26 mars, 2010

Belgique : quand on légalise l'avortement, on en veut toujours plus

Vous vous rappelez qu'en France, les délais de l'avortement légal ont été allongés de 10 à 12 semaines de gestation pour aligner la loi sur ce qui se fait en Europe, et pour éviter les voyages à l'étranger pour les milliers de femmes qui avaient « besoin » d'avortements hors délais ? On parlait de 5.000 femmes par an – et à vrai dire, on parle toujours de 5.000 femmes par an qui aujourd'hui ont « besoin » d'avorter au-delà du nouveau délai.

Eh bien, en Belgique, où le délai légal est déjà fixé à 12 semaines de gestation, voilà que la vice-ministre et ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, propose de réaménager ces délais. C'est sa manière à elle de fêter les 20 ans de la loi d'avortement Lallemand-Michielsen votée le 3 avril 1990. Elle s'exprimait au cours d'une rencontre-débat du PS belge au Parlement. La Libre Belgique rapporte l'événement.

15 avortements pour 1.000 naissances ne suffisent pas. Le délai des 12 semaines est « peut-être un peu court pour certaines femmes qui n'habitent pas dans les grands centres, qui sont isolées, qui n'ont pas accès à l'information et s'y prennent  trop tard quand elles se rendent compte qu'elles sont enceintes », a dit Onkelinx. « Il faut oser mener la réflexion sur le sujet », a-t-elle dit.

Il s'agit d'éviter qu'un millier de femmes se rendent à l'étranger chaque année pour y avorter (vieux refrain). Et peut-être – si le PS se décide à présenter un projet de loi – d'« aligner » les délais vers la limite déjà en cours au Royaume-Uni (24 semaines), aux Pays-Bas (22 semaines) ou en Suède (18 semaines) cités lors de la rencontre par le sénateur socialiste Monfils.

© leblogdejeannesmits.

1 commentaire:

LE GAY SAVOIR a dit…

Chère Jeanne,

vous ne laissez jamais mes commentaires passer, au nom de quoi ?
Ne croyez-vous pas que moi aussi j'ai mes raisons de honnir l'avortement ?
J'en ai et pour des raisons personnelles !

 
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