13 mars, 2015
Le ministre marocain de la Santé,
Houssaine Louardi, a annonce qu’une loi de libéralisation de l’avortement sera présentée
au Maroc « en 2015 ». Et ce malgré l’opposition de dignitaires
musulmans qui s’est exprimée à l’occasion d’un débat sur la question organisé
mercredi à Rabat par le ministre. Le président du Conseil supérieur des oulémas
d’Oudja avait notamment déclaré que les femmes devaient accepter les
conséquences de leur grossesse et souligné que les cas d’« interruptions
de grossesse ont augmenté dans les pays qui ont aboli les dispositions
incriminant ce phénomène ».
Les oulémas « doivent se
plier à la décision des experts », a rétorqué le ministre jeudi matin lors
d’une émission de radio. Il entend imposer à la fois l’éducation sexuelle et
reproductive pour réduire le nombre de « grossesses non désirées » –
dangereux calcul – ; l’accès aux services de santé sans risques de
sanction pour les femmes ayant eu recours à un avortement clandestin ; et
un élargissement de l’accès à l’avortement légal, aujourd’hui réservé aux
femmes mariées et limité aux cas de viol, d’inceste ou de malformation fœtale.
Houssaine Louardi a cité un
argument peu entendu jusqu’ici pour justifier l’avortement légal : le
moindre coût pour la collectivité du financement des « IVG » légales
par rapport à la prise en charge des suites des avortements clandestins suivis
de complications.
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