03 janvier, 2011

Le diocèse de Mexico dénonce les « talibans laïcistes »

De nombreuses publications hispanophones rapportent l'éditorial musclé de la revue hebdomadaire de l'archidiocèse de Mexico, qui dans sa dernière livraison dénonce les autorités socialistes de la capitale mexicaine chez qui l'on trouve « autoritarisme et intolérance qui se distinguent par le manque de respect et la vulgarité avec lesquels elles se manifestent ».

Faisant le lien avec les persécutions antichrétiennes dans le monde, l'éditorial posté sur le site d'informations de l'archidiocèse rappelle qu'à côté des attaques sanglantes qui ont endeuillé le monde, il existe une « persécution plus subtile qui essaie d'anéantir sur le plan idéologique ceux qui essaient d'orienter la vie sur le fondement des valeurs religieuses ». Et de dénoncer le « fanatisme » dont a fait preuve le « continent européen » contre les signes religieux, par exemple… C'est la « dictature du laïcisme » qui réagit contre « toute participation de personnes avec la conviction de leur foi à la politique publique, sous le prétexte de défendre l'Etat laïc ».

Desde la Fe (« Du point de vue de la foi ») qualifie même de « talibans laïcistes » ceux qui ont participé à a mise en place, ces dernières années, des lois de dépénalisation de l'avortement, ou instituant le « mariage » et l'adoption au bénéfice de couples du même sexe, ou légalisant la pratique des mères porteuses. « Talibans » parce qu'ils ont pris la tête d'une « persécution religieuse » à l'égard de ceux qui s'opposent à ces lois promouvant « le manque de respect à l'égard de la vie humaine et de l'institution familiale ».

Le cardinal-archevêque de Mexico, Norberto Rivera, est précisément de ceux-là, et avec lui diverses institutions de l'Eglise catholique ont durement critiqué les autorités du District fédéral de Mexico : on peut donc supposer qu'il ne désavoue pas cet éditorial d'une publication de son diocèse, d'autant qu'il est poursuivi pour avoir dénoncé les méthodes des lobbies qui ont imposé le « mariage gay » dans la capitale.

Sans attaquer l'ensemble du personnel politique en place, le texte met en garde contre la politique que mèneraient certains de ces responsables locaux s'ils accédaient demain à des postes politiques plus élevés, au niveau national : il y voit des « personnages qui ne tolèrent aucune critique, fondamentalistes quant à leurs principes immoraux, incapables de relever le défi d'un dialogue dans le cadre de la rationalité et du droit ». « Ils ont fait du laïcisme une “religion” unique et intolérante, mettant en place des rites « laïques » contre les vraies religions », poursuit le texte.

La Ville de Mexico compte « quelques autorités et membres de l'Assemblée législative qui non seulement s'enorgueillissent de ce dont ils devraient rougir, en approuvant des lois immorales et injustes, sans aucun sens moral et éthique, (…) mais qui ont laissé libre cours à une persécution idéologique contre ceux qui, sur la base de leurs principes religieux et leurs valeurs, s'opposent à ces lois ».

Il y a comme ça des analyses d'un autre coin du monde qui s'appliquent très bien ici…

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