Suisse : plaidoyer pour davantage de suicides assistés
La Suisse, qui se trouve confrontée au problème du tourisme euthanasique et aux abus macabres de ses centres de suicide assisté, envisage depuis quelques temps de durcir sa législation. Exit et Dignitas, avec leurs méthodes expéditives – et dans certains cas, semble-t-il, très lucratives – et les histoires de cadavres transitant dans des sacs à viande dans les parties communes d'immeubles où se trouve Dignitas, ont réussi à dégoûter une partie de la population.
En octobre 2009, des projets de loi prévoyaient la dissolution pure et simple de ces associations, ainsi que l'exigence de deux certificats médicaux attestant du caractère incurable et probablement fatal de la maladie du candidat au suicide, ainsi que du fait que le malade prenait cette décision de manière consciente et bien informée. Cela pour mettre un terme au « tourisme de la mort ».
C'est peu mais la ministre de la justice, Eveline Widmer-Schlumfp, a fait savoir dans le SonntagsZeitung, dimanche, qu'à son avis il fallait étendre l'accès du suicide assisté à ceux qui ne sont pas en phase terminale de leur maladie. Elle s'est ainsi attirée les compliments de plusieurs sociologues et « éthiciens » favorables à la libéralisation du suicide assisté. Avant elle, tous les partis présents au gouvernement fédéral sauf les chrétiens-démocrates avaient déjà plaidé pour le statu quo. Tandis que la Commission consultative sur l'éthique médicale estime que les malades chroniques doivent avoir accès au suicide assisté, tel qu'il est autorisé en Suisse depuis les années 1940 – à condition que « l'assistant » n'ait aucun intérêt à la mort du malade.
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