Affichage des articles dont le libellé est Portugal référendum. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Portugal référendum. Afficher tous les articles

15 février, 2007

Limites des référendums...

Christina Lopez Schlichting anime une émission-débat l'après-midi sur l'antenne de la télévision catholique espagnole COPE ; journaliste très populaire en Espagne et connue pour son franc-parler, elle écrit aussi, tenant notamment une chronique politiquement incorrecte dans La Razon. Où elle publia, au lendemain du résultat du référendum portugais, qu'on aurait pu en poser la question en ces termes en 1940 :

« Etes-vous partisan de la dépénalisation de l'interruption de la vie d'un juif si elle est réalisée par choix de la race supérieure, pour le bien commun, avec une sédation au Zyklon B et dans un centre de santé légalement autorisé ? »

Elle ajoutait que la légalisation de l'avortement s'accompagne immanquablement de l'augmentation du nombre des avortements, et qu'en l'occurrence « l'idéologie l'a amporté sur la réalité », notamment par le biais d'une question posée de manière à véhiculer des concepts positifs. « C'est comme si on avait soumis l'Holocauste à référendum », concluait-elle.

Elle a l'habitude de dire que le « politiquement correct », c'est la dictature du relativisme...

Source : ici.

29 janvier, 2007

Des députés européens contre la vie au Portugal

« Une honte dans l'Europe à 27 » : c'est ainsi qu'une petite dizaine de députés européens de divers pays qui avaient fait le voyage de Lisbonne depuis Madrid, Paris ou Copenhague, ont qualifié, dimanche, le « retard » du Portugal quant à la législation européenne sur « l'interruption volontaire de grossesse ». Ils étaient venus participer à une « session d'éclaircissments » sur l'avortement.

L'eurodéputé portugaise Elisa Ferreira fut particulièrement virulente dans sa critique d'une situation qui relègue aujourd'hui son pays aux côtés « de deux pays seulement de l'UE, la Pologne et l'Irlande, ce qui en fait un attardé sur le plan européen ».

Et d'avancer le mensonge désormais commun parmi les partisans de l'avortement légalisé : « Personne ici ne veut discuter de l'avortement, nous parlons de pénaliser la société qui traîne les femmes devant les tribunaux, qui les expose à un jugement, parce qu'elles ont eu recours à une interruption volontaire de grossesse », dit-elle, appelant les Portugais à ne pas se laisser manipuler.

Or la question du 11 février ne porte que pour partie sur une dépénalisation, qu'elle ne limite d'ailleurs point à la femme : elle propose au contraire de laisser à la femme l'entier et libre « choix » d'avorter pendant les 10 premières semaines de grossesse. Il ne s'agit même pas de prendre en compte une détresse.

L'eurodéputé socialiste Ana Maria Gomez devait déclarer : « Nous nous trouvons parmi une toute petite minorité de pays qui ont une législation anachronique sur l'avortement, qui ne résoud pas les problèmes mais qui en crée et qui se trouve en dehors des cadres civilisationnels normaux de l'UE (sic), cela devrait nous interpeller et nous indiquer quelle lecture fait l'Union de notre loi. »

Source : ici.

Marche pour la vie à Lisbonne

A deux semaines du référendum qui entend faire de l'avortement un « droit » sans conditions jusqu'à dix semaines de grossesses, des milliers de Portugais (plus de 15.000 ? les grands journaux avouent 8 à 9.000, contre les 2.000 comptés par le gauchiste O Publico) ont défilé dans les rues de Lisbonne, dimanche. Beaucoup de jeunes, beaucoup d'enfants, des associations religieuses et des scouts venus de tout le pays participaient à cette marche dont l'un des slogans les plus remarqués était : « Avorter par choix quand un coeur bat déjà ? Non merci ! »

La sonorisation de la manifestation faisait d'ailleurs entendre les battements de coeur d'un foetus de dix semaines.

C'est tout le parcours de la vie qui était symboliquement parcouru, avec des haltes pour donner la parole à des associations travaillant pour la vie et sa dignité à la conception, à la naissance, à l'enfance, auprès de la jeunesse, des adolescents, des adultes, des grands-parents. Une Espagnole ayant avorté douze ans plus tôt vint témoigner de ce que le vrai choix lui avait été refusé : celui de pouvoir garder son enfant.

Une « Plateforme Non-Merci » s'est constituée pour coordonner les efforts de diverses associations pro-vie : son porte-parole, Margarida Neto, a rappelé que l'amitié et l'union des uns et des autres avait permis de repousser une première fois, en 1998, la tentative d'inscrire le droit à l'avortement dans la loi portugaise.

