06 février, 2022

Spectaculaire sur-morbidité chez les militaires américains depuis la mise en place de la vaccination obligatoire : le DOD nie, mais les questions demeurent

Le Département de la Défense des Etats-Unis (DOD) est sur la sellette depuis que le sénateur Ron Johnson, organisateur d’une table ronde sur la crise du COVID (“COVID-19 : A Second Opinion”) dans le cadre de la sous-commission permanente des enquêtes du Sénat américain, a demandé au Secrétaire à la défense de lui faire savoir s’il y a bien eu une augmentation des diagnostics de maladie en ambulatoire depuis un an chez les militaires. Le sénateur a pris très au sérieux les dépositions de trois médecins militaires, rapportées devant la commission par leur avocat Thomas Renz le 24 janvier dernier : ils ont cité les chiffres alarmants d’une base de données du DOD qui font état d’une sur-morbidité spectaculaire en 2021 par rapport aux cinq années précédentes (2016-2020). Cette augmentation coïncide avec la mise en place de la « vaccination » COVID obligatoire des personnels militaires américains en janvier 2021.

Disons-le d’emblée : le Secrétaire à la défense Lloyd Austin a d’ores et déjà répondu au sénateur en affirmant que les diagnostics avaient été largement sous-estimés entre 2016 et 2020 : une fois corrigés, assure-t-il, on peut constater que les valeurs pour 2021 ne sont pas exceptionnelles. Nous reviendrons plus loin sur la crédibilité de cette ligne de défense. Elle suppose que les statistiques de la DMED (Defense Medical Epidemiology Database) ont pu comporter des erreurs – tout aussi spectaculaires que la sur-morbidité dénoncée par les lanceurs d’alerte – pendant cinq longues années sans que personne ne s’en soit aperçu. Ce serait un scandale en soi !

On parle en effet de chiffres faramineux. Le tableau des chiffres et une série de graphiques permettant de visualiser l’augmentation de nombre de maladies et de situations médicales anormales (comme la fausse-couche) est disponible ici sur le site truthforhealth.org. Truth for Health (Vérité pour la santé) est une fondation américaine à but non lucratif dont le conseil de direction compte comme membres et conseillers scientifiques le Dr Elizabeth Lee Vliet, le Dr Peter McCullough, le Dr Michael Yeadon… Et aussi sœur Deirdre Byrne, médecin militaire, colonel à la retraite ayant aussi travaillé comme missionnaire catholique.

Voici quelques-unes de ces statistiques alarmantes, telles que transmises par Ron Johnson au Département de la défense américain :

– Hypertension : augmentation de 2.181 % en 2021 par rapport à la moyenne au cours des cinq années précédentes, soit 21,8 fois plus de cas en 2021.

– Maladies du système nerveux : augmentation de 1.048 % (près de 10,5 fois plus).

– Tumeurs malignes de l’œsophage : augmentation de 894 % (près de 9 fois plus).

– Sclérose en plaques : augmentation de 680 %.

– Tumeurs malignes des organes digestifs : augmentation de 624 %.

– Syndrome de Guillain-Barré : augmentation de 551 %.

– Cancer du sein : augmentation de 487 %.

– Démyélinisation : augmentation de 487 %.

– Tumeurs malignes de la thyroïde et d'autres glandes endocrines : augmentation de 474 %.

– Infertilité féminine : augmentation de 472 %.

– Embolie pulmonaire : augmentation de 468 %.

– Migraines : augmentation de 452 %.

– Dysfonctionnement ovarien : augmentation de 437 %.

– Cancer des testicules : augmentation de 369 %.

– Tachycardie : augmentation de 302 %.

Ces données concernent le personnel militaire actif, faut-il le rappeler, soit une population plutôt jeune et en bonne santé.

Un bref coup d’œil sur d’autres affections énumérées dans le Rapport DMED à la date du 26 janvier 2022 – après l’audition par la commission d’enquête de Ron Johnson, donc – et cité par Truth for Health, permet de relever d’autres chiffres non moins inquiétants :

– Dyspnée : 4.968 cas par an en moyenne entre 2016 et 2020.
44.990 cas de janvier à novembre 2021, soit plus de 9 fois plus, qui plus est sur onze mois seulement, les chiffres de décembre n’étant pas encore reportés.

– Infarctus aigu du myocarde : 612 par an en moyenne entre 2016 et 2020, 1.650 de janvier à novembre 2021, soit 269 % d’augmentation.

