22 mars, 2011

Argentine : pas d'ambiguïté sur le respect de la vie, c'est une affaire politique et institutionnelle

Alors que des manœuvres sont en cours pour tenter de dépénaliser plus largement l'avortement en Argentine, l'épiscopat local multiplie les déclarations incitant les électeurs à ne pas choisir leur candidat sans connaître et prendre en compte leur position sur le respect de la vie, appelant chacun à ses responsabilités.

L'archevêque de Santa Fé de la Vera Cruz, Mgr José Maria Arancedo, vient ainsi de rappeler le respect particulier qui est dû aux petits d'homme : « La vie humaine n'est pas juste une espèce de plus au sein de la nature, mais une réalité unique et personnelle qui possède une destinée transcendante. Toute la grandeur humaine et spirituelle de cette vie est déjà présente dans cet être naissant. Face à une mentalité qui tente de minimiser la gravité morale et juridique de l'avortement, nous ressentons le besoin de rendre raison de cette vérité, et aussi d'expliquer l'engagement qu'implique sa défense. »

Lors de son allocution radiophonique hebdomadaire, le prélat a rappelé qu'il ne s'agit pas de défendre une idéologie parmi d'autres, mais de reconnaître la « réalité d'un nouvel être considéré selon son premier droit, celui de vivre. (…) La justice a pour objet de donner à chacun son dû. »

Et de poursuivre : « Il y a une priorité juridique qui correspond à cela, qu'il revient à l'Etat et à la société de protéger par leurs lois. Cette réflexion peut paraître dure, mais elle naît de l'exigence morale et juridique qui correspond à l'être conçu », dont la vie ne peut être suspendue à la décision d'un autre.

« Il ne s'agit pas d'être insensibles par rapport à l'incertitude que peut susciter une grossesse ; au contraire, nous devons créer les conditions qui viennent au-devant de la femme et l'accompagnent, mais en respectant toujours la dignité du nouvel être. Prendre soin de l'enfant à naître, cela signifie d'abord “prendre soin de la mère”… », a-t-il précisé.

Pour Mgr Arancedo, « ce thème présente nécessairement une dimension politique et institutionnelle parce qu'en lui se définit non seulement une vie mais l'équité juridique de la société. Ce n'est pas un thème mineur. Les lois justes ont une valeur de pédagogie et d'exemplarité. La valeur de la vie humaine, qui est antérieure à toute position religieuse, engage les pouvoirs de l'Etat. »


Source : AICA.

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