RIO+20 : les académies des sciences du monde entier appellent au contrôle de la population
Avec une telle unanimité que l'ensemble des sources que j'ai consultées jugent inutile de détailler leurs noms, « les 105 académies des sciences » reliées dans le réseau mondial IAP ont appelé à une action globale coordonnée sur la population et sur la consommation dans un rapport adressé aux chefs d'Etat qui se réuniront au sommet du « développement durable » à Rio de Janeiro, du 22 au 24 juin. Les dépêches rapportant cette information sont toutes datées de Paris.
Il faut en finir non seulement avec la sur-consommation des pays riches, assurent les académies des Etats-unis, du Japon, du Nicaragua ou de la Lituanie, mais réduire la « rapide croissance de la population » car cela peut « stimuler et faciliter la croissance économique ».
La population et la consommation sont les deux facteurs-clef dont personne ne parle, assure le rapport, alors qu'ils sont primordiaux par rapport à l'épuisement des ressources naturelles et aux atteintes à la biodiversité. Sans compter que la croissance rapide de la population est un obstacle à la « réduction de l'inégalité de genre », souligne leopoldina.org, le site de l'Académie des sciences allemande.
Le rapport note pourtant, selon le résumé de leopoldina.org, que « les changements dans la structure de l'âge de la population résultant du déclin des taux de natalité et de mortalité peuvent avoir des ramifications environnementales, sociales et économiques importantes, par exemple en faisant peser une demande croissante sur les systèmes de soins et de pensions de retraite ». (Alors, elle croît ou elle décroît, la population ? Et que faire lorsqu'il y a trop de vieux ?!)
Le rapport pointe la migration et l'urbanisation croissantes qui, dans la mesure où elles sont inattendues et non planifiées peuvent avoir des conséquences troublantes sur le plan politique et environnemental, empêchant la réalisation du potentiel de développement économique et social, poursuit le résumé.
Le rapport propose donc que des mesures soient prises :
— Prendre en compte la population et la consommation dans tout plan politique, y compris ceux relatifs à la réduction de la pauvreté et au développement économique, la gouvernance globale, l'éducation, la santé, l'égalité de genre, la biodiversité et l'environnement.
— Réduire les niveaux de consommation dangereux et développer des choix plus durables, ces mesures étant d'une urgence critique dans les pays plus riches. (Mais c'est la Chine qui est en tête des pollueurs…)
— Encourager des stratégies de développement qui aident à réduire la croissance démographique, en particulier celles qui promeuvent l'éducation des femmes et des filles.
— Fournir l'accès à la santé reproductive intégrale et aux programmes de planning familial pour tous. Cette question requiert des ressources supplémentaires substantielles et une attention politique de la part des gouvernement et des donateurs internationaux.
— Une poussée globale vers une nouvelle économie verte en réduisant des types de consommation néfastes, avec le développement de choix plus durables.
— Développer des politiques qui améliorent la qualité de vie des personnes plus âgées et créer de nouvelles possibilités pour qu'il puissent continuer d'apporter leur contribution à la société.
Le président du groupe de travail du réseau des Académies (IAP), Charles Godfrey, membre de la Royal Society britannique, a déclaré à la presse, à ce propos : « Pendant trop longtemps, la population et la consommation ont été écartées du débat en raison de leur caractère sensible sur le plan politique et éthique. Ce sont des questions qui touchent aussi bien les nations développées que celles en voie de développement, et nous devons en prendre la responsabilité ensemble », a-t-il déclaré.
Est clairement visé le planning familial – « volontaire » – qu'il s'agit de promouvoir politiquement : « Il faut actionner les leviers qui déterminent la taille des familles. A la base, vous ne pouvez pas sauver l'environnement sans une politique et des programmes de santé reproductive », a commenté Lori Hunter, une démographe déjà présente à Rio.
L'être humain, voilà l'ennemi.
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