17 octobre, 2012
Le Sénat a approuvé par 17 voix contre 14 la dépénalisation de l'avortement jusqu'à 12 semaines de gestation, et contrairement à ce qui s'était passé en 2008, on s'attend maintenant à ce que le président de la République orientale ratifie le texte. Le président José Mujica, proche de la guérilla marxiste Tupamaro de jadis, avait fait savoir dès avant son élection qu'il n'opposerait pas son veto à une légalisation de l'avortement – Tabaré Vazquez ayant au contraire, en tant qu'homme politique et médecin, refusé d'apposer sa signature sur un tel texte il y a quatre ans.
On savait que le lobby de l'avortement allait revenir à la charge, et c'est donc ce qui s'est passé : l'Uruguay est en passe de devenir le deuxième pays d'Amérique latine à légaliser la mise à mort des tout petits, après un premier vote favorable de la part de la chambre des députés le 25 septembre dernier.
La loi laisse le pouvoir de décision aux femmes qui doivent simplement comparaître devant une commission de médecins et d'assistantes sociales pour faire part de leur demande d'avortement : après avoir écouté ce que ces personnes ont à dire sur leur décision elles doivent respecter un délai de réflexion de cinq jours, et décider alors de subir ou non l'avortement.
La loi prévoit l'objection de conscience pour les médecins et les professionnels de la santé sous réserve qu'ils fassent d'emblée connaître leur position dans les établissements de santé où ils travaillent.
Lors de la discussion de la loi, une manifestation de partisanes de l'avortement avait eu lieu aux abords de l'Assemblée uruguayenne ; elles avaient manifesté nues, tout un symbole.
Une enquête téléphonique auprès de 100.000 personnes réalisée à la demande d'une organisation pro-vie a montré que 56 % des Uruguayens sont opposés à l'avortement et en faveur du respect de la vie dès la conception.
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