23 septembre, 2014
L'avant-projet de loi organique sur la protection de l'enfant conçus et les droits de la femme enceinte a été officiellement retiré en Espagne, ainsi que je le prévoyais ici le 13 septembre. Le Premier ministre Rajoy trahit ainsi ses engagements envers bon nombre de ses électeurs qui avaient clairement demandé la fin du « droit à l'avortement » et qui l'ont répété massivement lors d'une soixantaine de manifestations ce dimanche.
Le représentant du Partido Popular assure avoir pris la « décision la plus sensée » au vu du manque de cohésion autour du projet : « Nous ne pouvons pas avoir une loi qui serait changée par un autre gouvernement arrivant au pouvoir. » Remarque bizarre : la loi Zapatero est rejetée par un grand nombre d'Espagnols et Rajoy a la majorité théorique nécessaire pour la changer…
Prenant actes des « divisions » personnelles autour de l'avortement, Rajoy a promis de mettre fin à l'absence de consentement parental pour les mineures de 16 et 17 ans instituée par la loi Zapatero, et il a promis qu'un Plan de protection de la famille verra le jour pour la fin de l'année.
Il y avait déjà eu cette promesse de fin d'année (après celle de juillet, et les précédentes) pour la loi restreignant l'accès à l'avortement. Les Espagnols pro-vie en jugeront…
Pour l'heure, le site HazteOir (Fais-toi entendre) accuse clairement Rajoy de « trahison ».
Au cours d'une conférence de presse, la porte-parole de Derecho a Vivir (Droit de vivre), Gador Joya,
a rappelé que la modification de la loi était une « promesse électorale » et que le président du gouvernement espagnol « n'est pas fiable » : il vient de « donner la preuve qu'il est incapable d'être à l'origine du changement social ». « Il a démontré qu'il est un poltron parce qu'il s'est couché devant un secteur de la société qui n'a jamais voté pour lui et qui ne le fera jamais », « il n'a pas de principes »;
« Nous oui ! », a-t-elle dit. Avec colère et détermination, elle a annoncé que le mouvement pro-vie va s'attacher à montrer à tous qu'il n'est pas digne de confiance – notamment au moment du vote.
« Ne doutes jamais de la capacité d'un petit groupe de citoyens qui réfléchissent et qui s'engagent à changer le monde ! », a-t-elle lancé. « Rajoy va se repentir d'avoir trahi les Espagnols. »
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