23 octobre, 2019
Il paraît que
le fait de jeter des statuettes de femmes nues enceintes dans le Tibre après
les avoir subtilisées à Santa Maria in Traspontina près de Saint-Pierre de Rome
est un acte « raciste », « iconoclaste », témoignant d’un
« abominable manque de respect » – comme l’ont dit le père
LGBT-friendly James Martin, SJ, Andrea Tornielli et Austen Ivereigh, ces deux derniers étant respectivement directeur éditorial du nouveau dicastère pour la
communication créé par le pape François et un journaliste britannique
hagiographe d’icelui.
Quant à Paolo
Ruffini, préfet du dicastère pour la communication, il
avait déclaré la veille que les statuettes représentaient « la vie, la
fertilité, la Terre mère. »
Sur les réseaux
sociaux, on a même pu lire qu’il s’était agi d’une profanation.
Andrea
Tornielli, dans son article publié par le site d’information officiel du
Vatican, VaticanNews, ne va pas aussi loin, mais il pointe le caractère « intolérant » du geste, parlant d’une « effigie de la maternité et du
caractère sacré de la vie ». Dénonçant donc les « nouveaux
iconoclastes », il déplore le traitement réservé à « un symbole
traditionnel pour les peuples indigènes qui représentent le lien avec notre
“mère Terre”, telle que définie par saint François d’Assise dans son Cantique
des créatures. »
Indigne télescopage : saint François s’adressait à une population chrétienne
convaincue, dans un contexte parfaitement catholique, à une époque où le culte idolâtrique rendu à la Terre Mère par des
indigènes d’Amérique du Sud n’était pas connu, et pour cause. La « Terre mère » des
indigènes est une idole, et l’Eglise catholique a toujours déployé le plus
grand soin à ne pas laisser s’installer la confusion entre les réalités
catholiques et les pratiques des païens, ne gardant de celles-ci que ce qui
pouvait être christianisé sans ambiguïté.
Cependant, je
trouve que Martin, Tornielli, Ivereigh et les autres s’arrêtent vraiment trop
vite en bon chemin. S’ils considèrent normal et salutaire d’avoir cette sorte
de vénération pour une « effigie de la maternité et du caractère sacré de
la vie », une représentation de la « fertilité » et de la
« Terre mère », un égard qui justifie le fait de l'introduire dans un sanctuaire habité par la Présence réelle du Christ, quel est donc ce racisme, ce sexisme qui exclut la
moitié de l’humanité : les hommes ?
Pourquoi ne
penser qu’à Pachamama ? Pourquoi ne défendre que la présence de ces
statuettes nues, symboles primitifs de fertilité, dans une église
catholique ? Pourquoi n’a-t-on trouvé, à jeter dans le Tibre, que des
statuettes de femmes à Santa Maria in Traspontina ? Comment se fait-il qu’il
n’y ait pas eu aussi des effigies de la paternité et de la fertilité
masculine ? Elles ne manquent pourtant pas dans les cultures primitives…
En un mot comme
en cent : où est donc Pachapapa ?
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