28 juillet, 2012

Fécondation à trois : cela existe et pose des problèmes


La proposition britannique d’autoriser une technique de fécondation qui fait intervenir le matériel génétique de trois parents, présentée comme une nouveauté, a fait couler beaucoup d’encre, mais la technique est déjà utilisée depuis quinze ans, rapporte Angela O’Brien de LifeSite. Des rapports mis au jour sur le site mercola.com, du Dr Joseph Mercola, rendent compte de cas répertoriés aux Etats-Unis dès 1997, soit douze grossesses effectives après implantation, avec des naissances à la clef.

C’est l’Institute for Reproductive Medicine and Science of Saint Barnabas, au New Jersey, qui annonçait en 2001 la naissance de ces enfants « génétiquement modifiés ».

Ces bébés ont été « créés » en éprouvette par la technique du remplacement du cytoplasme d’un ovule défectueux de la mère par le cytoplasme d’un ovule sain d’une autre femme, avant de le féconder. La manipulation peut résulter en la transmission d’ADN de l’autre femme par la mitochondrie contenue dans le cytoplasme.

De fait, sur les enfants nés à la suite de cette manipulation, deux possédaient du matériel génétique de la donneuse : les tests ont révélé « qu’outre le mtADN maternel, on a observé une petite portion de mtADN de la donneuse » : en d’autres termes, ces enfants ont un père génétique mais deux mères génétiques.

Un rapport sur les enfants du New Jersey fait lors d’un congrès mondial à Berlin en 2003 sur les « Controverses en obstétrique, gynécologie et infertilité », sous le titre « Transfert cytoplasmique, quels risques ? », observe que ces mitochondries, étant transmises par voie maternelle, l’ADN altéré peut être transmis à une éventuelle descendance.

Le même rapport souligne que l’un des enfants a été diagnostiqué à 18 mois comme souffrant d’un désordre de développement général.

Le Dr Mercola observe sur son site que la technique a été utilisée « de manière répétée alors même que personne ne connaît les conséquences que peut avoir pour l’individu ou pour ses futurs enfants d’avoir les traits génétiques de trois personnes ». On apprend en effet par l’Oxford Journal que « plusieurs cliniques de FIV » ont eu recours au transfert cytoplasmique.

Selon Mercola, c’est une technique qui est au premier plan parmi les généticiens mais la presse grand public n’en parle que très rarement, alors même qu’elle pose d’importants problèmes éthiques. « Il est un peu déconcertant de voir qu’une si grande part de cette recherche se fait sans un débat ouvert sur les questions éthiques qui lui sont liées. »



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