31 octobre, 2013
La pilule contre l’acné Diane-35
de Bayer, souvent utilisée en tant que contraceptif, a été impliquée
dans 27
morts aux Pays-Bas selon le Centre de Pharmacovigilance de Lareb. La plupart
des victimes avaient moins de 30 ans, et la majorité d’entre elles ont succombé
à des embolies pulmonaires ou des thromboses provoquées par des caillots
sanguins dans les poumons, le cœur ou le cerveau.
Cela fait plus de dix ans que
Diane-35 est associé à des embolies mortelles chez des femmes qui sont par
ailleurs en bonne santé. Dès 2001 les autorités britanniques avaient mis en
garde contre le risque de thrombose veineuse profonde ; en 2009 une étude
danoise montrait que l’utilisation de cette pilule multipliait par 7 le risque
de caillots sanguins dès la première année d’utilisation.
On se rappellera que la France a
banni cette pilule à la suite de quatre décès liés à Diane-35 – et que les
autorités sanitaires de l’Union européenne l’ont contrainte à lever
l’interdiction en juillet, jugeant que les bénéfices de la pilule, en tout cas
contre l’acné et la pilosité excessive, étaient plus importants que ses effets
indésirables. Elles se sont bornées à signaler que l’utilisation de cette
pilule comme moyen contraceptif n’est pas souhaitable.
Mais les multiples morts
enregistrées et la mobilisation de parents qui ont perdu leur fille à cause de
Diane-35. LifeSite
rapporte le cas de Marit McKenzie, 18 ans, morte le 28 janvier dernier au
Canada : elle prenait le comprimé depuis moins d’un an. Pendant plusieurs
semaines précédant sa mort, elle s’est plainte de fatigue importante. Puis un
soir elle a appelé son père, Bruce, parce que son cœur battait à 145 et qu’elle
n’arrivait quasiment plus à respirer.
Son père l’a aussitôt emmenée à
l’hôpital où elle a fait quatre attaques cardiaques avant que les médecins ne
se rendent compte du problème : un caillot sanguin bloquait la circulation
dans ses poumons. Bruce raconte que l’urgentiste ne voyait rien, ne comprenait
pas : c’est un interne qui a eu l’idée de signaler que Marit prenait une
molécule contraceptive. Après quoi il n’y avait plus qu’à dépister les
caillots… trop tard, car Marit est morte deux jours plus tard.
« Ce qui me met en colère,
c’est que ma fille ne souffrait pas d’acné sévère mais qu’on lui a quand même
prescrit cette pilule », explique Bruce. Diane-35 n’est en principe
prescrit que pour l’acné au Canada, souligne-t-il, ajoutant que cela permet aux
jeunes filles qui veulent être sexuellement actives de prendre un contraceptif
en racontant à leurs parents qu’elles prennent un médicament contre les
boutons…
Les statistiques des services de santé canadiens font état de 13 décès
liés à Diane-35 depuis 2000, dont 8 avaient moins de 20 ans. 165 femmes ont par
ailleurs subi des handicaps sévères ou permanents du fait de la pilule. Les
résultats des enquêtes lancées par les autorités sanitaires canadiennes sur
Diane-35 sont restées confidentielles pour cause de protection des données des
affaires.
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1 commentaire:
Bonjour,
Merci pour cet article. Pour ma part, ces cas de décès rappelle que la France a eu la bonne idée d'interdire cette pilule et devrait rester sur sa position.
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