel, notamment parce que leur liberté de croire, de s'exprimer et de vivre selon leur foi est contredite par le jugement dont elle est, finalement, la victime.
Il faut savoir que les deux plaignants, Black et Morgan, avaient expliqué en engageant la procédure que les Wilkinson n'avaient qu'à faire un autre métier : « Si quelqu'un pense que le fait d'offrir un service au public peut entrer en conflit avec ses croyances religieuses, il doit sérieusement se demander si c'est le genre de métier qu'il doit exercer. »
Autrement dit : les « hétéros » doivent respecter les homos en toute circonstances, mais ceux-ci n'ont pas à tenir compte de la différence de ceux qui ne sont pas comme eux.
Et c'est ainsi que la poursuite de l'homophobie porte de plus en plus atteinte à la liberté religieuse des chrétiens. Elle ne distingue pas entre la manière dont on traite les personnes en fonction de ce qu'ils sont et celle dont on juge ou dont on refuse de promouvoir et de faciliter les comportements.
L'Angleterre ne connaît pas (encore) le « mariage » gay. Mais des responsables chrétiens mettent en garde contre le fait que si celui-ci devait être légalisé, les situations où des homosexuels pourraient crier à la discrimination seraient de plus en plus nombreuses.
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