14 avril, 2010

Retour sur la « nouvelle affaire de Recife »

Dans mon post sur le nouveau cas d'avortement sur une fillette violée par son beau-père j'ai mis en exergue le fait que Mgr Saburido, interrogé sur ce point par JC Online, avait comme Mgr Cardoso Sobrinho souligné le fait que le catholique qui participe à un avortement s'excommunie lui-même puisque cette peine est automatique.

Pour mieux faire comprendre la manipulation en cours, je précise que je n'ai trouvé ces propos rapportés que par un journal qui les a d'ailleurs sollicités. L'ensemble de la presse brésilienne locale et nationale dont j'ai pu lire la relation des faits n'évoque pas cette réaction mais met l'accent sur ces mots de l'évêque d'Olinda et Recife :

« La décision appartient aux parents, qui ont toute liberté pour agir de la manière qu'ils jugent la plus opportune. S'il existe un consensus médical pour dire que la vie de la mère court un risque, l'avortement fait partie des choses à envisager. »
Cette formulation, fausse du point de vue de la morale catholique du respect de la vie qu'il est chargé d'enseigner, envisage la possibilité ou du moins la compréhension à l'égard des avortements dans les cas limite. Cela explique que la presse brésilienne a titré dans son ensemble sur le « refus de condamner » de ce bon Mgr Saburido, voire, dans un cas au moins, sur le fait qu'il aurait « autorisé » l'avortement dans ce cas précis. C'est la brèche, le coin dans l'édifice dont avaient besoin les promoteurs de l'avortement légalisé, et s'il est possible que ses propos plus qu'ambigus aient été détournés ou mal présentés, leur matérialité peut se vérifier dans des enregistrements accessibles sur internet.


Il rejoint – curieuse coïncidence – les récentes déclarations de Mgr Suaudeau dans La Nef  annonçant ceci :
« On ne peut considérer un avortement provoqué comme licite moralement que s’il n’y a pas d’autre solution pour sauver la vie de la mère. »
Nous sommes en présence d'un désordre majeur puisqu'il ouvre la porte à beaucoup de dérives.


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