20 avril, 2019
Le cardinal Joseph Tobin, archevêque de Newark, Etats-Unis, aimerait bien que l'on modifie le Catéchisme de l'Eglise catholique. En qualifiant l'attraction homosexuelle d’« intrinsèquement désordonnée », a-t-il déclaré lors d'une interview sur une chaîne nationale, l’Eglise se rend coupable d’une formulation « très malencontreuse », et il espère qu'elle saura tenir à l'avenir un discours moins « blessant », quels que soient les résultats de sa réflexion sur les relations homosexuelles en elle-mêmes.
Sans doute le cardinal « gay-friendly » ne pensait-il point justifier ainsi la pédophilie.
Mais les mots ont un sens et les concepts des prolongements logiques.
Rien ne l'illustre mieux que cette autre information, rapportée par l’excellent Newman Report sur les aberrations pédagogiques aux Etats-Unis, aussi présentes outre-Atlantique qu'en France.
Les responsables gouvernementaux des écoles publiques en Californie estiment « vraiment important » d'apprendre aux collégiens ce que sont la pédophilie et la pédérastie parce qu’il s'agit d'une « orientation sexuelle ». C'est ce qu'a reconnu une responsable du district scolaire de Brea Olinda, sur interpellation de parents indignés. Et pas question de mettre un terme à cet enseignement dans les classes, a-t-elle ajouté.
C’est donc en classe de troisième (le « 9th grade américain ») que les élèves des écoles publiques seront amenés à découvrir les relations sexuelles entre adultes et adolescents comme une possibilité culturelle. « Nous faisons cela parce que il est question ici de perspectives historiques ; ne savoir comment les relations entre genres et des différents types d'orientation sexuelle ont existé au cours de l’histoire », a déclaré la vice-surveillante des programmes, Kerrie Torres.
C'était au cours d'une réunion avec les parents d'élèves et on comprend que cet aveu ait provoqué des réactions indignées. Une mère d’élève a aussitôt demandé : « Alors des relations sexuelles entre un homme et un garçon, c'est une orientation sexuelle ? »
Réponse de Torres, qui s'est bien gardé de démentir : « C'est une chose qui s'est produite au cours de l'histoire, et donc, c'est très important pour nous de l'inclure dans les programmes. »
Des programmes américains par ailleurs formidablement indigents en ce qui concerne d'autres faits historiques, comme par exemple « la naissance, la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ ou le texte complet du traité du Mayflower », ironise Alex Newman.
L'orientation sexuelle est aujourd’hui de plus en plus protégée par des déclarations de droits et autres chartes de non-discrimination. L’enseignement en Californie prépare objectivement le chemin à une reconnaissance de la pédophilie comme une « orientation sexuelle » parmi d'autres, ce qui devrait interdire en toute logique de qualifier les pulsions sexuelles à l'égard des enfants ou des adolescents comme intrinsèquement désordonnées.
C'est exactement de cette manière que l'on protège « l'orientation sexuelle » constituée par des pulsions sexuelles vis-à-vis de personnes du même sexe. Le simple fait de les considérer « désordonnées » est déjà « blessant », n'est-ce pas, Votre Eminence, Joseph cardinal Tobin ?
En fait, c'est la notion de consentement qui s'est substituée à celle de moralité, pour ce qui est des actes, et l'idée d’une inclination naturelle en elle-même moralement neutre qui remplace l’existence de désirs non conformes à la nature de l’homme.
Cette logique de la neutralité morale de l'attirance homosexuelle s’applique déjà dans des écoles américaines à la neutralité morale de l'attirance pédophile, ou plus exactement à l'attirance éphébophile éprouvée par certains homosexuels. En s'interdisant tout jugement de valeur sur l'attirance homosexuelle, on ouvre la porte à une appréciation analogue d'autres attirances, dès lors que le critère de référence se réduit à la possibilité du libre consentement.
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