12 août, 2014
Voici une information
dont on peut dire d’emblée qu’elle ne peut que susciter la colère des grands médias,
sinon celle des hommes. Une centaine de leaders chrétiens du Libéria viennent
de publier une déclaration affirmant que l’épidémie d’Ebola est une plaie
envoyée par Dieu parce qu’Il est « en colère contre le Libéria » en
raison de « la corruption et les actes immoraux (comme l’homosexualité, etc.)
qui continuent de se répandre dans notre société ».
Alors disons-le
tout de suite : il s’agit essentiellement de responsables des églises
protestantes, évangéliques, pentecôtistes, anglicane. On leur pardonne plus
volontiers ce genre de jugement qu’aux catholiques. Encore qu’il y ait aussi
des représentants de l’Eglise catholique parmi les signataires : la
déclaration émane du Conseil
libérien des Eglises dont celle-ci fait partie.
« Colère
de Dieu » ? C’est évidemment mal vu, à l’heure où l’on assure que
Dieu ne punit pas : sa colère était bonne pour l’Ancien Testament,
n’est-ce pas ?
Alors
précisons. Oui, l’homme se damne tout seul, en refusant la Miséricorde infinie
qui lui est acquise grâce aux mérites de Notre-Seigneur dans sa Passion
rédemptrice. Non, la maladie, le malheur, la pauvreté, ne frappent pas tel ou
tel à cause de ses fautes, pas plus que le juste ne gagne dès ici-bas la
réussite, un bonne carrière et l’aisance matérielle (comme aimeraient le croire
certaines sectes protestantes, et comme elles arrivent si bien à le faire
croire).
Mais enfin il y
a une loi de Dieu, et il nous coûte de la mépriser.
Et surtout, il
y a le mal dans le monde, depuis le péché originel, qui est à la source de
toute souffrance, douleur, iniquité ici-bas. Y compris les plaies, les
épidémies, le deuil, le malheur qui frappent le bon comme le méchant,
l’innocent comme le coupable.
Dire que le mal
fait par les hommes est à la racine des maux qui les frappent en retour n’est
pas injuste, ne minimise pas la miséricorde de Dieu. Puisque la souffrance est
encore une miséricorde qui peut ramener l’homme vers lui !
Ainsi donc, les
chefs chrétiens du Libéria, réunis en l’église épiscopalienne de Saint-Etienne
à Monrovia le 30 juillet dernier, appelaient tous les chrétiens du pays à se
« repentir » et à « implorer le pardon de Dieu ».
« Que tous
s’enferment pendant trois jours pour jeûner et prier dans toute la nation, dès
le mercredi 6 août jusqu’au vendredi 8 août », demandaient-ils. Ils
invoquaient pour cela le concours du gouvernement : « Si le
gouvernement en est d’accord, la République du Libéria doit s’enfermer pour
trois jours de jeûne et de prière. Tout mouvement doit être limité pendant ces
trois jours. Chacun doit rester chez soi pour trois jours de silence, de jeûne
et de prière. »
La présidente Ellen Johnson Sirleaf a appelé à ce jeûne national mardi
dernier
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