30 août, 2011

Harry Potter : une interview de Michael O'Brien (6) : fin.


Retour sur Harry Potter (6)

J'ai commencé la semaine dernière la publication d'une très intéressante interview exclusive de l’auteur catholique bien connu, Michael O’Brien (auteur de Père Elijah) publiée par LifeSite, il y a quelques jours. Elle revient sur le phénomène Harry Potter à l’occasion de la sortie du film qui clôt l’adaptation cinématographique des sept volumes de la série. O'Brien a consacré un livre au phénomène et a réitéré ses critiques ces jours-ci, et s’est trouvé – comme tous ceux qui osent dénoncer les dangers de la série – sous le feu roulant des critiques. Il répond ici aux objections qu’on lui oppose. Je remercie LifeSite pour l’autorisation de traduire et de présenter cette interview au public francophone à travers mon blog. Les propos de Michael O’Brien ont été recueillis par Steve Jalsevac.

Le premier épisode de l'interview a paru ici.
Le deuxième est ici.
Le troisième est .

Le quatrième est .

Le cinquième et avant-dernier est ici.


L'interview originale en anglais est sur LifeSite.

Pour s'informer davantage, le gros ouvrage de Mona Mikaël est disponible ici, en version abrégée ici.



S. J. — Certains de nos lecteurs se sont demandé pourquoi un service d’informations à propos des questions de la vie et de la famille, intéressé en priorité par l’avortement et d’autres questions morales, fait des articles sur le phénomène Harry Potter. Qu’en pensez-vous ?

M. O'B. — Pourquoi LifesiteNews a-t-il fait de fréquents articles sur le phénomène d’une série fantastique ? Je crois, pour commencer, que la série des Harry Potter et ses produits cinématographiques et son marketing industriel de produits dérivés, nous met en présence d’un environnement mental de la mort : on pourrait dire une culture de mort. Le monde de Harry Potter est le royaume de la mort, où la mort n’est vaincue que par la mort. Ce message est martelé sans cesse en direction des lecteurs tout au long des sept volumes, et le dernier d’entre eux est une véritable orgie de la mort. Plus important encore, la mort est sans cesse présentée comme la solution face au mal, pas seulement au problème ultime du mal tel que l’incarne Voldemort, mais à bien des moindres maux.

Les lecteurs sont imprégnés de nombreuses fois par des messages explicites et subliminaux selon lesquels la mort violente résoud les problèmes. Il n’y a pas de mort naturelle tout au long de la série, alors que des centaines de personnages, jeunes et vieux, « bons » et « méchants », sont tués, victimes de violences de différentes sortes, magique la plupart du temps. En ce sens la série a une grande portée par rapport à l’avenir du mouvement pro-vie et sa résistance à la culture de mort.

S. J. — Cela reflète-t-il déjà la culture qui a cours ?

M. O'B.— Je dirais que cela est symptomatique des préoccupations de l’auteur et je tendrais à croire que cela représente les peurs inhérentes de son immense auditoire. C’est une incarnation fictive d’une peur fondamentale de la mort, et au-delà d’une peur fondamentale de la vie – un défaut d’espoir. Si une personne se sent absolument seule, abandonnée, orpheline (et telle est la perception de ceux qui n’ont pas le sens de la Paternité de Dieu), alors il ne lui reste qu’à s’emparer de connaissances et de pouvoir illégitimes, et la démolition de toute autorité en dehors de sa propre volonté. De cette manière, le héros fictif et les lecteurs qui s’identifient à lui sont renforcés dans l’idée tragique que seul le pouvoir sauve.

S.J. — Et donc les mouvements internationaux pour l’avortement, l’euthanasie et la dépopulation semblent avoir ces caractéristiques en commun.

M. O'B.— Oui, c’est ce que je dirais. Ils pensent que la mort résoud nos problèmes sociaux, familiaux, économiques, écologiques, politiques et psychologiques. A chaque niveau de la société on nous dit – et cela se fait de la manière la plus puissante par le truchement de la culture – que le fait de prendre injustement une vie humaine est un acte qui sauve.

S. J. — Et où se situe l’homosexualité dans cette perspective ? On sait que Rowling la soutient de manière forte.

M. O'B. — Après la publication du dernier livre de la série, au cours d’une interview à la Carnegie Hall de New York, Rowling a déclaré devant une salle comble que le grand gourou de la série, le Pr Dumbledore, qui est le le professeur principal et le directeur de Poudlard, était gay. Ce détail donné après coup n’était pas présent dans les histoires elles-mêmes, mais cela montre que Rowling veut se placer fermement dans le camp de ceux qui voudraient rejeter l’ordre moral judéo-chrétien. Elle qualifie l’amour insatisfait de Dumbledore pour un autre sorcier mâle de tragédie de sa vie : tragédie parce que cet amour était resté insatisfait.

