Margarita Cabrer est une
militante pro-vie de Badajoz, en Espagne. Avec deux autres femmes, elle se
tient souvent près de l’avortoir de la ville, Los Arcos, où elle prie et
propose son aide aux femmes pour leur éviter l’irréparable. Elle vient de
publier un témoignage poignant sur une future mère qui a avorté parce qu’elle
ne supportait pas les nausées du début de grossesse. HazteOir
l’a publié intégralement, tant il est significatif. Je le traduis à mon
tour en espérant qu’il sera largement lu, et qu’il réveillera des consciences…
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Margarita Cabrer devant Los Arcos |
J’ai dit hier combien j’étais
triste après avoir écouté à l’entrée de l’avortoir de Badajoz des arguments
aussi patelins que les vomissements si habituels en début de grossesse amènent
une femme à avorter. Quel avortement ! Et en plus elle l’a fait contre la
volonté de son mari, selon ce que celui-ci nous a lui-même raconté.
Ils étaient de « NN ».
La mairesse de l’endroit était très contente parce qu’ils vont boucler leur
exercice budgétaire « sans pertes ». Dommage de Flori, le mari compté
pour rien ne pense pas la même chose : selon ce qu’il nous a raconté, ils
ont trois autres enfants et il n’y a quasiment pas de travail… « Mais je lui disais : ne t’en
fais pas, nous nous en sortirons ; tout ira bien. »
Sa femme ne voulut pas
l’entendre.
Que c’est triste : les
politiques font passer les bilans, les calculs, les votes… devant les vies
humaines.
C’est aussi hier que j’ai lu la
nouvelle selon laquelle la Junta de Extremadura, pressée par les dénonciations
et accusations d’une association « pro-vie », allait lui attribuer
une aide…
Mais l’association en question ne
défend pas la vie d’êtres humains, mais celle d’oiseaux : et le mort
qu’elle défendait n’était pas un homo sapiens mais un petit de cigogne noire.
Le pauvret se serait noyé en
raison de la quantité d’eau inhabituelle en juin : son nid a été inondé.
Malgré son
« animalité », le petit de cigogne noire a obtenu ce que n’a pas
réussi à avoir l’enfant de Flori, le bébé que sa mère a fait tuer parce qu’il
la faisait vomir : que quelqu’un proteste contre la mauvaise gestion qui
avait causé sa mort.
Personne ne s’est scandalisé
devant le mauvais gouvernement et la néfaste interprétation d’une loi qui a
permis à une femme adulte de tuer un enfant sans défense parce qu’il provoquait
des vomissements.
A la manière d’autres villes aux Etats-Unis, dont les
municipalités mettent un très grand soin à surveiller l’application de toute la loi avant de donner des
autorisations pour que ces entreprises puissent fonctionner – du style :
les portes ne sont pas assez larges pour laisser passer un lit-brancard, le
personnel n’est pas assez qualifié, ils ne laissent pas les femmes récupérer
sur place faute de lits… ils figurent à la Sécurité sociale comme
« entreprise de location de biens immeubles » et non pas comme
clinique… ils prennent des paiements au noir – combien de choses ne pourraient
faire la mairie de Badajoz pour que cet antre de la mort ferme enfin ses
portes ?
Nous citoyens debout, nous
restons fermes dans notre défense de toute
vie humains tandis que les politiques qui prétendent nous représenter perdent
leur temps à de stériles sessions photographiques pour améliorer l’image du
parti.
Cette image ne s’améliorera pas
tant que ces mêmes politiques nous laissent seuls, nous les citoyens ;
nous sommes immolés, supportant les attaques de ceux qui s’enrichissent sur la
douleur d’autrui ; nous subissons les plaintes, les amendes, les
jugements, les calomnies et les mensonges.
Ils sont soutenus dans leur
mensonges, à l’occasion, par quelque média qui rapidement se prête au lynchage
de trois femmes dont la seule prétention est d’apporter de l’aide à celui qui
veut bien l’accepter.
J’ai lu récemment sur vos
murs : « S’ils n’enlèvent pas la loi d’avortement, qu’ils ne comptent
pas sur mon vote. » C’est bien ; mais je vais vous demander quelque
chose de plus : ne vous contentez pas d’attendre les prochaines élections
pour exprimer votre opinion sur ce thème, et apporter votre soutien.
Car chaque jour qui passe, plus
de trois cents enfants meurent en Espagne, plus de trente à l’avortoir de
Badajoz. Je le vois, moi, tous les jours.
L’avortement est un thème
lassant, mortifiant, fastidieux, irritant, diviseur, perturbant, qui accuse…
J’ai demandé à la Municipalité,
le 19 juin, l’autorisation de mettre en place un stand informatif pendant le
mois de juillet… Le silence pour toute réponse.
S’ils veulent enfin me répondre…
eh bien la moitié du mois de juillet est déjà passée.
Est-ce parce que c’est un sujet
qui gêne, Monsieur le maire ?
Vous vous retrouvez avec entrain
avec d’autres collectifs – homosexuels par exemple – mais vous n’avez pas le
temps pour vous informer de première main sur les terribles circonstances qui
entourent la mort de trente ou quarante enfants dans votre ville ?
Auront-ils le courage, certains
conseillers municipaux, de venir un lundi ou un mardi à la porte de l’avortoir Los Arcos Guadiana, pour voir de
première main comment on abuse de la femme en l’obligeant à entrer, en lui mentant
sur la réalité de ce qui s’y passe, en lui niant
le droit de choisir librement ?
J’ai besoin de votre aide !
Voilà l’affaire, messieurs les
politiques, citoyens indifférents, assassins d’enfants, gens tout simplement méchants,
ou quiconque aura eu la patience de lire ces lignes : je ne vais pas m’arrêter.
Mais j’ai besoin de votre prière
et de votre intercession pour moi et pour les autres mères qui ont l’habitude
de venir pour offrir amour, compréhension, du temps… Et aussi des couches, des
vêtements de bébé et d’autres petites choses pour futures mamans.
Car je ne sait pas à combien se
vend le kilo de cigogne noire, mais je sais que la vie humaine est unique, et qu’elle n’a pas de prix.
Margarita Cabrer
• Le travail de sauvetage auquel
participe l’auteur est organisé par l’association d’aide intégrale aux futures
mères, Circulo AMAVI.
Margarita Cabrer a été condamnée à une peine de prison en avril pour avoir informé des femmes sur la réalité de l'avortement.
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leblogdejeannesmits pour la traduction
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