13 janvier, 2011

La Bolivie veut « nationaliser » l'enseignement – contre l'Eglise

Lundi, s'exprimant devant les membres du Corps diplomatique accrédités près le Saint-Siège, Benoît XVI avertissait des dangers que revêt la volonté de certains Etats d'Amérique latine d'instituer un sorte de monopole étatique sur l'éducation. Mercredi, Evo Morales, président de la Bolivie, montrait combien le Pape a raison de s'inquiéter : affirmant que l'Eglise était comme un « Etat » dans le pays, il a déclaré qu'il voulait en finir avec le « pouvoir » et le « monopole » de l'Eglise et qu'il se sentait l'obligation de « nationaliser l'éducation ».

Infocatolica voit dans l'annonce présidentielle, faite au cours d'une conférence de presse, une réponse aux déclarations de Benoît XVI. En parfait dialecticien marxiste Morales explique : « Au sein de l'Etat plurinational, la liberté religieuse est garantie et toutes les religions ont également leurs droits et leurs devoirs. »

Bien sûr cela passe de fait par la suppression des droits de l'Eglise catholique qui est désignée comme abusant des droits des autres, alors que le véritable but est d'imposer la pensée unique d'un enseignement entièrement dominé par l'Etat dans un domaine où celui-ci se trouve ne pas être compétent.

Le droit d'éduquer appartient en effet aux parents, et non à l'Etat, et il leur appartient donc aussi de choisir l'enseignement qui sera dispensé à leurs enfants – nulle question de « monopole » là-dedans.

© leblogdejeannesmits.

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