17 octobre, 2015
Les
journalistes de LifeSiteNews présents à Rome pour couvrir le synode sur la
famille ont participé vendredi à une rencontre avec Mgr Blase Cupich,
archevêque de Chicago, avec la presse. Il a chaleureusement salué la
proposition du cardinal Kasper de faciliter l’accès à la communion des couples
divorcés et « remariés ». Interpellé par LifeSite sur la question des
couples gays, Mgr Cupich a envisagé qu’une même logique puisse
s’appliquer. Dans tous les cas, les décisions seraient prises à l’aune de la
conscience individuelle dont il s’agit, au fond, de promouvoir la sacralisation
en dehors d’une affirmation objective du bien et du mal.
Mgr Cupich, en réponse à une
question sur la proposition Kasper, a longuement expliqué que celle-ci
s’inscrit à l’intérieur d’une riche analyse théologique et se comprend dans ce
contexte. Dans son diocèse, affirme-t-il, il a distribué le livre du cardinal
Walter Kasper, L’Evangile de la famille
à l’ensemble de ses prêtres.
Et de livrer une anecdotes sur une
femme divorcée remariée, très éloignée de l’Eglise, qu’un prêtre de paroisse a
fait communier le jour de l’enterrement de son fils suicidé : la femme en
question s’est par la suite réconciliée avec l’Eglise, a obtenu la déclaration
de nullité de son mariage et recommencé à pratiquer. La miséricorde ne fait pas
suite à la conversion, mais la précède, a affirmé l’archevêque de Chicago.
Mais qui a jamais dit le
contraire ? Sans la miséricorde de Dieu, comment le pécheur trouverait-il
le moyen de l’implorer ? Mais la miséricorde n’est pas le pardon
sacramentel : celui qui est offert à chacun par les mérites de la Passion
du Christ, et qui suppose la reconnaissance des fautes, la contrition, la
pénitence et le ferme propos de ne pas recommencer.
A propos des divorcés
« remariés » et de la réception des sacrements, Mgr Cupich a
déclaré : « Si des gens arrivent à une décision en bonne conscience,
alors notre travail est de les aider à avancer et à respecter cela. La
conscience est inviolable et nous devons le respecter lorsqu’ils prennent des
décisions, et c’est ce que j’ai toujours fait. »
John Henry Westen de LifeSite a
alors demandé si l’idée d’accompagner les gens vers « le sacrement »
dès lors qu’ils avaient clairement une indication de la conscience à cette fin
s’appliquerait également aux couples gays au sein de l’Eglise, Mgr Cupich
a indiqué, de manière affirmative :
« Je crois que les personnes
gay sont eux aussi des êtres humains, et ils ont une conscience. Et mon rôle de
pasteur est de les aider à discerner la volonté de Dieu en regardant l’enseignement
moral objectif de l’Eglise, mais en même temps, à les aider à traverser une
période de discernement afin de comprendre ce que Dieu les appelle à faire à ce
moment précis. C’est pour tous. Je crois que nous devons nous assurer de ne pas
catégoriser un groupe comme s’ils ne faisaient pas partie de la famille humaine,
comme s’il y avait pour eux un ensemble de règles différent. Ce serait une
grande erreur. »
Mgr Blase Cupich, connu pour ses
prises de positions progressistes, fait partie des invités personnels du pape
François au synode. Alors qu’il était encore évêque de Spokane, en 2011, il
avait interdit à ses prêtres de prendre part aux veillées de prière bisannuelles
« 40 Days for Life ».
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