Pays-Bas : le curé de Liempde et les funérailles refusées à un euthanasié (suite…)
Les faits remontent au mois d'août : une bonne partie du conseil de direction paroissial du village brabançon de Liempde avait démissionné pour protester contre la décision de son curé, le P. Norbert van der Sluis, de refuser des funérailles religieuses à un paroissien qui avait choisi l'euthanasie. Le curé en avait d'ailleurs averti préalablement l'intéressé et sa famille avant le passage à l'acte.
Ce lundi soir le conseil de direction paroissial, composé des laïcs chargés de veiller aux affaires matérielles de la paroisse, a décidé de renouveler sa confiance au curé et de se maintenir jusqu'après l'été, date à laquelle une nouvelle « évaluation » de la situation aura lieu.
La moitié du conseil, soit trois de ses membres, avaient démissionné à la suite du refus du P. van der Sluis d'organiser les obsèques ou de les laisser se dérouler dans son église, lui reprochant sa « nuque raide » et son manque de « convivialité ». Les trois autres étaient restés « pour expédier les affaires courantes ». En affirmant désormais leur confiance au curé ceux-ci ont débloqué la situation ; les trois démissionnaires seront remplacés et, merveille, la collecte pour trouver des fonds pour la restauration de l'orgue de l'église, qui avait été brutalement stoppée pour marquer le désaccord du conseil, reprendra.
Le P. van der Sluis affirme avoir « écouté » les critiques, signalant qu'il n'a pas « un talent inné pour la convivialité » : « Mais je me montre davantage et je passe plus de temps avec les bénévoles. » Des efforts que le conseil de direction a pris en compte pour prendre sa décision de rester en fonction : la communication et la coopération sont meilleures, souligne celui-ci.
Une bonne note, donc, pour le curé qui reste en quelque sorte sous observation de la part de ses paroissiens… Même que l'évêché a exprimé sa satisfaction de voir revenue la confiance.
Ce n'est pas sans soulagement que l'on prend connaissance de cette déclaration du curé, qui n'a pas changé de point de vue, assure-t-il : « Je ne suis pas devenu plus doux. J'ai plus de 50 ans, à cet âge on ne change plus tellement. »
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