18 octobre, 2014
Le service d’informations du
Vatican a publié une traduction (hâtive) du message final de l’assemblée
synodale lu à la presse par le cardinal Raymundo Damasceno Assis (Aparacida,
Brésil), le cardinal Gianfranco Ravasi (conseil pontifical pour la culture),
et le cardinal Oswald Gracias.
Il est en ligne ici.
D’une grande platitude, le texte
présente un cliché sociologique des difficultés de la famille aujourd’hui, dans
sa « réalité complexe et vivante », et affirme
l’« admiration » des pères synodaux pour les familles qui
« suivent le Christ, Voie, Vérité et Vie ».
Comment vous le dire, sans
paraître manquer de respect ? Pourtant il le faut bien : après le
maëlstrom des affrontements de la semaine passée, marqué par la franchise de
ceux qui ressentent le devoir de défendre la Parole du Christ et les assauts de
ceux qui, au nom d’une fausse miséricorde, voudraient mettre en évidence le
« bien » dans les situations objectivement désordonnées, le côté
vaguement moralisant du message déçoit. A l’heure où la famille est attaquée de
toutes parts, où l’identité humaine est niée, où refus de la vie, de l’engagement,
de la nature même du mariage prédominent dans tant de sociétés jadis
chrétiennes, on nous propose une sorte de benoîte homélie. Elle pouvait rencontrer l’assentiment de la majorité, puisqu’il ne s’y dit pas grand chose…
Deux semaines de discussions pour
en arriver là ? Tout aurait pu être écrit le premier jour.
Près de la fin, ayant noté
l’importance de la participation à « l’Eucharistie dominicale », le
message dit sans autre précision :
« Pour cela, dans la première
étape de notre chemin synodal, nous avons réfléchi à l’accompagnement pastoral
et à la question de l’accès aux sacrements des personnes divorcées-remariées. » Histoire de laisser une porte ouverte.
Bien. Et puis ?
Et puis, le rapport final, plus
détaillé, devrait être voté et publié cet après-midi.
The Voice of the Family
souligne d’ores et déjà combien ce message « envoie des signes faibles et
ambigus sur la position de l’Eglise à propos de la morale sexuelle ». Il
« aurait dû contenir une déclaration claire rejetant toute ouverture à l’homosexualité,
à la cohabitation, aux soi-disant “remariages” et à la contraception ».
« Le synode a été marqué par
la confusion et la manipulation. Lundi, l’archevêque Bruno Forte, le secrétaire
spécial du synode, a rédigé l’un des pires documents de l’histoire de l’Eglise,
cause de scandale à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du synode. Aujourd’hui
le synode a publié un message qui manque totalement de clarté. Le message est
une occasion manquée de donner aux familles une direction pastorale forte et
claire basée sur les paroles du Christ dans l’Evangile. »
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