27 novembre, 2009

La Conférence épiscopale espagnole rappelle l'excommunication de ceux qui votent pour la nouvelle loi d'avortement

Lors de la conférence de presse de clôture de l’Assemblée de la Conférence épiscopale espagnole, ce vendredi, son secrétaire Mgr Juan Antonio Martinez Camino a lu à l'intention des journalistes une note sur le projet de loi libéralisant l’avortement dans ce pays, dite de « santé sexuelle et reproductive », qui a franchi sa première étape jeudi devant le Parlement.


« 1. L’Assemblée plénière fait expressément sienne la Déclaration du 17 juin dernier de la commission permanent parue sous le titre « Sur l’avant-projet de loi sur l’avortement : l’attentat contra la vie de ceux qui vont naître transformé en “droit” ». Les évêques recommandent chaleureusement sa lecture.


« 2. Comme le disait la commission permanente, ce projet de loi “constitue une grave régression par rapport à l’actuelle loi de dépénalisation, qui est déjà elle-même injuste”. Nulle personne respectueuse des impératifs de la droite raison ne peut approuver ni donner sa voix à ce projet de loi. En particulier, les catholiques doivent se rappeler que s’ils le font, ils se mettent eux-mêmes publiquement dans une situation objective de péché et que, tant que dure cette situation, ils ne pourront être admis à la Sainte Communion (cf. la Lettre du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, de juin 2004, au président de la Conférence épiscopale des Etats-Unis d’Amérique). »

Le préfet de cette Congrégation était à l’époque un certain cardinal Joseph Ratzinger…


« 3. Nous catholiques sommes pour le “oui” à la vie des êtres humains innocents et sans défense qui ont le droit de naître ; pour le “oui” à une éducation affective-sexuelle adéquate qui rend capable d’amour véritable ; pour le “oui” à la femme enceinte, qui doit être efficacement soutenue dans son droit à la maternité ; pour le “oui” aux lois justes qui favorisent le bien commun et qui ne confondent pas l’injustice avec le droit. »

Mgr Martinez Camino a ensuite répondu aux questions des journalistes en apportant ces précisions :

Celui qui aura voté pour la loi actuellement débattue « devra se confesser et rectifier publiquement s’il veut recommencer à communier ». « La situation objective de péché se résout par la confession et par la réparation publique du dommage causé », a-t-il ajouté. Et de s’étonner de l’étonnement des journalistes puisque, a-t-il rappelé, il n’y a là aucune nouveauté, mais seulement un « rappel de la doctrine et de la manière de procéder dans le monde entier ».

(Mais pas toujours en France…)

Par ce lien, on peut télécharger le film de la conférence de presse.

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