Tout au long de la série, on est devant un mépris constant de l’autorité sous toutes ses formes. Plus important encore, l’image du père et des figures paternelles est dépréciée à chaque tournant. Vernon Dursley, l’oncle qui est le gardien de Harry Potter pendant ses jeunes années, est un homme grossièrement insensible et abusif. Son « parrain », Sirius Black, donne une image très peu fiable de l’homme mûr. Dumbledore, son père de substition, son gourou, est, nous dit-on, gay, et dans le livre il choisit d’être euthanasié en vue d’éviter la souffrance que Voldemort est sur le point de lui infliger.

Il n’y a pas une seule figure paternelle qui soit morale de manière cohérente dans l’ensemble des tomes de cette saga épique. Le propre père de Harry, un sorcier, fut tué par de la violence magique au moment de la naissance de Harry. J’imagine que l’on pourrait arguer du fait que James Potter était, de manière distante, une bonne figure paternelle, bien qu’il ait été totalement absent tout au long de la vie de Harry. Ce manque invariable de figures paternelles de référence indique peut-être une question non résolue dans la vie de l’auteur elle-même, peut-être pas. Cependant, il n’y a pas de doute que cela vise au cœur de la blessire majeure de l’homme occidental, à savoir les effets dévastateurs de l’absence du père.

Il est maintenant certain que le sentiment de l’absence du père, à cause des pères absents ou abusifs, est un facteur de la vie de beaucoup de personnes qui sont aux prises avec des attractions homosexuelles. Les activistes homosexuels militants (à distinguer des personnes qui éprouvent des attractions homosexuelles et qui s’efforcent de vivre selon le plan de Dieu pour la rédemption) s’allient souvent avec des mouvements pro-avortement et pro-euthanasie agressifs. Les personnes impliquées dans ces mouvements souffrent aussi d’un sentiment d’absence de paternité spirituelle. Les œuvres culturelles qui nient la vie familiale et la véritable maternité et paternité vont jouer un rôle pur étendre ce programme politique aux générations qui arrivent, non tant à travers l’endoctrinement politique qu’à travers la création de figures de référence qui incarnent le relativisme moral. Les trois formes de révolution sociale reflètent le manque de foi en la paternité de Dieu, qui dans l’univers réel, l’univers hiérarchisé, s’incarne à travers l’autorité spirituelle, et diverses vocation, y compris celle des pères de famille.

Je crois que la série des Harry Potter nous révèle qu’il est temps que nous autres, hommes, découvrions l’authentique paternité spirituelle, et que nous défendions nos familles – on pourrait appeler cela la défense contre l’art de la magie noire.

Fin.

© leblogdejeannesmits pour la traduction ; Lifesite pour l'interview réalisée par Steve Jalsevac.

8 commentaires:

François QUIN a dit…

Madame,

Vous indiquez des liens vers un site d'achat de "HP et l'ordre des ténèbres" de Mona Mikael.

Pour une critique de Harry Potter c'est assez étonnant ! Au cas où vous voudriez savoir comment vendre votre âme au diable, tout y (HP et l'ordre des ténèbres) est écrit. Si vous vous demandez si il l'acceptera, vous saurez quelles âmes lui plaisent le plus. Si vous voulez trouver le titre d'un livre qui traite de magie et qui est magique vous l'y trouverez aussi. Rien de cela ne se trouve dans Harry Potter (et j'ai découvert moi-mêm ces choses en lisant HP&OdT). Sans compter que les erreurs de jugement de l'auteur (Sévérus rogue en bon serviteur loyal de voldemort par ex.) montrent assez la pertinence de cette analyse.

Cordialement,
François QUIN

Jeanne Smits a dit…

Pas vraiment d'accord avec vous. Harry Potter justifie la magie et la sorcellerie, regorge de morts et d'esprit morbide, et incite les jeunes à s'intéresser à ce monde (par internet et par quelques mots clefs autour de la série, on tombe sur des sites très dangereux et outrageusement blasphématoires).

Ayant lu le livre de Mme Mikaël je suis frappée par la profondeur de ses analyses qui s'adressent, cela va de soi, à des personnes averties ou qui devraient l'être dès lors qu'il s'agit de prendre la mesure de livres lus par leurs enfants.

