04 janvier, 2013

“The Guardian” propose d'en finir avec les "idées fausses” sur la pédophilie

Quotidien de référence de la gauche britannique, The Guardian a publié jeudi un article signé d’un de ses journalistes pour dénoncer les « idées fausses » à propos des pédophiles et soutenir que c’est la « qualité de la relation » qui est importante. En clair : une relation d’un adulte avec un mineur n’est pas forcément dommageable pour ce dernier : « S’il n’y a pas de pression indue, pas de contrainte, pas d’abus d’autorité, si l’enfant entre de plein gré dans la relation, il n’est pas nécessaire, démontre l’expérience, qu’un mal soit causé », écrit le journaliste, citant un dénommé Tom O’Carroll, « expert ».

Ledit expert, souligne un blog du quotidien conservateur The Daily Telegraph, a été jadis président du Paedophile Information Exchange, avec une condamnation pour distribution d’images indécentes à son actif.

The Guardian ne le cache pas mais rapporte comme sérieuses ses diverses affirmations. Ainsi O’Carroll invoque une étude néerlandaise montrant qu’un échantillon de garçons impliqués dans des relations pédophiles avaient des « pensées positives » à leur sujet, ainsi qu’une méta-étude (controversée !) datant de 1998-2000 menée dans une université américaine qui aboutissait à la conclusion selon laquelle de telles relations, si les garçons y entraient librement « n’avaient quasiment pas de corrélation avec une issue indésirable ».

L’auteur, J. Michael Bailey, écrivait l’an dernier qu’il avait été forcé de constater qu’« il n’existe pas encore de preuve certaine du caractère dommageable des relations pédophiles ».

Le journaliste du Guardian, Jon Henley cite ensuite une maîtresse de conférences de l’université de Winchester, Sarah Goode, recommandant qu’on en finisse avec l’« hystérie » au sujet de la pédophilie pour cesser de présenter les pédophiles comme des monstres. « Il faut l’admettre : des hommes sont en effet attirés sexuellement par des enfants », il faut reconnaître qu’il font partie de la société et qu’ils puissent avoir des principes moraux comme chacun de nous, et « respecter et apprécier les pédophiles qui choisissent l’auto-limitation par rapport à leurs désirs ». En admettant que leur désir existe, en somme, les aider à ne pas passer à l’acte.

Ce deuxième point de vue est évidemment moins scandaleux que le premier présenté par Henley, mais il faut bien comprendre qu’on est là encore plus dans une démarche de normalisation et d’acceptation que dans une condamnation pure et simple au nom de la défense des enfants.

On sait bien que c’est ainsi que les tabous finissent par sauter. Qui eût dit il y a cinquante ou quarante ans seulement que l’homosexualité serait d’abord comprise, puis admise, puis hissée au rang de la normalité par la reconnaissance sociale des unions homosexuelles, en attendant d’être donnée en exemple par la promotion des qualités supposées propres aux homosexuels ?

Damian Thompson, qui s’indigne de tout cela dans The Daily Telegraph, note pour sa part : « C’est précisément cette sorte d’attitude “éclairée” qui a persuadé les évêques catholiques des années 1980 à adopter une approche douce et nuancée par rapport aux soupçons de pédophilie cléricale. »

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