Argentine : la bataille
Argentine, 40,5 millions d'habitants. Mais en plein hiver austral, Buenos Aires a fait deux fois mieux contre le « mariage » homosexuel – selon les chiffres de la presse ! – que Paris contre le PACS : ils étaient « 200.000 » à manifester mardi soir devant le Congrès, à l'appel du Département des laïcs de la Conférence épiscopale argentine, et aussi de chrétiens évangéliques, contre le projet de le légalisation de l'union et de l'adoption homosexuelles. Mais il vaut mieux juger sur pièces : voyez la photo de La Nacion reproduite sur le site l'agence catholique AICA :
Des centaines de milliers de personnes, donc, qui ont pu voir en direct des vidéos d'autres rassemblements dans des villes de provinces (20.000 personnes à Cordoba, par exemple, toujours selon les chiffres retenus par la presse). Le rassemblement, pacifique, fut ponctué de chants et de numéros d'artistes réunis sous le slogan « Sauver la famille », dans une atmosphère de franc patriotisme : on déploya un drapeau argentin de 200 mètres de long. Surtout, on procéda à la lecture publique d'une lettre d'adhésion à la Marche pour la Vie et pour la Famille écrite pour l'occasion aux manifestants (des familles avec enfants, des étudiants, des mouvements religieux) par le cardinal Bergoglio, primat d'Argentine.
Son éminence y affirme son « soutien à cette expression de responsabilité du laïcat », rappelant avec l'Eglise qu'on ne peut « dire identique ce qui est différent » et affirmant le droit des enfants d'avoir un père et une mère, en invitant les manifestant à se comporter comme les serviteurs de la vérité, et non ses détenteurs.
« Il ne s'agit pas d'une simple question de terminologie ou de conventions formelles au sein d'une relation privée, mais d'un lien de nature anthropologique. L'essence de l'être humain tend à l'union de l'homme et de la femme comme lieu réciproque d'accomplissement, d'attention et de soins, et comme chemin naturel pour la procréation. Cela donne au mariage à la fois la transcendance sociale et son caractère public. Le mariage précède l'Etat, il est la base de la famille, la cellule de la société, antérieur à toute législation et antérieur à l'Eglise elle-même. De telle sorte que l'adoption du projet aujourd'hui en gestation représenterait un réel et grave recul anthropologique.
Le mariage (entre un homme et une femme) n'est pas la même chose que l'union entre deux personnes de même sexe. Distinguer n'est pas discriminer, mais respecter : différencier en vue de discerner signifie valoriser avec justice, et non point discriminer. En un temps où nous mettons l'accent sur la richesse du pluralisme et la diversité culturelle et sociale, c'est une contradiction que de minimiser les différences humaines fondamentales. Un père, ce n'est pas la même chose qu'une mère. Nous ne pouvons enseigner aux générations futures qu'il n'y a pas de différence entre le fait de se préparer à réaliser un projet de famille en acceptant de s'engager dans une relation stable entre un homme et une femme, que de cohabiter avec une personne du même sexe.
Prenons garde qu'en essayant de mettre en avant et de veiller sur un prétendu droit des adultes nous ne laissions de côté le droit prioritaire des enfants – qui doivent être les seuls privilégiés – à compter sur un père et une mère comme modèles, à avoir un papa et une maman. »Le cardinal Bergoglio ne fut pas le seul. De multiples diocèses argentins se sont associés à la démarche et l'on ne compte plus les pèlerinages dans des sanctuaires marials pour éloigner la menace d'une grave atteinte à la famille.
Au Sénat argentin, le débat sur le rejet par la Commission du Sénat du texte déjà approuvé par la Chambre a commencé mercredi à 13 h 15 locales et devrait se poursuivre, en présence de 37 sénateurs sur 72, jusqu'au petit matin du jeudi. La séance s'ouvrit sur des discours musclés, notamment celui de la sénatrice Liliana Negre de Alonso qui alla jusqu'à bousculer les habitudes du lieu en faisant éteindre les lumières pour passer une vidéo à l'appui de ses arguments contre le mariage homosexuel.
Si le rejet est approuvé, ce qui ne semble pas gagné à l'heure d'écrire, le projet cher aux kirchneristes ne pourrait plus venir à l'ordre du jour pendant un an. Mais cela ouvrirait la voie au vote d'un projet d'union civile
Pendant ce temps, devant les grilles du Congrès, des manifestants se sont « opposés » ce mercredi, les uns pour, les autres contre le mariage gay, avec des insultes et des accrochages, pour reprendre l'accroche de Los Andes (vidéo sur le site). Il suffisait de lire le premier paragraphe de l'article pour comprendre qu'en fait, il y eut des insultes contre les défenseurs de la famille et l'Eglise et des bannières arrachées par les pro-gay et la gauche, et de l'autre côté… la récitation d'Ave Maria.
Le journal espagnol ABC fait encore plus fort en titrant : « Un groupe catholique provoque des incidents pendant l'étude de la loi. » On y apprend qu'une centaine de catholiques qui s'étaient réunis devant les grilles du Congrès « ont dû abandonner le lieu sous la pression et la supériorité numérique de milliers de manifestants pour le mariage gay, qui avaient mal vécu l'accrochage d'une banderole pro-famille et les « prières à voix haute à quelques mètres seulement de la manifestation en faveur du projet ». Ils furent chassés à coups d'oranges et d'œufs pendant que les responsables anti-discrimination de la manif pro-gay critiquaient ceux qui invoquent « la guerre de Dieu » aux côtés de la « hiérarchie catholique argentine ». Et d'appeler toutes les parties (sic) au calme…
D'où, sans doute, ce slogan : « Eglise, ordure, vous êtes la dictature ! »
© leblogdejeannesmits.
1 commentaire:
Oui vous êtes la dictature et plus personne ne veut de vos paroles qui engendrent la mort.
Le sujet sur l'homosexualité en est un parfait exemple.
Mais ça ...vous ne l'emporterez pas au Paradis lol et je ne pense pas que St Pierre ne vous permettra jamais l'accès à son royaume.
Pauvres hères...pauvre ère chrétienne. Plus personne ne veut de vous et de vos dictats. A part quelques dégénérés sans doute, comme on en trouve chez Al Qaida...
Même votre dieu ne veut plus de vous...c'est dire....
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