Effectivement, la série elle-même reste discrète par rapport aux séductions exercées par le diable.Le jeu est plus subtil; comme le montre Mona Mikaël.

Même si je ne partage pas d'emblée toutes les analyses de celle-ci, j'estime son travail indispensable.

Et pour ce qui est de savoir quelles âmes plaisent au diable, c'est Notre Seigneur lui-même qui donne la réponse en parlant de ceux qui « n'entreront pas au royaume des cieux », non ?

armel h a dit…

Le livre de Mona Mikaël. Ah. Dont l'introduction, disponible sur internet, commence par une série de citations, censées montrer de façon évidente l'esprit pervers de la série "Harry Potter"...
...citations donc toutes prises à contre-sens puisqu'il s'agit de citations des "méchants", dont justement les propos sont sensés montrer à quel point leur âme est devenue méchante et sombre.

Ce qui fait que ce livre commence par un contre-sens (volontaire ?) - puisque là où les faits cités permettent simplement de conclure que les méchants dans "Harry Potter" sont vraiment très méchants, l'auteur (?) voudrait conclure que "Harry Potter" c'est vraiment très méchant.


Exactement comme si, en fait, je citais les propos de Clamadeu ou de l'Orgueilleux de la lande, sorties du texte, pour démontrer toute la perversité et la cruauté de l'œuvre de Chrétien de Troyes.


Jusque là, il s'agit d'un constat - un constat que l'on fait en comparant l'entrée en matière de Mona Mikaël, ce qu'elle veut faire dire à ces citations, et le sens de ces citations dans le livre dont elles sont tirées.

Un constat, un fait, donc difficile à nier, vous en conviendrez.

Or, du coup, cela remet d'emblée en question la validité de cette "étude" de Harry Potter par mme Mikael :
puisque, de fait, soit elle a tout compris de travers (en partant d'un a priori et en délaissant l'esprit rationnel et scientifique, c'est courant),
soit elle trompe son monde.

Dans les deux cas, vous avouerez que tout propos de cette personne prêtera à caution, et qu'on ne pourra donc pas se contenter de la citer simplement sans réexpliquer et confronter son interprétation aux faits.



Mona Mikael dont un article fort bien écrit et construit sur le site "Liberté Politique", me semble-t-il, pointait justement de grosses erreur de méthode et d'interprétation.
(notamment prendre au pied de la lettre, comme preuve de l'influence de l'œuvre de J.K.Rowling sur les enfants, un article parodique de "The Onion" !! pas très sérieux pour une étude sérieuse...)


Vous comprendre que, d'emblée, une "analyse" de Harry Potter qui s'affirme sérieuse mais qui cite le point de vue de Mona Mikael comme une analyse sérieuse et fondée,
pâti en contre-coup du manque de sérieux de ladite dame Mikael.

armel h a dit…

(D'ailleurs, vous qui avez lu en entier le livre de mme Mikael,
confirmez-vous la citation qui en est faute dans cet autre article de "Liberté Politique" :

http://www.libertepolitique.com/culture-et-societe/7030-harry-potter-ange-ou-demon-


Car alors, cela ruinerait définitivement toute prétention au sérieux et à la crédibilité de cette dame.)

armel h a dit…

...Qu'Harry manque d'une figure paternelle de référence, en tout cas d'une figure stable, sur laquelle s'appuyer, c'est un fait.

Maintenant, pour passer de ce fait à une interprétation de ce fait, il faut forcément pousser un peu plus loin. S'arrêter là et sauter d'emblée à la conclusion que ces histoires rejettent toute image positive du père et sont néfastes pour cette raison, me semble hâtif et abusif.

Creusons donc :
. Harry manque de figure paternelle... mais ce n'est pas présenté comme un bien : c'est justement un manque et la source d'une souffrance pour lui.

Pour combler ce manque, on le voit tenter d'idéaliser l'image de son père défunt - illusion dont il reviendra en découvrant que ce père idéalisé n'avait pas toujours été parfait, et n'avait ni plus ni moins de défauts que d'autres -,

puis se raccrocher à son parrain - qui, ami de son père, évoque pour lui ce père disparu de même que lui est aux yeux de son parrain une image de cet ami disparu,
parrain sympathique par certains côtés mais dont le manque de maturité et de responsabilité empêchent de faire un véritable substitut paternel - défauts pointés par le personnage de Mme Weasley, qui elle fait figure de mère de substitution tout au long de la saga ;

dans le même temps, il se crée évidemment une autre sorte de figure paternelle avec Dumbledore,
là aussi mise à mal sur la fin, quand Harry se rend compte que Dumbledore est certes un allié, finalement un ami, mais pas non plus vraiment un père ;

ce manque de référence paternelle stable est donc bien présenté, justement, comme une des fragilités du héros, et jamais comme un avantage.