– Péricardite aiguë : 589 par an en moyenne entre 2016 et 2020 ; 1.029 en 2021, soit 175 % d’augmentation, 1,75 fois plus.

– Myocardite aiguë : 127 par an en moyenne ; 363 en 2021, soit 285 % d’augmentation.

– Embolie pulmonaire : 747 par an en moyenne ; 3.489 en 2021 (467 % d’augmentation)

– AVC : 873 par an en moyenne ; 3.438 en 2021 (393 % d’augmentation).

– Paralysie faciale : 460 par an en moyenne ; 1.470 en 2021 (3,19 fois plus).

– Coagulation intravasculaire disséminée : 7,4 par an en moyenne ; 87 en 2021 (près de 12 fois plus).

– Syndrome de Guillain-Barré : 1.454 par an en moyenne ; 3.635 en 2021 (250 % d’augmentation).

– HIV : 454 par an en moyenne ; 2.681 en 2021 (590 % d’augmentation).

– Immunodéficiences : 1.152 par an en moyenne, 3.172 en 2021, soit 2,75 fois plus.

– Purpura thrombopénique immunologique : 175 par an en moyenne ; 564 en 2021 (+ 322 %).

– Irrégularité menstruelle : 4.810 par an en moyenne ; 22.938 en 2021(+ 476 %).

– Sclérose en plaques : 707 par an en moyenne ; 3.444 en 2021 (4,87 fois plus).

– Néoplasmes : 38.678 par an en moyenne ; 114.645 en 2021 (près de 3 fois plus).

– Hémorragie méningée et hémorragie intracérébrale non traumatiques : 595 par an en moyenne, 1.858 en 2021 (plus de 3 fois plus).

– Avortement spontané (fausse-couche) : 1.500 par an en moyenne, 4.602 en 2021 (plus de 3 fois plus).

– Thrombocytopénie : 663 par an en moyenne ; 1.611 en 2021 (+ 242 %).


On apprend par ailleurs que le nombre de tentatives de suicide parmi le personnel militaire américain a avoisiné les 2.000 en 2021, contre environ 500 par an de 2017 à 2020. Sont en baisse, en moyenne, les cas de fièvre typhoïde, de fièvre pourprée des tiques, de maladie de Lyme…

Dans un article mis à jour par le Dr Lee Vliet de Truth for Health, celle-ci indique que la banque de données DMED a été « nettoyée » depuis l’alerte lancée au Sénat par l’avocat de trois médecins militaires, de telle sorte que les chiffres de 2021 se rapprochent sensiblement de ceux des cinq années précédentes. Le site de Truth for Health a choisi de publier les chiffres non modifiés que je cite ci-dessus.

Le Dr Lee Vliet reproduit également les propos de Peter Graves, porte-parole du Defense Health Agency’s Armed Forces Surveillance Division, envoyés par courriel à PolitiFact, un site de « vérification des faits » appartenant au Poynter Institute de formation journalistes (Facebook, TikTok, Microsoft, Google News Foundation font partie des donateurs) :

« En réponse aux questions soulevées dans les médias la division a examiné les données dans le rapport DMED et a constaté que les données étaient incorrectes pour les années 2016-2020."

« Les responsables ont comparé les chiffres de la DMED avec les données sources de la DMSS et ont constaté que le nombre total de diagnostics médicaux de ces années “ne représentait qu’une petite fraction des diagnostics médicaux réels”. Les chiffres de 2021, cependant, étaient à jour, donnant l’“apparence d'une augmentation significative de l'occurrence de tous les diagnostics médicaux en 2021 en raison des données sous-déclarées pour 2016-2020”, a déclaré Graves.

« Le système DMED a été mis hors ligne pour “identifier et corriger la cause profonde de la corruption des données”, a déclaré M. Graves. »

Commentaire ironique du Dr Lee Vliet :

« C’est une coïncidence que les années arbitrairement retenues par le lanceur d’alerte, de 2016 à 2020, se trouvent être exactement les années où des informations auraient été incorrectement saisies dans le système. Il est également surprenant que les pathologies que de nombreux médecins s'attendaient à voir augmenter aient en effet augmenté dans la base de données, alors que les pathologies qu’ils ne s’attendaient pas à voir affectées, sont restées relativement stables. Je suppose qu'ils ont simplement introduit de manière incorrecte les troubles suspectés avant même que l’on ne connaisse l’existence du COVID, tout en conservant sans les changer les données des troubles qui n’étaient pas affectés par le covid alors inexistant ! »

En tout cas, Truth for Health n’a pas hésité à titrer son article : « Les données DOD DMED prouvent qu’ils savaient qu’ils empoisonnent les militaires. » La fondation cherche désormais à mettre la main sur les nouvelles données dans le rapport « corrigé » et les commentera le temps venu.

