08 février, 2012

Euthanasie : aux Pays-Bas, des équipes volantes dès le 1er mars

L'Association pour une fin de vie volontaire (NVVE) multiplie les actions pour répandre et faciliter l'euthanasie tout en tentant d'obtenir une législation plus libérale. Elle vient d'annoncer la mise en place d'une « clinique de fin de vie », pour laquelle elle recherche toujours des locaux adéquats, mais qui démarrera sous forme de six équipes mobiles composées d'un médecin et d'un infirmier qui proposeront l'euthanasie à domicile pour ceux qui ne veulent plus vivre.

Théoriquement il s'agira de personne qui satisfont aux critères actuels de l'euthanasie dépénalisée mais dont le médecin traitant ne veut ou ne peut pas honorer la demande.

Les équipes seront basées à La Haye où l'association espère pouvoir ouvrir dès l'été quelques chambres pour y pratiquer la mise à mort des patients. Si l'affaire démarre cependant avec des équipes volantes c'est parce qu'il s'avère que les patients préfèrent, dans l'ensemble, mourir chez eux.

Le service sera entièrement gratuit, du moins dans un premier temps, financé par les adhérents de l'association.

Les médecins et infirmiers ne seront plus dans ce cadre que des « docteurs-la-mort », ayant pour unique objectif de faciliter l'élimination de personnes qui souffrent, sans même s'encombrer de détails comme la question de savoir s'il est possible de soulager les souffrances physiques ou morales des patients, questions qui restent malgré tout posées même par les médecins euthanasieurs « classiques » (si l'on peut dire).

La NVVE milite par ailleurs pour le droit à l'euthanasie pour toute personne « fatiguée de vivre » et ayant passé les 70 ans.

La fédération de médecins KNMG a dénoncé ces projets. Tout en reconnaissant qu'il est des patients qui n'arrivent pas à se faire euthanasier par leur médecin de famille, elle estime que les équipes volantes ne sont pas une solution. La question fait partie intégrante de la relation entre ledit médecin de famille et le patient qui mérite d'être connu dans son histoire médicale et son environnement, et pour qui des solutions thérapeutiques doivent d'abord être cherchées. On risque d'aboutir – dans le cadre des équipes volantes – à des passages à l'acte qui auraient pu être évitées, assure le KNMG.


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