01 décembre, 2011

Pays-Bas : l'euthanasie progresse rapidement dans l'est du pays

Personne ne sait pourquoi. Dans la zone « Est », l'une des cinq régions néerlandaises dotées d'une commission régionale de suivi de l'euthanasie, le nombre des mises à mort « choisies » a quasiment doublé en cinq ans, une progression plus rapide que dans le reste du pays. En tout cas, le nombre de demandes satisfaites y est passé de 468 en 2006 à 802 en 2010, ce qui représente 25 % d'euthanasies de plus qu'en 2009 dans cette région. Le nombre total d'euthanasies notifiées aux Pays-Bas en 2010 a atteint 3.136 l'an dernier, en augmentation de 20 % sur l'an dernier.

Personne ne sait pourquoi mais la presse n'hésite pas à présenter ses conjectures. Pour la télévision régionale RtvOost il s'agit de l'effet « apaisant » de la loi sur les médecins qui, se sentant épaulés et soutenus sur le plan judiciaire, osent plus facilement franchir le pas. Un commentateur, Maurice Velthuis, très complaisant, explique que certains médecins ont encore des problèmes de remords ou de conscience, car ils ont l'idée que l'euthanasie est illégale et ne connaissent pas les règles qui l'entourent.

En tout cas l'augmentation est clairement attribuée tout au long du reportage à l'effet « libérateur » de la loi, couplée – comme l'explique un généraliste – avec le fait que la population de personnes très âgées susceptibles de souffrir de maladies très graves est en augmentation.

L'euthanasie reste-t-elle taboue en 2011 ?, demande la présentatrice au reporter.

Eh bien, il restera toujours quelque chose du tabou puisqu'on parle de vie et de mort, mais je m'attends quand même à ce que les choses aillent mieux dans les années à venir, notamment parce qu'aujourd'hui, dans notre société, la discussion est tout à fait d'actualité, sur le point de savoir si l'euthanasie est possible pour les personnes qui souffrent de manière insupportable et sans espoir d'affections psychiatriques, explique Velthuis.

C'est ce qui s'appelle du journalisme engagé.

© leblogdejeannesmits.


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