19 mars, 2020

Coronavirus : le cardinal Müller appelle au sens des fins dernières et à la confiance en Dieu

Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, a publié une court commentaire sur la crise actuelle du coronavirus, paru notamment en anglais sur LifeSiteNews. Je vous en propose ici ma traduction autorisée.





Avoir confiance en Dieu en temps de crise

Par Gerhard Cardinal Müller, Rome

Le coronavirus mortel s’est répandu, et il a quasiment pris possession du monde tout entier. Il n’existe toujours pas de vaccin qui pourrait empêcher la propagation de la maladie contagieuse et guérir les personnes touchées.

Les dirigeants politiques prennent toutes les mesures à leur disposition pour protéger la population. Ils imposent des restrictions sur la vie publique et invitent les gens à éviter les contacts sociaux dans la mesure du possible. Les scientifiques des laboratoires travaillent d’arrache-pied pour trouver un antidote à cette maladie insidieuse, qui a déjà fait des milliers de victimes.

Bien que la situation ne soit certainement pas comparable aux dangers et aux troubles du temps de guerre, l’impression d’impuissance dont nous faisons l’expérience leur ressemble. Nul ne sait si, ni quand le virus  l’affectera ou si des personnes de son entourage vont être en danger. Comme en temps de peste et de choléra, de mauvaises récoltes et de famines, nous avons à nouveau conscience à des limites du possible. Tout le monde le sait : les possibilités de se protéger contre l’infection sont limitées. Rien ne garantit qu’elle ne m’affectera pas, moi – entre tous. Nous restons à la maison et nous passons le temps. Nous sommes nombreux à nous ennuyer et les occasions nous manquent d’avoir une activité de travail ou de loisirs.

Mais lorsque nous sommes ainsi renvoyés vers nous-mêmes, nous avons aussi la possibilité de réfléchir à ce qui est important sans que notre attention ne soit distraite par les nombreuses distractions de la vie moderne.

Le croyant le sait : notre vie est entre les mains de Dieu. Nous n’avons pas de foyer permanent ici-bas. Après notre mort, nous devrons répondre de nos actes et de tout le déroulement de notre vie devant le tribunal de Dieu. Mais nous pouvons compter sur la miséricorde de Dieu dans la vie comme dans la mort, si seulement nous nous y recommandons.

Même si nous faisons tout ce qui est humainement possible sur le plan de la médecine et que nous utilisons la raison que Dieu nous a donnée pour optimiser les conditions de vie de l’homme, nous atteignons toujours les limites de nos possibilités. Nous ne savons pas quand ce sera, mais nous savons que l’heure de l’adieu à ce monde viendra.

L’apôtre Paul a toute la misère de l’humanité sous les yeux lorsqu’il écrit à la jeune communauté chrétienne de Rome : « Car j’estime que les souffrances du temps présent n’ont pas de proportion avec la gloire à venir qui sera manifestée en nous. Aussi la créature attend-elle d’une vive attente la manifestation des enfants de Dieu. Car la créature a été assujettie à la vanité, non pas volontairement, mais à cause de celui qui l’(y) a assujettie avec espérance ; en effet, la créature aussi sera elle-même délivrée de cet asservissement à la corruption, pour participer à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. »

Plaçons aujourd’hui, pendant ce Carême qui précède Pâques, toute notre espérance en Dieu. Son Fils est le Serviteur de Dieu tel que le prophétisait l’Ancien Testament, « vraiment il a porté nos langueurs, et il s’est chargé lui-même de nos douleurs ». C’est ainsi que nous confessons Jésus : « Par ses meurtrissures nous avons été guéris" (Isaïe 53, 4 et ss.).
Profitons de ce temps passé à la maison pour réfléchir : Qui suis-je ? Comment puis-je servir la communauté avec mes talents dans la vie ?  Est-ce que j’aime Dieu de tout mon cœur et de toute mon âme, et est-ce que j’aime mon prochain comme moi-même ? Est-ce que je mets mon espoir en Jésus-Christ seul, dans la vie comme dans la mort ?
Avant sa Passion et sa Mort sur la croix, Notre Seigneur a réconforté ses disciples qui étaient dans la crainte et la confusion par ces paroles : « Dans le monde, vous aurez des afflictions ; mais ayez confiance, j’ai vaincu le monde » (Jean 16:33).

© leblogdejeannesmits pour la traduction

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