Dans sa lettre à Lloyd Austin, publiée par wispolitics, le sénateur Ron Johnson du Wisconsin s’inquiète des données communiquées sous serment par les médecins à l’avocat Thomas Renz et présentées par ce dernier à la sous-commission permanente et fait explicitement le lien avec l’administration du vaccin COVID, obligatoire dans l’armée américaine. Il attire notamment l’attention sur un propos que lui a tenu Thomas Renz, avocat des médecins militaires qui ont lancé l’alerte sur ces chiffres : il lui a déclaré que « des diagnostics enregistrés de myocardite avaient été supprimés de la base de données ».  « A la suite de l’allégation selon laquelle les données DMED avaient été falsifiées, je vous ai immédiatement écrit le 24 janvier pour vous demander de conserver tous les documents se rapportant à DMED.  Je n’ai pas encore appris si vous avez donné suite à cette demande », ajoutait Johnson dans cette lettre datée du 1er février.

Et voici la suite de la lettre :

« Lors de la table ronde, Renz a révélé les noms des courageux dénonciateurs qui ont découvert ces informations dans DMED : les docteurs Samuel Sigoloff, Peter Chambers et Theresa Long.   Toute mesure de représailles prise à l'encontre de ces personnes ne sera pas tolérée et fera l'objet d'une enquête immédiate.  Afin de mieux comprendre ce que le DoD sait, le cas échéant, des dommages causés par le vaccin COVID-19 aux militaires, je vous demande de fournir les informations suivantes :
 

« 1. Le DoD est-il conscient de l'augmentation des diagnostics enregistrés de fausses couches, de cancer ou d'autres affections médicales dans la DMED en 2021 par rapport à une moyenne sur cinq ans de 2016 à 2020 ?  Si oui, veuillez expliquer quelles actions le DoD a prises pour enquêter sur la cause profonde des augmentations de ces diagnostics.

« 2. Les diagnostics de myocardite enregistrés dans DMED ont-ils été supprimés de la base de données de janvier 2021 à décembre 2021 ?  Si oui, veuillez expliquer pourquoi et quand ces informations ont été supprimées et identifier qui les a supprimées.

« Veuillez fournir ces informations dès que possible, et au plus tard le 15 février 2022.  Nous vous remercions de l'attention que vous porterez à cette question. »

Pour l’heure, on a donc la brève réponse faite à Politifact, ainsi qu’une réponse dans le même sens, à peine plus détaillée, du Major Charlie Dietz, porte-parole de DOD à The Epoch Times.

Thomas Renz a répondu énergiquement à The Epoch Times :

« Le DOD a affirmé que les données DMED des années 2016-2020 étaient incorrectes. C’est absurde. Nous dépensons des millions de dollars par an pour DMED et pour les personnes qui suivent les données DMED, l’une des premières bases de données épidémiologiques au monde. L’exactitude de cette base de données est d’une importance capitale car elle est utilisée pour surveiller les problèmes de santé de nos troupes.

« Le DOD voudrait nous faire croire que la base de données DMED était erronée de 2016 à 2020, mais qu’elle a été corrigée comme par magie en 2021, alors qu’ils n'avaient pas remarqué qu’elle était erronée jusqu’à ce que nous signalions les chiffres lors de notre déposition devant le sénateur Johnson. De plus, on nous demande de croire qu’en 2020, l’année de ce qu’ils prétendent être celle de la plus grande pandémie depuis 1918, et malgré le fait qu’il est établi que le CDC surveillait également cette base de données, personne n’a remarqué une erreur de plus de 20 millions de codes de dommages/maladies par an. »
 
On pourrait ajouter ceci : si les chiffres de 2021 sont dans la norme, comme l’affirme le Département de la défense des Etats-Unis, cela voudrait dire :

– soit que la période 2016-2020 a été marquée par des baisses spectaculaires par rapport à cette norme, et que ces baisses, liées selon les autorités à une sous-déclaration systématique de certaines affections très précises, n’ont attiré l’attention de personne ;

– soit que la période 2016-2020 était déjà dans la norme, elle-même fruit d’une sous-déclaration systématique de ces mêmes affections depuis une durée qui resterait à déterminer.

Difficile à croire, à l'ère des Big Data ! Il va en tout cas falloir que le ministère de la défense américain apporte des explications et des preuves à l’appui de ses dires.


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