L'analyse devient d'autant plus intéressante quand on découvre les similitudes entre le parcours de Harry et celui de Tom Jedusor, alias Voldemort, le grand méchant:

lui aussi est orphelin, lui aussi a manqué d'une présence maternelle, et lui aussi a manqué d'une référence paternelle ; encore plus que Harry, sans doute, puisque les parents de ce dernier sont morts ensembles et fidèles, alors que le père de Tom a abandonné sa mère

(Tom est le fruit d'un amour séducteur, artificiel, magique, et Harry d'un amour sincère, réel, naturel, et ceci mériterait aussi d'être souligné)

les deux personnages, donc, présentent des similitudes dans leurs faiblesses, dans leurs blessures initiales ;

mais l'un en fera mauvais usage, refusant la faiblesse, se réfugiant dans un rêve de toute-puissance qui le mettrait définitivement à l'abri de toute souffrance,

et l'autre, assumant peu à peu et non sans difficulté ces mêmes blessures, en découvrira un remède dans l'amitié et la confiance - en acceptant, justement, la souffrance.

Une véritable analyse doit prendre en compte ces aspects du livre.

Jeanne Smits a dit…

@ Armel h.

Je précise d'abord que j'ai lu les 7 tomes de Harry Potter, et aussi le livre complet de Mme Mikael, et la "controverse" sur Liberté politique : terme que je mets entre guillemets puisque Mme Mikaël n'a pas pu y répondre aux mises en cause dont elle faisait l'objet.

Ses réponses sont ici :

http://editions.saint-remi.chez-alice.fr/harry_potter.htm

et ici :

http://editions.saint-remi.chez-alice.fr/harry_potter_2.htm .

Oui, l'introduction cite des phrases qui concernent aussi bien les "gentils" que les "méchants". Mme Mikaël ne s'en cache pas : elle veut donner la tonalité de la série qui de fait est tour à tour triviale, désespérante, voire carrément blasphématoire. Le problème n'est pas de montrer que le mal existe ni de le mettre en scène, mais la manière complaisante dont cela est fait.

Sur l'article parodique de "The Onion" Mme Mikaël s'explique et reconnaît son erreur. Mais ce n'est qu'une citation parmi des centaines. J'ai moi-même fait l'expérience de chercher (internet anglais) un école de sorcellerie pour jeunes en ligne. L'une des premières sur laquelle je sois tombée affiche une première page anodine. Dès le deuxième clic, je suis tombée sur des affirmations abominablement blasphématoires capables de pourrir la vision que les enfants ont de Dieu.

Et pour votre deuxième message, je crois qu'un peu de précision ne nuirait pas. A quelle citation faites-vous référence ?

Mme Mikaël se réfère à des livres tout ce qu'il y a de plus sérieux sur les symboles dont on constate une utilisation constante, précise et foisonnante dans les 7 tomes de Harry Potter. Vous pouvez ricaner devant la critique de l'usage d'une symbolique clairement sexuelle, mais elle est vieille comme la culture, me semble-t-il.

Il me semble aussi difficile de critiquer le livre de Mme Mikaël sans l'avoir lu soi-même; tout comme je ne me serais pas aventurée dans une critique de Harry Potter sans avoir lu chaque tome.

armel h a dit…

Je critique ce que j'ai lu. L'ayant lu, je peux le critiquer.

. L'article de "The Onion" est une parodie évidente. Que l'on connaisse ou pas la ligne satirique du journal, la tonalité même de l'article le laisse sentir.

Par exemple quand on y lit ceci :
"It's almost impossible to find a book that can compete with those PlayStation games, but Harry Potter has done it," said Gulfport (MS) Middle School principal Frank Grieg. "I have this one student in the fifth grade who'd never read a book before in his life. Now he's read Sorcerer's Stone, Prisoner Of Azkaban, Chamber Of Secrets, Goblet Of Fire, The Seven Scrolls Of The Black Rose, The Necronomicon, The Satanic Bible, The Origin Of Species--you name it."

