23 août, 2010

ONU : l'Année internationale de la jeunesse au service de la subversion

Fidèle à sa tâche de veille sur les manœuvres des institutions internationales comme l'ONU pour faire progresser la culture de mort, C-Fam (Catholic Family and Human Rights Institute) vient de dénoncer l'utilisation de l'Année internationale de la jeunesse par des agences onusiennes pour promouvoir le « droit à la santé sexuelle et reproductive » auprès des adolescents.

C'est un travail qui peut paraître ingrat et ardu : l'ONU lance volontiers ses initiatives en insistant sur des « valeurs » qui semblent pouvoir être partagées par le plus grand nombre. Quitte à donner dans la tarte à la crème : ainsi le thème de cette année onusienne pour la jeunesse – « Dialogue et compréhension mutuelle » : que dire là-contre ? Comment dénoncer sans paraître méchant et étriqué ses nobles buts : la promotion de la santé et du développement, la réduction de la mortalité maternelle, les dégâts de la drogue et les conséquences des conflits armés, et j'en passe ?

Il faut en effet aller au fond des choses pour voir ce qui se cache derrière ces objectifs, et toute l'opiniâtreté et l'expérience d'une groupe de personnes convaincues qui depuis des années travaillent auprès de l'ONU pour permettre au grand public de ne pas ignorer les procédés qui permettent à des fonds et des militants internationaux d'aller sur le terrain subvertir ce qui reste de moralité publique. Je vous avais proposé ici une traduction de la maîtresse-conférence du directeur de C-Fam, Austin Ruse, qui explique les ressorts discrets de ces programmes internationaux, elle est à relire.

Donc, pour l'Année internationale de la jeunesse lancée à New York le 12 août, toutes les agences onusiennes ont signé la déclaration d'intention qui fait de la prise en compte des besoins spécifiques des jeunes un élément à prendre en compte par chacune d'elles. C-Fam, par la voix de Terrence McKeegan, note que la déclaration a été lue par Thoraya Obaid, directrice du FNUAP (Fonds des Nations unies pour  la population) qui est en pointe de la politique malthusienne promue par l'ONU. Et parmi le fatras d'objectifs annoncés, elle retient celle-ci :

« Nous sommes tous d'accord pour dire que la santé est un droit humain et fait partie intégrante du développement de la jeunesse. (…) Les investissements de santé, y compris l'accès universel à des programmes de santé sexuelle et reproductive basés sur les faits, sont indispensables pour éviter les grossesses non désirées, la mortalité maternelle, les maladies sexuellement transmissibles et d'autres menaces pour la santé des jeunes. »

C-Fam note que parmi les documents officiels de lancement des Années internationales de la jeunesse se trouve le Programme mondial d'action pour la jeunesse (WPAY) « adopté sans débat par l'assemblée générale de l'ONU » en 1995 : ce document ne nomme qu'une agence dans son chapitre à propos de la santé : le FNUAP. Et parmi ses priorités se trouve la « promotion de la santé reproductive des adolescents » – en clair, aujourd'hui, dans le langage communément employé par cette agence onusienne et d'autres organisations internationales, l'accès des 10-14 ans aux « droits sexuels et de reproduction » parmi lesquels on range la contraception et l'avortement.

Le FNUAP a lancé récemment un nouveau site internet destiné à promouvoir la formation et l'accès à la « santé sexuelle et reproductive » par une action de jeune à jeune, Y-Peer : parmi ses membres (annonce fièrement le FNUAP) « des milliers de jeunes qui travaillent dans les domaines qui touchent à la santé sexuelle et reproductive des adolescents ». Il a publié et mis en ligne un manuel de formation qui est à lui-même un monument de techniques manipulatrices pour inciter les jeunes à suivre le « modèle » proposé par leurs pairs : il mérite assurément une étude approfondie. Parmi les activités proposées, souligne C-Fam, il y a la « course de relais aux préservatifs » et des exercices pour faire comprendre la différence entre le « sexe biologique » et le « genre » qui est une construction sociale.

L'idée est sans doute de décourager les jeunes des pays très populeux – Afrique noire, certains pays musulmans – mais aussi des pays déjà en voie de dépopulation comme la Russie, de vouloir se reproduire.

Voilà le vrai programme pour la jeunesse de l'ONU.

N'est-il pas important que le monde entier le sache ?

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