19 octobre, 2015
Le site de la Conférence des
évêques d’Allemagne a censuré les paroles du cardinal Gerhard Müller pour le
faire apparaître comme favorable à la communion pour les divorcés
« remariés ». C’est ce que relève le site kath.net relayé
par le quotidien catholique néerlandais, Katholiek Nieuwsblad. Le site des évêques reprend dans sa rubrique
d’informations la citation de l’agence de presse catholique allemande KNA, qui
dépend elle-même de l’épiscopat allemand.
Vu toutes les déclarations
largement médiatisées du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi,
on peine à croire à une erreur innocente.
L’agence KNA avait assuré que même
le cardinal Müller n’exclut pas la réception de la communion pour les
catholiques divorcés « remariés ». Il aurait cité des « cas
individuels exceptionnels » en s’appuyant sur « un document du pape
Jean-Paul II ».
Mais kath.net souligne que le
texte du cardinal Müller est tronqué : non seulement il n’est pas dit que
le document en question est Familiaris
consortio, mais on omet de mettre en relief les conditions expressément
soulignées par le cardinal. Il reprenait les indications de l’exhortation
post-synodale de 1981 de Jean-Paul II soulignant que l’accès à la
communion n’est autorisé qu’en cas de repentir des intéressés, qui s’engagent à
vivre dans la continence.
Le site Katolisch.de a publié la
dépêche de KNA telle quelle dans un premier temps, puis il l’a adaptée mais en
omettant une nouvelle fois les conditions expresses indiquées par le cardinal
Müller. Sous un titre indiquant que pour le cardinal, la communion pour les
divorcés remariés « n’est pas exclu », la version adaptée rappelle
que Jean-Paul II avait confirmé l’interdiction dans Familiaris consortio.
« En même temps il appelle
les évêques et les prêtres à prendre en considération la situation concrète des
intéressés. “Il y a en effet une différence entre ceux qui se sont efforcés
avec sincérité de sauver un premier mariage et ont été injustement abandonnés,
et ceux qui par une faute grave ont détruit un mariage canoniquement valide”, y
écrit-il. L’Eglise est appelée à accueillir tout le monde et ne peut donc pas “abandonner
à eux-mêmes ceux qui (…) ont voulu passer à d’autres noces », affirme
laconiquement l’article publié sur le site de la Conférence des évêques
d’Allemagne, sans évoquer la moindre condition – et notamment celle qui
oblige en principe les partenaires de la nouvelle union à se séparer.
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