13 juillet, 2012

Encore une mère courage qui donne sa vie pour son enfant…

Cette fois-ci c'est en Espagne. Barbara Castro Garcia a quitté cette vie le 4 juillet dernier, victime d'un cancer dont elle avait choisi de retarder le traitement pour protéger la vie de l'enfant qu'elle portait. Elle était journaliste à la délégation des médias du diocèse de Cordoba. Son mari, Ignacio Cabezas, a déclara que sa femme avait donné sa vie par amour « pour sa fille, pour moi et pour Dieu ». Et il veut lui rendre honneur « comme elle le mérite » : témoigner.




La vie souriait à cette jeune femme brillante née à Cordoue en 1981, qui avait mené de front sa carrière de journaliste catholique et l'obtention d'un doctorat en journalisme. Il y a deux ans, elle épousa Ignacio, architecte, après neuf ans de fiançailles. « Nous désirions follement nous marier et, une fois mariés, nous désirions beaucoup devenir parents. Je me rappelle le jour où nous avons su que Barbara était enceinte : nous déjeunions tous les deux dans un café, avec un sourire béat impossible à réprimer », raconte Ignacio dans une interview donnée à La Gaceta au lendemain de la mort de son épouse (reproduite ici).

Pourquoi s'exprimer aussi vite ? Parce qu'il pense que Barbara est morte pour cela. Pour rendre témoignage de l'Evangile de la Vie. Comme Chiara Corbella, morte elle aussi d'un cancer qu'elle a refusé de soigner par amour pour son enfant à naître – c'était en juin…

Barbara en était à son cinquième mois de grossesse lorsqu'une vilaine plaie à la langue l'a conduite à consulter. Le verdict est vite tombé : elle avait un cancer. Mais les examens, les traitements possibles auraient mis en péril la petite fille qu'elle portait : la petite Barbarita. « Ma femme a dit tout de suite que notre fille naîtrait le jour choisi par Dieu, pas 24 heures plus tôt. » Elle n'accepta qu'une petite intervention à la langue qui provoqua des douleurs, raconte son mari, qu'elle n'imaginait même pas pouvoir exister. Elle a accepté le risque de laisser évoluer son cancer, le risque d'y perdre la vie.



La petite Barbarita est née le 1er novembre 2010, pour la très grande joie de ses parents. Mais une semaine plus tard, les douleurs de Barbara sont devenues si fortes qu'elle a dû partir pour Madrid, la petite confiée à ses grands-parents : là le chirurgien maxilo-facial s'est étonné qu'elle ait pu « arriver jusque là » et lui a laisser entendre qu'il n'y avait pas beaucoup d'espoir.

L'opération allait conduire à l'ablation d'une partie de la langue et de la mandibule de la jeune femme : elle ne put dès lors ni boire ni manger et dut être alimentée par une sonde dans l'estomac. A quoi s'ajoutèrent alors les séances de chimio, et la douleur, toujours la douleur.

Ensemble, Barbara et Ignacio ont pensé alors que leur histoire, sa douleur à elle, auraient valeur de témoignage, relate La Gaceta. Et ils ont prié ensemble soir et matin, espérant que s'achève ce désert de la souffrance mais conscients que tout cela allait être long, très difficile, qu'il allait falloir se préparer à un temps « indéfini et horrible ». Le plus dur étant de trouvé un sens à tout cela.

Ignacio assure l'avoir maintenant compris. « J'ai ressenti une force de foi que je n'avais jamais sentie. Je me sens invincible », explique-t-il : « Dieu me tient fermement et il ne veut pas me laisser partir. »

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© leblogdejeannesmits

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"neuf ans de fiançailles". Vraiment? Je ne connais pas beaucoup de prêtre qui oserait suggérer des fiançailles d'une telle durée pour des raisons évidentes...

Il ne s'agit pas pour moi de dénigrer cette histoire, modèle de courage et même d'héroïsme.

Cependant, par respect pour le sens des fiançailles catholiques, je regrette que le rédacteur se permette d'employer une telle formule...

 
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