Marche pour la vie : à Rome, la preuve par l'ouverture
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“Marcia per la Vita”
A Rome, c’est par milliers que les défenseurs de la vie de toutes tendances et de plusieurs confessions ont défilé dimanche matin en un long cortège depuis le Colisée jusqu’au château Saint-Ange. La police a dénombré 7 000 participants, les organisateurs estiment qu’il devait y en avoir plus du double.
Une affluence remarquable si l’on tient compte du fait que c’est seulement la 2e Marche pour la vie en Italie, et la première à Rome puisque l’an dernier le rassemblement, bien plus modeste, s’était déroulé au bord du Lac de Garde. Mais il faut dire que la manifestation avait le soutien de plus de dix cardinaux et trente évêques, le cardinal Burke étant là en personne depuis le début jusqu’à la fin de la marche après avoir célébré une veillée pour la vie samedi soir dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, bondée. Il a dit son « bonheur » de voir un tel événement à Rome, soulignant que cela réveillait en lui « tant de souvenirs » de marches semblables dans son pays d’origine, les Etats-Unis.
« Ces marches remplissent une fonction très importante », a-t-il confié à nos confrères de Catholic News Agency. « D’abord, elles témoignent dans l’ensemble de notre pays de l’inviolabilité de la vie humaine ; mais aussi, en second lieu, elles éveillent les consciences à la réalité de ce qui se passe. » Et d’ajouter : « Je ne puis qu’imaginer que cela croîtra et prendra de l’importance chaque année et que cela jouera un rôle important en Italie, comme c’est le cas aux Etats-Unis, pour restaurer le respect de la dignité de la vie humaine. »
Il faut souligner aussi que le maire de Rome, Gianni Alemanno, a participé à la marche, ainsi que de nombreux élus et représentants de partis politiques.
Car à la différence de ce qui se passe en France, tous ceux qui appelaient à manifester en plein accord avec l’objectif de la marche, dire « non » à l’avortement « sans exceptions et sans compromissions » – c’est aussi le slogan de la March for Life de Washington – étaient les bienvenus, avec leurs banderoles, leurs slogans, leur identité propre.
Plus de 150 associations appelantes, grandes ou petites, étaient donc représentées, personne ne se souciant des titres de la presse de gauche dénonçant le « fascisme » d’untel ou l’« extrémisme » de l’autre. Une masse de gens joyeuse et colorée, beaucoup de jeunes, des centaines de religieuses et de prêtres (parmi lesquels les Français ont eu le plaisir de voir de nombreux prêtres et séminaristes de l’Institut du Christ-Roi, et l’abbé du Chalard de la Fraternité Saint-Pie X) venant de paroisses et d’instituts traditionalistes ou non, ont tôt fait de faire s’envoler les a priori.
Des slogans forts : pour la vie, mais aussi contre le « génocide silencieux » et « l’homicide », voire « l’extermination d’Etat ». « Chaque avortement tue un bébé », proclamaient d’autres bannières.
Certains groupes priaient, d’autres non. Tous étaient bienvenus. Il faut saluer là l’immense travail et le sens de l’unité des organisateurs, au premier rang desquels le marquis Coda Nunziante et surtout sa fille Virginia au nom de l’association « Famiglia Domani » ont été les chevilles ouvrières de ce rassemblement. Qui s’est déroulé au son allègre de la musique du Grand Siècle pour mieux illustrer ce qu’est la culture… de vie.
La France était représentée par Virginie Mercier, de la Marche pour la vie parisienne, le Dr Xavier Dor, très applaudi, et Bernard Antony au nom de Chrétienté-Solidarité dont l’allocution militante contre « la vieillesse du monde » a également suscité beaucoup d’enthousiasme. Magdi Cristiano Allam – avec qui il a pu s’entretenir longuement – était également présent.
Après la dispersion au château Saint-Ange, une bonne part des marcheurs ont poursuivi leur chemin jusqu’à la basilique Saint-Pierre où le cardinal Comastri, rapporte le communiqué de « Droit de naître », a eu des paroles fortes. « L’avortement est un assassinat », a-t-il dit. Lors d’un précédent événement pro-vie, le congrès de Human Life International, il avait prêché au même endroit que les défenseurs de la vie devaient avoir « le courage des martyrs ».
Car oui, c’est une guerre pour la vie ou pour la mort.
Cet article a paru dans Présent daté du 15 mai 2012.
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