23 novembre, 2012

Contre le « mariage » gay, qu’est-ce qui marche ?

La France n’est pas le premier pays à se trouver confronté à l’exigence du « mariage » par le lobby gay – pas forcément représentatif de la « communauté homosexuelle » et encore moins des personnes qui vivent avec cette tendance – et elle pourrait tirer bien des enseignements de ce qui se passe ailleurs.

Que ce soit au Canada, au Portugal, en Espagne, dans certains Etats des Etats-Unis, la bataille pour le respect de la famille naturelle, traditionnelle, normale, appelez-la comme vous le voulez, s’est soldée par des échecs cuisants. La tactique adoptée par les défenseurs du mariage dans sa définition logique a été toujours la même : se garder de mettre en cause l’homosexualité elle-même, et tout axer sur la défense de l’institution (on positive !) et la défense des droits des enfants.

De bien belles choses, en vérité, et je ne vais pas vous dire ici un quelconque désaccord avec Yves Brunaud qui dans notre numéro d’hier disait avec justesse tout le bien qu’il pensait des slogans choisis lors des deux manifestations contre le « mariage » gay, samedi et dimanche à Paris.

Mais cela est insuffisant. Cela ne fonctionne pas. L’expérience le prouve, et pour l’expliquer, il faut comprendre ce que veut le lobby gay.

Il ne veut pas, sinon à la marge, la légalisation du « mariage » gay. Preuve en est que dans les pays où celui-ci est venu bouleverser les codes d’état civil le nombre de « mariages » homosexuels reste extrêmement bas par rapport aux mariages. Il s’agit d’autre chose.

S’agit-il, comme l’a expliqué Bernard Antony lors de plusieurs interventions, de détruire l’institution du mariage en le dénaturant, en le subvertissant, en l’explosant, en lui ôtant son sens ? Oui, évidemment. On a vu ce qu’a donné l’affaire du pacs que même son adversaire d’alors, Christine Boutin, approuve aujourd’hui. Peu de couples homosexuels s’y engagent ; en revanche, en 2010, 95 % des pacs ont uni – mais pas pour le meilleur et pour le pire, et par un contrat dont on peut unilatéralement se désengager par lettre signifiée par huissier – des « hétérosexuels », soit 185 000 couples. Contre 241 000 mariages ; un chiffre qui ne cesse de baisser.

Mais il n’y a pas que cela. L’objectif premier de la légalisation du « mariage » homosexuel est bien la normalisation de l’homosexualité. Cela fait déjà longtemps que les homosexuels ne réclament plus le « droit à la différence » mais le « droit à l’indifférence » : être mis sur un pied d’absolue égalité avec les « hétérosexuels » (qui n’ont aucune raison de se définir ainsi – autant dire qu’on est un homme homme ou une femme femme) et de ce fait, ne plus voir considérée l’activité homosexualité de manière négative.

Cela ressort très nettement – par exemple – de ce qu’écrit Cécile Duflot dans sa tribune publiée jeudi par Libération : « A mes yeux, accorder le droit au mariage et à l’adoption pour tous n’est pas une injonction à rentrer dans la norme. C’est en revanche une manière d’affirmer que les personnes homosexuelles n’ont pas à baisser la tête, que leurs unions ne sont pas des unions de seconde zone, que ni leur sexualité ni leurs amours ne sont honteuses, que l’époque où elles devaient vivre cachées est révolue, que le procès en dangerosité pour les enfants qu’elles pourraient élever est terminé. »

Cela est dit de manière précise : une fois le « mariage » homosexuel adopté, la critique devient impossible, forcément discriminatoire, nécessairement homophobe, fût-elle le résultat de statistiques incontestables. Il est déjà difficile de parler de la surmortalité des hommes ayant une activité homosexuelle sans se faire taxer de haine et d’homophobie, alors même qu’on le fait pour leur signifier qu’on aimerait qu’ils vivent plus longtemps, qu’ils ne s’exposent pas aux dangers. A moins (et c’est déjà une victoire du lobby gay) que ce ne soit des homosexuels qui parlent eux-mêmes de leurs difficultés et de leurs souffrances.

Le Forum catholique publiait ce vendredi matin l’image d’albums britanniques pour très jeunes enfants mettant en scène des « familles » homosexuelles et des images de marques d’affection entre adultes de même sexe, que des activistes gays produisent pour diffusion dans les écoles maternelles et primaires. Avec la loi sur le « mariage », impossible de dire « non »… comme c’est le cas déjà au Canada, où les écoles catholiques vont devoir enseigner le « mariage » gay, ou comme au Royaume-Uni, où les professeurs refusant de le faire sont déjà explicitement menacés de révocation.

Ne passons pas à côté de la réalité de la bataille que nous menons. Sachons qu’il s’agit de savoir si la moralité naturelle pourra encore être affirmée, demain, ce qui se vérifiera en l’affirmant aujourd’hui – non parce que nous détesterions les homosexuels, mais parce qu’au contraire, nous les aimons, et que nous savons que l’activité homosexuelle conduit trop souvent à la maladie et à la mort du corps. Et aussi de l’âme.


• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner



© leblogdejeannesmits



Aucun commentaire:

 
[]