ONU : le Vatican ne signe pas la convention sur les handicapés
Le représentant du Vatican à l'ONU a refusé de signer la Convention sur les droits des personnes handicapées en expliquant qu'il ne pouvait apporter le soutien du Saint-Siège à un texte qui, pour la première fois, officialise les termes de « santé reproductive », que le Vatican combat pied à pied dans toutes les négociations internationales de textes concernant les droits des personnes.
C'est l'article 25 cité plus bas qui exige la protection de la « santé sexuelle et génésique » des personnes handicapées (sexual and reproductive health en anglais), des termes que le lobby de la culture de mort cherche à imposer de façon récurrente dans les instruments internationaux parce qu'elle les fait recouvrir le droit au libre accès à la contraception et à l'avortement.
Certes, une quinzaine d'Etats ayant voté la Convention ont formulé des réserves explicites, précisant qu'un aucun cas les termes employés ne devaient être entendus comme recouvrant le droit à l'avortement légal, ce qui complique un peu la tâche de ceux qui les utilisent précisément à cette fin. Il s'agit, outre le Vatican et les Iles Marshall, des Etats-Unis, du Canada, du Pérou, du Honduras, de l'Ouganda, de l'Egypte, de l'Iran, du Nicaragua, de la Libye, du Costa Rica, des Philippines, de la Syrie et d'El Salvador.
Mgr Celestino Migliore, représentant du Saint-Siège, ne s'est pourtant pas contenté de cette restriction explicite, commentant :
« Nous nous sommes opposés à l'inclusion d'une telle phrase dans cet article parce que dans certains pays, les services de santé génésique comprennent l'avortement, niant ainsi le droit inhérent à la vie de chaque être humain affirmé dans l'article 10 de la Convention. (...) Il est assurément tragique que, là où un défaut du foetus est une condition ouvrant droit à la proposition ou à la pratique de l'avortement, c'est précisément la Convention qui a été élaborée pour protéger les personnes handicapées face à toute discrimination par rapport à leurs droits, puisse être utilisée pour dénier le très fondamental droit de vivre de personnes à naître handicapées. »
En d'autres termes, le Saint-Siège ne signera que lorsque le droit de vivre des handicapés affirmés dans l'article 10 sera respecté par toutes les parties.
Source : ici.
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