a) Les péchés contre la vie à naître sont d’une extrême gravité
La condamnation solennelle de ces maux par le pape, qui, par sa formulation, semble jouir d’un statut infaillible, se lit comme suit (10) :
... avec l’autorité conférée par le Christ à Pierre et à ses successeurs, en communion avec les Evêques – qui ont condamné l’avortement à différentes reprises et qui, en réponse à la consultation précédemment mentionnée, même dispersés dans le monde, ont exprimé unanimement leur accord avec cette doctrine –, je déclare que l’avortement direct, c’est-à-dire voulu comme fin ou comme moyen, constitue toujours un désordre moral grave, en tant que meurtre délibéré d’un être humain innocent. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; elle est transmise par la Tradition de l’Eglise et enseignée par le Magistère ordinaire et universel. Aucune circonstance, aucune finalité, aucune loi au monde ne pourra jamais rendre licite un acte qui est intrinsèquement illicite, parce que contraire à la Loi de Dieu, écrite dans le cœur de tout homme, discernable par la raison elle-même et proclamée par l’Eglise.
Cette évaluation de la moralité de l’avortement doit être appliquée également aux formes récentes d’intervention sur les embryons humains qui... impliquent inévitablement la mort de ces embryons. C’est le cas de l’expérimentation sur les embryons...
La même condamnation morale concerne aussi le procédé qui exploite les embryons et les fœtus humains encore vivants – parfois « produits » précisément à cette fin par fécondation in vitro –, soit comme « matériel biologique » à utiliser, soit comme donneurs d’organes ou de tissus à transplanter pour le traitement de certaines maladies. En réalité, tuer des créatures humaines innocentes, même si c’est à l’avantage d’autres, constitue un acte absolument inacceptable.
b) De tels péchés font partie de « structures de péché » dans la société
Il parle (11) d’une « réalité que l’on peut considérer comme une véritable structure de péché, caractérisée par la prépondérance d’une culture contraire à la solidarité, qui se présente dans de nombreux cas comme une réelle “culture de mort” », une culture excessivement préoccupée par l’efficacité qui constitue « une guerre des puissants contre les faibles ». Ainsi se déchaîne une sorte de « conspiration contre la vie », une conspiration qui se traduit par « des menaces programmées de manière scientifique et systématique » contre la vie. Parmi les acteurs de cette conspiration figurent les institutions internationales qui encouragent la contraception, la stérilisation et l’avortement, ainsi que les médias qui font la promotion de ces mêmes maux, ainsi que de l’euthanasie, comme « un signe de progrès et une conquête de la liberté ». D’énormes ressources financières sont investies dans la recherche de méthodes d’avortement…
c) Les catholiques doivent prendre position pour la défense de la vie humaine
Le Pape s’exprime en ces termes (12) : « Il est juste, assurément, de parler des droits de l’homme – comme, par exemple, le droit à la santé, au logement, au travail, à la famille, à la culture – mais c’est propager l’erreur et l’illusion que d’en parler, comme on le fait souvent, sans défendre avec la plus grande vigueur le droit à la vie, comme droit premier, origine et condition de tous les autres droits de la personne. »
Conclusion
Nous pouvons appliquer ces trois principes au cas de la vaccination en disant que le traitement des enfants à naître des dix façons que nous avons énumérées ci-dessus est « absolument inacceptable » ; que le processus par lequel il se produit fait partie d’« une véritable structure de péché » dans la société, impliquant « les institutions internationales qui promeuvent la contraception, la stérilisation et l’avortement, et les médias qui promeuvent les mêmes maux » où « d’énormes ressources financières sont investies » ; que les catholiques doivent prendre position pour défendre la vie humaine à ce stade le plus vulnérable. Quand et où, en effet, les catholiques peuvent-ils prendre position pour défendre la vie humaine « avec un maximum de détermination », sinon ici et maintenant ?
III Le mal en question
Le mal en question, comme nous l’avons dit plus haut, est le mal d’un processus : celui de l’extraction du sein maternel, de l’exclusion du Ciel, de la torture, de la déprédation, du meurtre, de l’élimination, de la manipulation, du trafic, de la violation des droits et de la profanation d’enfants innocents et sans aucune défense.
En raison de la gravité de ce mal, la participation à celui-ci ne peut être comparée à l’utilisation d’organes fournis par des donneurs, ni au cannibalisme des survivants de l’accident d’avion des Andes ; en raison de la nature immédiate et active de la participation, elle ne peut être comparée ni à la participation aux maux d’un régime communiste par l’achat d’un masque fabriqué en Chine, comme cela a été dit, ni à la participation aux maux de l’État moderne par le paiement des impôts.