A la différence de ce qui se passe en France, des célébrités portugaises se sont mobilisées. La jeune (et très talentueuse) chanteuse de fado, Katia Guerreiro - qui a en outre une formation de médecin - était présente, tout comme le président du CDS-PP, trois anciens ministres, des actrices, une romancière, des députés démocrates-chrétiens mais aussi une socialiste... Une conseillère muncipale de Lisbonne, Maria José Nogueira Pinto, expliqua sa présence ainsi : « Nous sommes ici au nom de la vie qui n'a pas encore de voix ». Et, bien sûr, le chef de la maison royale du Portugal, Dom Duarte de Bragança

24 janvier, 2007

Statistiques avant un référendum

Selon le cabinet de police judiciaire du ministère portugais de la justice, 223 crimes d'avortement ont été enregistrés depuis le dernier référendum par lequel les Portugais avaient dit non à la dépénalisation en 1998. 34 d'entre eux ont donné lieu à un procès ; 18 personnes au total ont été condamnées, au plus à des peines de prison avec sursis.

On ne peut pas dire que l'avortement fasse l'objet d'un acharnement répressif : le choix de le porter une nouvelle fois devant le peuple, pour si peu d'affaires effectivement judiciarisées, montre bien que le but réellement poursuivi est de faire de l'avortement un droit. Ce sont des élues partisanes du oui qui ont divulgué ces chiffres, sans doute pour faure progresser l'idée selon laquelle la légalisation n'aurait pas de conséquences dramatiques. Elles osent même affirmer qu'en cas de oui, le nombre d'avortements décroîtra, alors que l'expérience des pays ayant déjà légalisé l'avortement est au contraire que leur nombre augmente.

Source : ici.

Portugal : un autre évêque...

Mgr Ilidio Leandro, évêque de la petite ville plutôt traditionnelle de Viseu, au Portugal, a défrayé la chronique en indiquant que si le référendum du 11 février avait porté seulement sur la dépénalisation de l'avortement, il aurait voté oui. Le prélat participait à un débat à l'Ecole Supérieure d'éducation, où il s'était présenté comme partisan du non.

La presse portugaise, spécialement celle de gauche, s'est jeté sur ces commentaires : elle tenait enfin son responsable catholique pro-avortement !

Don Ilidio s'est empressé de préciser son propos afin qu'il ne soit plus déformé par la presse, ni sorti de son contexte, expliquant qu'il aurait voté oui à l'absence de poursuites et peines pour la femme ayant avorté, dans la mesure où "généralement la femme est victime de ces situations parce qu'elle est abandonnée par la société et par l'Etat - les aides n'existent pas - et souvent aussi par son compagnon, tandis que le professionnel de santé accepte de pratiquer l'intervention pour en tirer un bénéfice." Dans ce contexte, ajoutait-il, la femme "est la victime et celle qui reste dans la solitude" : "elle recherche un avortement quand elle n'a pas d'autre choix".

Au passage il a invité l'Eglise à être plus "cohérente" en acceptant d'aider celles qui sont en difficulté.

Au fond, c'est la logique de la loi pour la vie proposée par l'AGRIF et le Centre Charlier : ne pas poursuivre la femme ayant avorté, mais faisant peser plus justement la responsabilité sur ceux qui la poussent à l'acte et organisant un contexte favorable à l'accueil de la vie.

Moins scandaleuses que les gros médias ne l'auraient voulu, les prises de position de l'évêque éclairent aussi le débat en montrant toute la confusion que fait naître une question compliquée posée de manière trop touffue à l'occasion d'un référendum. Il a souligné qu'il n'y avait pas une question (celle de la dépénalisation accordée à la femme, qui fait l'objet d'une première proposition) mais trois, les deux autres portant sur la libéralisation totale de l'avortement jusqu'à dix semaines pour la première, et sur la réalisation de ces avortements dans des centres de santé légalement autorisés. Il a dénoncé le fait que les partisans du oui se centrent exclusivement sur la première question.

Cela permet de mieux comprendre la manipulation de l'opinion : il s'agit de faire croire aux électeurs qu'ils mettent fin à une situation difficile imposée à celle qui ne porte pas l'entière responsabilité de son acte, alors qu'en réalité la dimension la plus grave de ces atteintes organisées à la vie se situe dans le fait de faire de l'avortement un droit et de le faire organiser et accomplir par l'Etat.

Source : ici.

 
[]