!! "L'Origine des Espèces", de Charles Darwin, dans une liste de livres sataniques - la parodie visant les milieux chrétiens attachés au "créationnisme" (au fixisme) est évidente. On est là en plein esprit "Monthy Python".

Mais surtout la "citation" finale, censée être de J.K.Rowling - que je ne citerai pas ici étant donné son caractère blasphématoire et plus que vulgaire, c'est le problème de l'humour "style monthy python" -,
qui montre forcément le caractère absurde de l'article.


Ne pas l'avoir vu, c'est avoir lu trop vite mais surtout avec une idée déjà bien en tête.

Cela montre de façon évidente que mme Mikael s'est précipitée et a monté son raisonnement à l'envers :
partant du parti pris de la nocivité de cette saga,
elle a simplement glané tout ce qui lui semblait appuyer en ce sens,
sans discernement, et sans analyse.


. la citation de Mon Mikael à laquelle je faisais référence est la suivante :
"Avec une détonation semblable à celle d’un pistolet, la baguette projeta une volée de petits oiseaux qui s’envolèrent dans le ciel humide.” (La coupe de feu, p. 330) Disons-le sans pruderie : c’est une éjaculation ! »"

Objectivement parlant, c'est d'une absurdité sans nom. À part une obsession malsaine de la part de la dame en question,
je ne vois pas ce qui peut amener à voir, dans la sortie de petits oiseaux d'une baguette magique, une éjaculation (surtout dans un contexte qui ne donne aucune clé de lecture en ce sens). Soyons sérieux.


On ne peut nier qu'ici mme Mikael livre sa propre analyse, particulière, strictement personnelle, purement subjective,
et qu'elle ne peut pas, ne disposant d'aucun argument objectif en ce sens, faire de son interprétation subjective et personnelle le sens réel du texte tel qu'il sera perçu par tous.


C'est finalement le problème de fond de cette interprétation de "Harry Potter":
faire d'une émotion personnelle, d'une impression subjective à la lecture de ce livre,
un fait avéré, objectif, une clé de lecture valable.

Le manque de rigueur est évident, et le raisonnement est monté à l'envers.

Ses explications, d'ailleurs, ne convainquent pas, puisqu'elle reconnait avoir été trompée par un site satirique... mais ne creuse pas la question de savoir COMMENT elle a pu prendre cela pour argent comptant !
Or, c'est justement cela qui nous renseigne sur sa précipitation.

Il n'y a dans ces accusations aucune rigueur, un manque d'objectivité et d'esprit rationnel assez étonnant.

armel h a dit…

Bien. J'ai lu les "explications" de mme Mikael, dont vous m'avez fourni les liens.
Ce qu'on y lit confirme entièrement la première analyse :

. totale confusion entre subjectivité et objectivité ; elle présente sans cesse une idée qui lui vient comme un fait établi, sans aucune preuve, explication convaincante ni élément objectif en sa faveur.

. confusion totale entre fantasmes personnels et réalité.


("la famille Weasley réunie au complet, avec Harry. Leur maison s’appelle Le Terrier, allusion à la libido légendaire des lapins." :
affirmation complètement gratuite.)

("Je vous laisse découvrir comment l’auteur s’y est pris pour nous laisser entendre qu’Harry avait perdu sa virginité…" :
qu'à donc à nous proposer mme Mikael à part ses propres phantasmes et ses obsessions ?)


(À la lire, j'en viens à me demander si je ne dois pas brûler les Chrétien de Troyes présents dans ma bibliothèque.)


Ces articles supplémentaires sont intéressants pour qui voudrait se lancer dans une psychanalyse de mme Mikael et une étude approfondie de son subconscient,
mais pas pour ceux qui veulent analyser et réfléchir de façon construite, objective, et rationnelle.

De plus, elle ne sait que prendre ses contradicteurs à partie - en invoquant opportunément le saint-esprit, laissant entendre qu'elle l'a forcément écouté et que ses détracteurs non -,
dans une grande confusion.



Je ne comprends pas bien que vous puissiez citer et présenter ça comme des propos "sensés", fouillés, analysés, construits.
On y trouve au contraire toutes les marques de la confusion et du manque de discernement.

À moins que la charge émotive de son propos n'ait rencontré une résonnance dans votre propre impression à la lecture de "harry Potter" :
mais alors, on est là encore dans le domaine subjectif, du ressenti,
et si cela peut être le point de départ d'une analyse et d'une réflexion,
cela ne peut cependant s'y substituer.

 
[]