12 novembre, 2014

Irlande : la révolte d’une mère contre la tyrannie des taxes et du travail

« Nous sommes esclaves de nos factures et des impôts. Esclaves de notre travail. » Une nouvelle taxe sur l’eau en Irlande a fait basculer Donna Hartnett, mère de deux jeunes enfants, Tessa, 4 ans, et Ryan, 20 mois, vers une nouvelle vie. Elle vient de quitter le poste à plein temps qu’elle occupait depuis neuf ans comme responsable des relations communautaires pour s’occuper de ses enfants : « Pour leur rendre leur enfance… »
La jeune femme de Glounthaune, Cork, dénonce le système où les jeunes familles au travail sont étranglées par leur emprunt immobilier sur 35 ans, le coût des gardes d’enfants, et les taxes et impôts qui s’empilent. Avec son  mari, Pauln qui travaille dans le secteur des transports, elle a constaté que certains mois, après avoir payé l’emprunt, les frais de garde de plus de 1.000 euros et les factures publiques il ne leur restait plus rien. Et surtout pas de temps pour s’occuper des enfants.
« Lorsque l’un de mes enfants a été malade je me suis assise sur le pallier et j’ai pleuré, parce que je m’inquiétais pour eux, et que je m’inquiétais à propos de mon travail », a-t-elle raconté à l’Irish Independent.
L'interview de Donna Hartnett est ici.
Elle s’est réveillée une nuit dans un état de stress complet. Et elle a pris sa plume pour écrire une lettre ouverte que le quotidien vient de publier ; une lettre qui allait vite devenir « virale », tant elle touche les cœurs de milliers de personnes qui vivent les mêmes difficultés et la même absurdité.
« Je sais que nous ne sommes pas seuls : il y a des dizaines de milliers de familles irlandaises qui sont dans exactement la même situation. Les gens ordinaires sont dans une prison de factures, de dettes et de taxes. Des gens qui n’ont jamais spéculé sur le marché immobilier ou en bourse. Il arrive un moment où il faut payer encore une facture et où vous dites : “Assez c’est assez.” A quoi sert de payer les factures de l’Etat et les impôts quand vous estimez que les vrais perdants sont vos propres enfants ? Comme des milliers de gens, nous sommes pris en étau entre un gouvernement qui veut que nous payions des taxes et des employeurs qui ne veulent pas que leurs employés soient absents à cause de leurs enfants. »
Donna Hartnett accuse le gouvernement de ne pas considérer les familles. « Ils veulent juste qu’elles paient les taxes, élèvent les enfants et travaillent en même temps. Mais il n’y a que 24 heures par jour et nous ne gagnons pas plus d’une certaine somme chaque mois. Ils nous donnent une tâche impossible », a-t-elle encore expliqué au journal.
Voici la lettre ouverte de Donna Hartnett.
Personne ne se tiendra jamais devant ma tombe pour dire : « Qu’est-ce qu’elle était douée pour payer sa taxe sur l’eau », mais ce sera à cet instant précis que mes enfants évalueront la qualité des années que je leur ai données. 
Le legs de Bertie Ahern et de Brian Cowen a abouti à ce que nos deux enfants soient élevés dans des centres d’accueil pour petits enfants comme des poules en cage tandis que nous travaillons, nous cassant les reins et brisant leurs cœurs en essayant de payer une taxe après l’autre sans qu’il ne nous reste rien en fin de mois. Nous n’avons jamais dépensé plus que nous n’avions ni laissé une facture impayée, mais malgré cela mes deux très jeunes enfants sont chaque jour hors de leur foyer plus longtemps que le travailleur industriel moyen… pendant que nous travaillons pour payer une nouvelle taxe grâce à nos revenus. 
Pourquoi n’avons-nous pas protesté plus tôt ? L’épuisement, l’anxiété, la peur, et pas une minute de liberté. Mais voici le moment où tout s’arrête. 
Tout comme le gouvernement irlandais a protégé les banquiers et les corrompus dans ce pays, je choisis de protéger mes enfants. 
Pour le faire, je ferai tout ce qu’il faudra pour leur rendre leur enfance. Ils seront à la maison, ils seront récupérés à l’école par moi, et ils jouiront de la sécurité d’une vie au foyer dont chaque enfant devrait pouvoir jouir.
Cela signifiera évidemment que notre revenu va accuser une chute qui résultera en factures impayées et en impôts qui attendront, mais ce stress-là, ce sera de vraies vacances par rapport aux journées épuisantes que nous vivons aujourd’hui en les arrachant de leur lit à 6 h 30 du matin, en commençant et en finissant la journée dans une maison remplie des pleurs de frustration et de confusion de nos enfants, pendant que nous remboursons la cupidité d’autrui. 
Donc vous voyez, ce gouvernement a poussé une famille épuisée un peu trop loin : le pas de trop. Voyons qui paiera la facture à long terme, M. Kenny !


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© leblogdejeannesmits



1 commentaire:

Babar a dit…

Il faudrait que plus de femmes aient assez de lucidité et de courage comme elle, afin de se révolter contre le paganisme matérialiste, adorateur du dieu Argent, qui a pris tout le pouvoir en Occident depuis quelques siècles. L'idéologie féministe est au service de ce paganisme. Elle est utilisée par les grands prêtres de ce paganisme, pour forcer les femmes à prendre du travail à l'extérieur, et à mépriser le travail pour leur ménage et pour leurs enfants. Une femme au foyer est l'ennemie à abattre pour ce paganisme, qui opprime les gens aussi bien comme consommateurs que comme contribuables. Or, une femme au foyer est une mauvaise consommatrice et une mauvaise contribuable. Voilà pourquoi il faut la supprimer et la sacrifier sur les autels dans les temples du dieu Argent.

 
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