Chine : la fin de la politique de l'enfant unique, peut-être – mais pas celle du contrôle de la population
La Chine envisagerait d'assouplir sa politique de l'enfant unique à la fin du plan quinquennal en autorisant les familles à avoir un deuxième enfant dans la mesure où des études démographiques en cours démontreront que cela n'aura pas pour effet une croissance rapide de la population.
Cette politique – évoquée dans les deux messages précédents – connaît à l'heure actuelle des dérogations rappelées par le quotidien chinois Global Times. Elles sont accordées, pour un enfant supplémentaire seulement, aux couples dont les deux membres sont déjà eux-mêmes enfants uniques, à ceux dont le premier enfant souffre d'une maladie congénitale, et aux parents des zones rurales ou faisant partie des minorités ethniques, dont le premier enfant est une fille.
Il s'agira, selon Zhang Li, l'un des directeurs délégués du Comité national de la population, de « réduire la population sans pour autant aggraver la situation induite par une population qui vieillit ». Un autre responsable, Wang Yuqing, insiste quant à lui sur la retenue volontaire des couples eux-mêmes en raison du coût très élevé que représente le fait d'avoir plus d'un enfant. Il s'agirait donc plutôt de se battre contre la baisse du taux de natalité dans les grandes villes…
En fait, la Chine tente de corriger des effets pervers de sa politique (mais il y en a bien d'autres, bien sûr !) comme le vieillissement qui fera doubler la proportion de personnes âgées de plus de 65 ans d'ici à 2030 (de 8,5 à 17,5 % de la population) dans un pays où l'assurance vieillesse faisant défaut, ce sont les enfants qui s'occupent de leurs parents âgés.
Bref, des projets, rien de certain, et même dans le cadre d'un assouplissement, la politique coercitive de contrôle de la population resterait en vigueur au-delà du deuxième « enfant autorisé ». Cela n'est pas plus acceptable.
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