En outre, le mal ne doit pas être considéré uniquement en référence à un individu donné, isolé de son contexte, mais plutôt, selon le point de vue exposé dans Evangelium Vitae, comme faisant partie intégrante de toute une structure globale de péché, promue par des organisations maçonniques et anti-vie telle l’OMS, ainsi que par toute une industrie parasite de l’avortement : non seulement celle de la vaccination pour le traitement du macabre « Covid 19 », mais aussi de plus de 20 autres maladies (14) ; et non seulement l’industrie de la vaccination, mais aussi celle des produits de base tels les exhausteurs de goût (15) ou tout autre produit qui, à l’heure où nous écrivons, peut être en gestation dans les pépinières corrompues des cœurs pervers et obscurcis.
En un mot, nous parlons d’une structure sociale et universelle du péché : celle qui consiste à traiter l’homme comme un objet dont on peut user, abuser et disposer à volonté. Cette structure, qui est l’héritage matérialiste et hédoniste de l’« athéisme auto-déificateur » de l’époque actuelle, est en train de se construire, comme quelque monstre provocateur de l’architecture moderne, sur les ruines de ce qui était autrefois la resplendissante demeure du saint mariage, établie par le Christ lui-même pour perpétuer son amour pour l’Église dans les couples chrétiens, pour la procréation et la sanctification des enfants.
De cette demeure, il ne reste guère plus que l’instinct sexuel, avec sa fleur, la vie humaine : délicate, fragile et de plus en plus rarement épanouie ; tous deux de plus en plus canalisés vers des abus inhumains et odieux. C’est pour protéger cette vie humaine naissante et pour redonner au saint mariage sa gloire d’antan que nous devons nous lever, forts de la foi et de la confiance en la Divine Providence (16) : pour libérer le monde des « marchands de cadavres » (17) et des chaînes paralysantes de Satan.
+ Don Pietro Leone, en la fête de saint Herménégilde, roi et martyr.
NOTES :
(1) dans le livre du scientifique italien Pietro Croce Vivisection ou Science ?, 1991
(2) LifeSiteNews, 1er février 2021
(3) ... et cela ne veut pas dire qu’il y a eu 293 avortements, mais que pour 293 expériences, il faut bien plus d’un avortement. Et nous parlons probablement de centaines d’avortements". LifeSiteNews, 19 février 2021.
(4) Le WI-38 provenait du 32e avortement ; le WI-26 du 20e ; la cellule WI-44 du 38e ; la lignée MRC-5 a nécessité 5 avortements ; WALVAX2, la lignée de cellules fœtales avortées la plus récente, provenait du 9e ; RA273 du 27e avortement, ce qui a conduit à 40 avortements ultérieurs. LifeSiteNews, ibid.
(5) ou « coopération », qui est le terme généralement utilisé dans le débat. Mais coopérer au mal originel en accomplissant un acte ultérieur est bien sûr logiquement impossible, puisque la coopération implique la simultanéité.
(6) « La voix des femmes pour la défense des enfants à naître et en opposition aux vaccins souillés par l’avortement » https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2021/03/une-centaine-de-femmes-parmi-lesquelles.html.
(7) https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2021/03/mike-yeadon-ancien-vice-president-de.html. À cet égard, nous mentionnons une affirmation du célèbre magnat des médias, Bill Gates, en 2010 : « Si nous nous mettons vraiment au travail sur les nouveaux vaccins, les soins de santé, les services de santé génésique, nous pourrions réduire [la population mondiale] de 10 ou 15 %. »
(8) https://www.bmj.com/content/372/bmj.n810/rr-14
(9) https://www.businessinsider.com/who-says-no-evidence-coronavirus-vaccine-prevent-transmissions-2020-12?op=1
(10) Evangelium Vitae, partie I
(11) ibid.
(12) in Christifideles Laici 38, cité par le cardinal Pujats de Riga dans sa « Déclaration sur l’immoralité des vaccins » du 12 décembre 2020, signée par quatre autres prélats éminents.
(13) L’OMS a une histoire de machinations anti-vie par la vaccination : « En 2015, Radio Vatican a accusé les organisations de l’ONU, “OMS” et “UNICEF” d’exécuter à nouveau de vastes programmes internationaux de dépeuplement de la terre en utilisant des vaccins pour stériliser subrepticement les femmes dans les pays du tiers monde... L’OMS a inoculé ce vaccin à plus de 130 millions de femmes dans 52 pays, stérilisant de façon permanente un très grand pourcentage d’entre elles à leur insu et sans leur consentement. » https://www.unz.com/lromanoff/a-cautionary-tale-about-the-who/
(14) y compris la varicelle, les problèmes cardiaques, la rougeole, les oreillons, l’hépatite, le cancer et la typhoïde, cf. Children of God for life https://cogforlife.org/wp-content/uploads/vaccineListOrigFormat.pdf
(15) « Senomyx ».
(16) « Comment Dieu ne pourrait-il pas subvenir aux besoins de ses enfants qui refusent de coopérer à ce mal ? La foi ne craint pas la famine » dit Tertullien, Sur l’idolâtrie ch.12). Ou comment, en revanche, un catholique pourrait-il la présenter comme un remède de santé ou une sauvegarde, en d’autres termes comme un acte de la Providence divine ?
(17) Eschyle, Agamemnon 437.
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