27 juin, 2013

La Cour suprême fait avancer le « mariage » gay ; les évêques américains protestent

Peu d'heures après la publication par la Cour suprême de ses décisions favorables au « mariage » des couples de même sexe, la Conférence des évêques des Etats-Unis a publié un communiqué vigoureux dont  je vous propose ici la traduction intégrale. La Cour a annulé la partie de la loi DOMA (Defense of marriage Act) qui réservait les avantages sociaux, fiscaux et successoraux réservés au plan fédéral aux couples formés d'un homme et d'une femme, en les étendant aux « mariages » de couples de même sexe célébrés dans les douze Etats, plus la capitale fédérale, où ils ont été légalisés.

En revanche la Cour ne pose pas le principe d'un droit constitutionnel au mariage pour les paires de même sexe.

Dans l'affaire de la Proposition 8 en Californie – le référendum d'initiative populaire qui avait invalidé la légalisation du mariage des homosexuels peu de temps après son adoption, en 2008 – la Cour s'est bornée à dire que les défenseurs de ses dispositions n'étaient pas recevables à agir. Il en résulte que la loi sur le « mariage gay » devrait bientôt être de nouveau appliquée dans cet Etat.

Voici donc le communiqué :

C’est un jour tragique pour le mariage et pour notre nation. La Cour suprême a fait une profonde injustice au peuple américain en annulant partiellement la loi fédérale de défense du mariage. La Cour s’est trompée. Le gouvernement fédéral doit respecter le fait que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme, même si des Etats manquent à ce devoir. La préservation de la liberté et de la justice exige que toutes les lois, fédérales ou au niveau des Etats, respectent la vérité, y compris la vérité sur le mariage. 
Il est également malheureux que la Cour n'ait pas saisi l'occasion de confirmer la Proposition 8 en Californie mais qu'elle ait au contraire décidé de ne pas se prononcer sur cette affaire. Le bien commun à tous, spécialement pour nos enfants, dépend des efforts de la société pour maintenir la vérité du mariage. 
C’est maintenant le temps de redoubler nos efforts pour rendre témoignage de cette vérité. Ces décisions font partie d’un débat public de très grande portée. L’avenir du mariage et le bien-être de notre société sont dans la balance. 
Le mariage est la seule institution qui unit un homme et une femme pour la vie, en procurant à tout enfant fruit de leur union une fondation solide : un père et une mère.
Trop longtemps, notre culture a considéré comme acquis une fois pour toutes ce que la nature humaine, l'expérience, le bon sens, et le sage dessein de Dieu confirment ensemble : la différence entre un homme et une femme est importante, et la différence entre une maman et un papa est importante. Alors que la culture a manqué de multiples manières à son devoir de renforcer le mariage, ce n'est pas une raison pour abandonner la partie. Voici venu le temps de renforcer le mariage, non de le redéfinir. 
Lorsque Jésus a parlé de la signification du mariage – l'union exclusive du mari et de la femme, pour la vie – il a renvoyé vers le « commencement » où Dieu créa la personne humaine homme et femme (Matth. 19). Allant contre les coutumes et les lois de son temps, Jésus a enseigné une vérité impopulaire mais que tout le monde pouvait comprendre. La vérité du mariage perdure, et nous continuerons de la proclamer hardiment, avec confiance et dans la charité. 
Maintenant que la Cour suprême a rendu ses décisions, c'est avec une résolution renforcée que nous appelons tous nos chefs et le peuple de cette bonne nation de se tenir fermement ensemble pour la promotion et la défense de l'unique signification du mariage : un homme, une femme, pour la vie. Nous demandons également des prières alors que les décisions de la Cour sont analysées et que leurs implications sont davantage mises en lumière.


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© leblogdejeannesmits



1 commentaire:

Anne Lys a dit…

Je suis terrifiée devant l’extension du mode de vie de Sodome et Gomorrhe. Je la croyais en tache d’huile (ce qui était déjà fort dangereux) mais elle prend, depuis quelques semaines, l’allure
d’un tsunami, si bien que je crains que d’ici quelques années, voire quelques mois, l’ensemble du monde qui fut chrétien soit submergé.

Car, à l’heureuse exception d’une partie de l’Église catholique (mais même au sein de celle-ci, Sodome et Gomorrhe a des partisans et surtout une partie sclérosée du haut clergé qui n’ose pas bouger pied ni patte) et, en France, des opposants à la loi Taubira, au commencement la manif pour tous, maintenant les Veilleurs et toutes les actions improvisées ou non qui montrent bien qu’ils ne LÂCHENT RIEN, il n’y a aucune opposition politique sérieuse et même les partis de droite, soit qu’ils craignent d’être ringardisés, soit qu’ils n’aient ni courage ni convictions, laissent faire ou même (comme en Grande-Bretagne) abattent eux-mêmes toutes les digues contre ce tsunami.

Il ne resterait alors, hors un immense Sodome et Gomorrhe ayant submergé l’Europe, les Amériques et l’Océanie, que la Russie et la Pologne (et pour combien de temps ?), quelques foyers chrétiens résistants et persécutés, et les mondes musulman, bouddhiste et adeptes d’autres religions qui, pour l’instant (mais là aussi, pour combien de temps ?), ne semblent pas atteints. Autrement dit, un tout petit « reste » chrétien dans un monde sodomiste d’un côté, païen de l’autre.

Je n’ai pas oublié que Notre Seigneur nous a mis en garde contre la tentation de vouloir connaître « le jour et l’heure », mais je n’ai pas oublié non plus qu’il a annoncé, parmi les signes qui annonceront la venue de ce jour et de cet heure, le fait que Satan sera lâché sur le monde avec assez de puissance pour séduire, s’il se pouvait, les élus eux-mêmes.

Ce que nous voyons y ressemble. Je prie pour que ce ne soit pas le cas…

 
[]