16 mars, 2016
La NHS, système de santé
publique britannique, vient de subir une vague de protestations après qu’un
médecin spécialiste des greffes d’organes a suggéré que les femmes portant un
enfant gravement handicapé ou « endommagé » soient encouragées à
porter leur grossesse à terme, de manière à permettre la récupération des
organes sur le bébé après la naissance. La proposition a été faite lors de la rencontre
annuelle de la British Transplantation
Society à Glasgow.
La proposition est si choquante
que la SPUC (Society for the Protection
of Unborn Children), la plus ancienne et la plus importante des
associations provie du Royaume-Uni, a assorti le
communiqué de protestation qu’elle a publié aujourd’hui de l’annonce
qu’elle allait « enquêter » sur les faits. Mais les multiples sources
auxquelles renvoie son communiqué ne laissent guère planer le doute sur la
véracité de l’incident lui-même. Il reste maintenant à découvrir d’où émane
cette proposition macabre et si la NHS s’apprête en effet à mettre en place un
soutien spécifique pour ces femmes comme l’assure le tabloïde The Sun – à moins que ce ne soit déjà
fait.
A l’heure actuelle, au Royaume-Uni,
la grande majorité des femmes enceintes informées du dépistage d’un handicap
grave chez leur enfant ou d’un trouble survenu au cours de la grossesse,
décident d’avoir recours à l’avortement « médical », et ce d’autant
plus si le bébé n’a guère de chances de survivre à la naissance.
Un vrai gâchis…
Après avoir fait pression pendant
des années pour le « droit » des femmes à anticiper sur cette mort quasi
certaine – la dernière campagne en date est en cours en Irlande du Nord où
précisément cette raison d’avorter n’est pas légalement admise – voici donc que
le lobby de la mort propose de changer de méthode. Comme dans le cas de
l’avortement dit « médical », la NHS est sur cette longueur d’onde au
vu du manque chronique d’organes vitaux pour la transplantation : pouvoir
disposer de bébés nés à maturité à l’issue de neuf mois de gestation assure
d’avoir accès à des organes bien formés et de taille suffisante.
Après tout, on n’est plus dans le
cas de la récolte d’organes et de tissus sur des « produits
d’avortement » de premier ou de deuxième semestre, à l’image de ces
prélèvements reprochés au Planned
Parenthood aux Etats-Unis…
Au cours de ces deux dernières
années, 11 bébés de moins de deux mois sont devenus « donneurs »
d’organes (comme s’ils avaient le choix…) mais avec les nouveaux protocoles les
médecins espèrent jusqu’à 100 « donneurs » par an.
Niaz Armad, chirurgien spécialisé
dans les transplantations au St James University Hospital de Leeds, n’a pas
d’états d’âme : « Nous envisageons de mettre cela publiquement en
route en tant que source viable de transplatations d’organes au niveau
national. Nombre d’employés de la NHS ne savent pas que ces organes peuvent
être utilisés. Ils doivent être mis au courant. Ces organes peuvent être
transplantés, ils fonctionnent, et ils fonctionnent sur le long terme. »
C’est le comble de
l’utilitarisme : non seulement ces enfants porteurs de défauts sont jugés
bons pour l’élimination, mais celle-ci est retardée afin de pouvoir en tirer le
maximum…
L’histoire ne dit pas, en effet,
comment se déroulerait le prélèvement sur ces enfants que l’on ne laisserait
survivre que pour les débiter en pièces détachées : quid des soins à ces nouveau-nés, de l’éventuelle
réanimation ? Les organes seraient-ils prélevés à cœur battant ?
Attendrait-on la mort naturelle ? La hâterait-on par la privation
d’aliments ?
La prochaine étape se dessine tout
aussi clairement : une fois le tabou de l’infanticide levé (pour celui de
l’avortement c’est fait depuis longtemps), pourquoi ne pas demander aux mères
qui veulent avorter pour des raisons de commodité, économiques ou autres
pendant les délais légaux qui en Angleterre sont fixés à 24 semaines de
grossesse, de conserver leur « fœtus » le temps qu’il devienne apte à
« sauver des vies », comme ils disent ? Il sera toujours temps
d’aller encore plus loin…
Mais pour l’heure, il est
« seulement » question de bébés atteints d’affections comme l’anencéphalie,
diagnostiquée à 12 semaines et de manière générale incompatible avec la
vie : leurs reins, cœur, poumons, foie et autres organes sont quant à eux
en bon état.
Le responsable de NHS Transplants,
James Neuberger, a d’ores et déjà déclaré : « Si une famille veut
donner des organes ou des tissus de leur bébé nous les aiderons et nous les
soutiendrons. »
Dans le cas contraire, on les tue in utero, c’est aussi simple que cela…
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