11 novembre, 2013
De nouvelles études menées par l'Université de Cambridge montrent que des patients en « état végétatif » sont capables d'interagir avec le monde extérieur alors même qu'ils sont incapables de bouger ou de parler. Le site internet de l'université souligne le cas d'un patient qui a donné des signes de conscience attentive qui n'avaient pas pu être mis en évidence auparavant lorsque des chercheurs lui ont demandé de se focaliser sur des mots désignés d'avance ; sa performance était même aussi bonne que celle d'individus en pleine santé.
L'étude a été publiée par le journal scientifique Neuroimage: Clinical et menée par l'unité Medical Research Council Cognition and Brain Sciences (MRC CBSU) qui a utilisé l'electroencéphalogramme pour tester 21 patients diagnostiqués en état végétatif ou état de conscience minimale, en même temps qu'un groupe contrôle de 8 individus volontaires sains.
Les patients entendaient une liste de mots différents : un mot par seconde pendant 90 secondes, avec pour consigne de faire attention au mot « oui » ou « non » qui était chacun prononcé dans 15 % des cas. (Parmi les autres mots prononcés : moss, moth, worm, toad…) Le test était répété plusieurs fois sur une période de 30 minutes pour déterminer si les patients étaient capables d'être attentifs au bon mot cible.
L'un des patients a pu ainsi « filtrer » les mots importants par rapport à ceux qui n'avaient pas de lien avec ce qui lui était demandé ; l'IRM leur a permis de constater que ce même patient était capable d'béir au commandement de s'imaginer en train de jouer au tennis.
Trois patients en état de conscience minimale réagissaient à des mots nouveaux mais non ciblés, sans pouvoir focaliser leur attention sur le mot cible, une autre forme de l'attention humaine qui est attirée par ce qui paraît étrange ou nouveau.
Pour les chercheurs, menés par le Dr Srivas Chennu, ces résultats donnent l'espoir de pouvoir inventer à l'avenir des engins permettant de communiquer avec les patients dans cet état et « d'améliorer leur niveau de communication avec le monde qui les entoure ».
Les résultats d'une étude similaire menée dans l'Ontario ont été publiés en août dernier (voir ici).
Via BioEdge.
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